Magazine Aventure/action

Les aventuriers du navet perdu

Par Bebealien

Il y a pas mal de film intéressants à l’affiche en ce moment, mais de temps en temps, rien ne vaut un bon gros nanard qui sent sous les bras. Benjamin Gates et le trésor des templiers était juste regardable, malgré son budget de blockbuster dont la moitié avait été dépensé dans les cheveux de Nicolas Cage. Benjamin Gates revient et il n’est pas content, avec un scénario encore plus abracadabrant, un casting encore plus étoffé… et encore plus de néant artistique, distribution Disney oblige.

Benjamin Gates et le mystère des spectateurs qui s’endorment.
Jerry Bruckheimer est un producteur bourrin. Il aime les gros castings, les gros effets spéciaux, les grosses poursuites de voitures et les gros budgets. C’est un homme qui aime le “gros". Sauf que parfois il aime aussi prendre les spectateur pour de “gros” idiots. D’où une certaine paresse qui émaille ses dernières productions comme Pirates des Caraïbes 2 et 3 ou bien ce Benjamin Gates 2. Sa recette est simple. Un réalisateur qui dit oui à tout et qui n’a aucun style, une liste de stars plus longue que le bottin téléphonique, un scénario qui enchaîne scène de bravoure sur scène de bravoure, en essayant d’en mettre plein les yeux aux spectateurs. Sauf que parfois entre l’intention et le résultat il y a un gros décalage… surtout avec un mauvais script et un mauvais réalisateur…

Benjamin Gates et le secret de la moumoute et de la grosse main droite… super moche l’affiche…

Benjamin Gates et Le Livre des Secrets base donc son histoire sur la découverte d’informations menant à un immense trésor. Seul problème, les informations en question sont stockées dans le Livre des Secrets Présidentiels, mystérieux ouvrage que se transmettent les présidents et contenant tous les secrets de la nation américaine.
Voilà pour le scénario anémique. Du coup, en deux heures, Nicolas Cage et sa moumoute vont à Buckingham Palace dans le bureau de la reine, vont à Paris discuter avec des policiers français, kidnappent le présidents des Zétats Zunis des Naméricains… et encore ca c’est juste la première heure. On frôle l’indigestion tellement le scénariste a voulu en mettre. Du coup les situations sont traitées en deux minutes montre en main, ce qui ne permet pas vraiment de créer une tension ou même d’avoir l’impression qu’il y aie un quelconque enjeu.

Benjamin Gates et le secret des doigts coincés dans le tiroir

En plus de cela, les rares scènes d’action (on est dans un Disney quand même !) sont tellement molles du genoux qu’une poursuite dans Derrick ou Arabesque doit paraître plus trépidante.

Reste un casting plutôt sympa : Nicolas Cage, sa moumoute et Diane Kruger dans les rôles principaux. Dans les seconds rôles, Ed Harris, John Voigt et Harvey Kettel, venus toucher un gros chèque pour payer leurs impôts. Résultat on à vraiment le droit au minimum syndical de ce qu’ils savent produire en terme de jeu.

Benjamin Gates et le secret de la blonde qui sert à rien, à part à plaire au public féminin… dommage elle mérite mieux notre Diane

Disney oblige, le film enchaîne donc des scènes pour les papas (avec diane kruger qui joue de ses charmes), des scènes pour les mamans (avec le beau gosse assistant qui hacke tout et surtout n’importe quoi en deux minutes avec un téléphone sans batterie et un trombone), des scènes pour les grands parents (avec John Voigt et sa femme dans le film, qui vivent de trépidantes aventures) ou encore pour les chtis nenfants (des poursuites, plein de lieux insolite, et surtout du spectacle). Bref c’est particulièrement indigeste puisque le film alterne avec une chèque pour chaque cible, puis recommence ad noseam. Du coup je suis ressorti de la séance en ayant l’impression d’avoir totalement oublié ce que je venais de voir… Ce grand glabi boulga géant n’ayant au final que très peu d’intérêt. Bien dommage, car le trésor que Benjamin arrive finalement bien entendu à trouver, méritait un scénario bien plus travaillé, et on se prend à rêver de ce qu’un Indiana Jones aurai pu en faire… Heureusement Harrison et son Stetson reviennent avant l’été, et là, ca sera quand même d’un bien meilleur niveau (enfin j’espère kré kré fort… mais je flippe pas trop).

Benjamin Gates et le mystère de la lumière dans sa main… passionnant

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