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J'ai rencontré le Diable de Kim-Jee-Woon

Par Catherine93

Critique positive dans l’ensemble et qui m’a incitée à aller voir ce film. Quelques réticences, tout de même car je craignais ce que j’allais voir. Je n’ai pas été déçue. Le film se caractérise par une violence extrême, radicale et par sa beauté formelle car il y a de très belles images, notamment au début où une jolie jeune femme aux traits de poupée attend dans sa voiture tombée en panne. Il neige et les lieux sont déserts. Ju-Yeon patiente en conversant avec son fiancé, agent secret. Un véhicule jaune approche et s’arrête devant la voiture de Ju-Yeon. Le temps paraît long car le conducteur ne sort pas immédiatement et nous savons tous très bien à ce moment-là que quelque chose cloche. La tension est palpable. Le réalisateur suggère la violence démoniaque par la façon dont il filme le serial killer : deux points blancs dans les yeux dus aux reflets de la lumière des lampadaires. Le regard est froid, dépourvu d’émotion. Hannibal Lecter attendant la novice Clarice Starling dans sa cellule ultra sécurisée avait été filmé de la même manière. Un tueur en série hors normes, voilà ce que nous montre le réalisateur coréen. Un homme qui hait les femmes au point de les démembrer, de les décapiter. Et c’est vrai que la scène de démembrement de la fiancée de Soo-Hyun est éprouvante car en outre, il mange les oreilles. (ce que l’on ne voit pas) Paradoxe bienvenu, des moments burlesques tempèrent cette plongée dans l’horreur absolue, la plus extrême qui soit. Ainsi, un comparse de Kyung-Chul, amateur de chair humaine, se délecte des intestins de ses victimes, qui après avoir été débitées en morceaux, reposent dans des congélateurs. Neutralisé par l’agent secret qui lui plante un tournevis, il tente de l’arracher et la seule chose qui lui reste dans les mains, c’est le manche qui en s’enlevant fait un bruit qui fait éclater de rire la salle. Personne ne s’y attend tant nous sommes soumis à l’avalanche de sang.

Le film est construit en deux parties. La première est consacrée aux meurtres des femmes puis la vengeance, la traque deviennent les moteurs de la seconde partie. La victime devient bourreau, le bourreau devient victime, tout cela s’anéantissant dans l’adhésion aux principes du Mal absolu.

Et malheureusement, ça nous donne un film un peu trop long.


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