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Cet été-là de Véronique Olmi

Par Ngiroux

Cet été-là de Véronique OlmiUn rituel immuable. Ces quelques jours au cœur de l’été, trois couples partagent, depuis seize ans, des retrouvailles annuelles qui sont chères à tous. Ce plaisir d’être dans la campagne, sentir l’odeur acide du foin coupé, l’humidité de la terre, sentir sur son visage l’air frais traversé d’ondes de chaleur, qui donnent envie de la mer, envie  du soleil, du sable et du repos.

Delphine et Denis étaient partis les premiers, pour préparer leur maison. Un week-end du 14 juillet, eux et leurs amis à Coutainville. Il fallait du monde, le plus de monde possible entre elle et Denis. Et maintenant qu’ils pouvaient partager une chambre et être seuls.  Partager une maison, des enfants, des amis, et que leur indifférence mutuelle soit acceptée par tous.

Lola, reporter de guerre et Samuel,  rencontré il y a juste un an. Lola voyait Samuel comme un gamin.  Il avait douze ans de moins qu’elle, 26 ans à peine, et portait en lui l’enthousiasme de ceux qui savent peu de choses. Samuel était gentil, tout ce qu’elle aimait : enthousiaste, prévenant, plein d’énergie, et amoureux, oui, autant qu’on peut l’être quand on connaît si peu l’autre.

Nicolas et Marie, comédienne.  Cela faisait longtemps qu’on ne lui a pas proposé autant de jours de travail, en revanche c’était la deuxième fois qu’on lui proposait de jouer une grand-mère.  Elle venait d’avoir 52 ans. Nicolas, lui, voyait dans ses amis, des visages marqués par les ans, les étés au soleil, les rires, les ivresses. Il avait vu  se former les couples et puis naître les enfants.  Les femmes discutaient des hommes,  les hommes étaient fiers de leurs femmes.

De nulle part, un jeune garçon s’introduit au groupe. Dimitri semblait d’un autre temps.  Son visage un peu long, ses yeux en amande, ses lèvres minces, ses cheveux coupés ras… son physique n’était pas contemporain.  Un jeune homme qui fait planer un certain mystère dans ce petit bourg de bord de mer.

Six personnages, le temps d’un week-end, qui dévoilent leurs secrets, leurs angoisses, leurs regrets, leurs déceptions, peut sembler d’une banalité exemplaire, mais l’auteure, étrangement, d’une écriture simple, limpide, magique, réussit à capter magistralement  notre intérêt jusqu’à la toute dernière ligne.



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