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Espace : quand l’Europe redevient crédible vis-à-vis des USA et du reste du monde.

Publié le 11 février 2008 par Bigmac

Le 7 février dernier, le laboratoire européen Columbus a été lancé depuis Cap Canaveral à bord de la navette spatiale Atlantis de la NASA. Fer de lance de la recherche spatiale, le laboratoire Columbus est la pierre angulaire de la contribution de l'Europe à l'ISS ( International Space Station). Ses caractéristiques sont les suivantes : 7 mètres de longueur pour un poids de 12,8 tonnes avec à son bord un équipement high-tech pour la recherche en apesanteur. En ce qui concerne la facture, celle-ci s’élève à 971 millions d’euros financée à 41% par l’Allemagne, 23% par l’Italie et 18% par la France. Le reste se partageant entre sept autres pays européens.
Les objectifs de ce bijou technologique sont en premier lieu scientifiques. En effet, ce laboratoire permettra de mener pour les dix prochaines années à venir des expériences en apesanteur couvrant de nombreux domaines tels que les sciences de la vie, physiologie et biologie humaines, physiques des fluides, sciences des matériaux.
D’un point de vue politique, l’Europe retrouve une certaine crédibilité. Le projet de l’ISS est certes international mais d’initiative et de gestion américaine. Contributeurs majeurs jusqu’alors, les Etats-Unis décidaient de la mise en place de cette station et de son organisation interne. Aujourd’hui, l’ESA (European Space Agency) devient avec Colombus un responsable de l’exploitation et de l’utilisation de l’ISS. Elle pourra entre autre faire voler ses propres astronautes pour des missions de longues durées. Dès son raccordement à l’ISS, le laboratoire spatial européen sera contrôlé et piloté par le Centre de Contrôle Columbus de l’ESA, situé dans les locaux de centre allemand d’opérations spatiales du DLR à Oberpfaffenhoffen.
Ainsi, et avec Columbus, l’Europe passe du statut de passager à celui de partenaire à part entière. Pour la première fois, une installation européenne habitée sera exploitée en permanence en orbite, sous le contrôle d’un centre européen. Le savoir-faire acquis pour arriver à ce stade permet également de devenir de plus en plus crédible sur la scène internationale en ce qui concerne les futurs vols habités, en orbite terrestre.
L’Europe n’est plus l’invité des Etats-Unis et du reste de la communauté internationale mais un copropriétaire de l’ISS !

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