Hembery veut que les pilotes de la Q3 partent toujours en pneus usés

Le directeur de Pirelli Motorsport, Paul Hembery, aimerait changer les règles des qualifications pour obliger les pilotes qui accèdent à la Q3 à effectuer au moins un temps, ou au moins de lui faire chausser des pneumatiques usés. En effet, en raison de l’écart de performance important entre les deux spécifications de pneus, les durs et les tendres, certains pilotes commencent à sacrifier la dernière partie des qualifications afin d’économiser un ou deux trains de pneus neufs, qui leur seront précieux le lendemain pour la course. Mais pour Pirelli, cela n'est pas du jeu.

Par exemple, samedi à Valencia, Adrian Sutil (Force India) et Nick Heidfeld (Lotus Renault) n’ont effectué aucun tour lancé, et Sutil n’est d’ailleurs même pas sorti des stands. Hembery souhaite donc modifier la réglementation afin d’empêcher ce genre de tactique et de donner plus de spectacle. L’idée est surtout d’obliger un pilote qui n’aurait signé aucun temps en Q3 à prendre le départ de la course avec ses derniers pneus utilisés en Q2.

"Nous en discutons actuellement avec les équipes. Pour le moment, si vous ne signez pas de temps, par exemple en Q3, alors vous pouvez choisir le pneu avec lequel vous voulez vous élancer. Certains pilotes pourraient donc vouloir économiser un train de pneus car cela payerait plus en course." a confié Hembery. "J’ai donc soumis une proposition au groupe de travail sportif, comme à la Commission F1, pour dire que dans ce genre de situation, vous devriez utiliser vos pneus de Q2. Ainsi il n’y a aucun avantage à ne pas signer de temps. Même si vous avez de bonnes raisons pour ne pas entrer en piste, par exemple si vous avez des problèmes techniques et que vous n’êtes pas capable de sortir pour vous qualifier, vous devriez également vous élancer avec un train de pneus avec lequel vous avez déjà réalisé un temps. Ainsi, tout le monde serait à égalité. C’est plus sportif, j’espère donc que cette proposition sera adoptée."