Magazine Cinéma

[Critique dvd] Summertime

Par Gicquel

« Lawrence d’Arabie », « Le docteur Jivago » ,«  Le pont de la rivière Kwai »…Son auteur, David Lean , a marqué le cinéma mondial par de si grandes fresques historiques , que l’aspect intimiste de sa carrière est aujourd’hui relégué au second plan.

Saluons alors,  la sortie dvd de l’un de ses fleurons « Summertime », qui malgré une histoire de roman de gare, va bien au-delà. Une jeune femme, américaine, se rend seule à Venise. On ignore tout de son passé et les raisons qui l’amènent dans la Cité des Doges. Elle s’émerveille des richesses architecturales que le réalisateur il est vrai ne se prive pas de filmer sous tous les angles. Ce côté agaçant d’une mise en scène  très attachée aux valeurs touristiques de la ville, est un leurre.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Les voyageurs en goguette, consommateurs effrénés de souvenirs faciles y sont brocardés, sans vergogne.Et, tout comme l’héroïne, on se laisse happer, irrémédiablement,  par cette ville où la seule beauté n’explique pas la fascination qui s’empare de la jeune femme.Elle-même très mystérieuse dans ses déambulations solitaires, très secrète. Le regard qu’elle porte maintenant sur les autres femmes est assez ambigu. Les hommes, elle les évite.

Un seul, Rossano Brazzi saura la convaincre de s’attarder au bord de la lagune. Il est antiquaire et fou amoureux de l’étrangère qui  ne se laissera pas séduire aussi facilement. Malgré une scène de drague, aux dialogues allusifs un peu lourdingues , mais au second degré , amusant.

[Critique dvd] Summertime

Nous voici dans la romance et le libertinage et là encore David Lean traite le sujet de façon inattendue. Par petites touches impressionnistes (le ton général du film), il déambule dans Venise, non plus comme un touriste, mais comme un observateur en quête de terres inconnues. C’est Murano encore vierge de toute civilisation, des ruelles désertes, et des femmes qui attendent …. Dont l’héroïne que Katharine Hepburn, incarne avec une maestria insoupçonnée. Plus qu’une performance, c’est un grand numéro que nous joue la comédienne. Aussi étonnante que ce film, à découvrir, même si la romance n’est pas votre tasse de thé. A Venise on boit du Cinzano.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Gicquel 940 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines