Magazine Cinéma

Harvey (1951)

Publié le 19 juillet 2011 par Cinephileamateur
L'affiche du film
De : Henry Koster.
Avec : James Stewart, Josephine Hull, Peggy Dow, Charles Drake, Cecil Kellaway, Victoria Horne, Jesse White, William Lynn, Wallace Ford, Nana Bryant, Grace Mils...
Genre : Comédie.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 44.
Date de sortie : 13 juin 1951.
Synopsis : Les aventures de Elwood P. Dowd, un homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire, mais qui a la particularité d'avoir pour ami invisible un gigantesque lapin.
Bande annonce originale
5
Cet avis à été écris lorsque j'ai découvert ce film pour la première fois en DVD. Je le remets ici car je l'ai revu récemment ;-) .
Ce film, c'est vraiment par une pure coïncidence que je l'ai vu. J'en avais jamais entendu parler et il a fallu qu'un beau jour ce film viennent sur le devant de la scène au cours d'une conversation pour que subitement, j'ai une légère envie de le découvrir. Une fois que l'on m'as prêté le dvd, je me suis tout de suite dit :"Ouais, ça peut être sympa faut voir" et c'est que très récemment que j'ai enfin pu le voir justement.
A ma grande surprise, j'ai adoré. Alors que je pensais me retrouver devant un film sans prétention en noir et blanc des années 50, je me suis retrouvé transporté dans une histoire où je n'ai pas vu les minutes passées. Adapté d'une pièce de théâtre, le film n'est cependant pas un huis clos dans un lieu unique. L'histoire nous ballade à travers la ville où on suis les péripéties d'Elwood (Edward dans la version française ;-) ), un homme jovial incompris. Si dans les premières scènes on se met à se poser des questions sur l'état de santé mental de notre personnage principal, on en vient rapidement à se poser des questions pour son entourage. C'est là que le scénario est malin je trouve car finalement, bien que comme tout le monde on ne voit pas ce fameux Harvey, on commence à douter de ceux qui entoure Elwood en se disant que malgré tout, ça à bien l'air d'être lui le plus sensé de tous. L'histoire dégage une positivité qui fait du bien. La philosophie positive de notre héros est positive et on ne peut que s'attacher de plus en plus à lui pour se mettre définitivement de son côté. D'ailleurs, sous ses faux air naïf, je pense qu'il à conscience du monde qui l'entoure. La scène dans l'arrière cour de "Chez Charlie" ou son face à face final avec le Docteur Chumley montre tout à fait je trouve comme quoi Elwood n'est pas si fou qu'il en à l'air pour au final nous rendre le personnage d'Harvey qu'on ne voit à aucun moment attachant également. L'humour y est léger et chaque scène est un pur délice je trouve. Derrière une naïveté générale se dégage d'ailleurs des répliques qui amène à réfléchir sur le comportement humain et chacun en prend pour son grade quand il essaye de cataloguer une personne dans une case ( ici "fou" ou "sain d'esprit"). Le film n'en est pas moins qu'une simple comédie sans prise de tête mais j'ai vraiment trouvé le scénario très travaillé qui derrière le côté comique du film montré une certaine critique de la nature humaine. Les quiproquos s'enchaînent est nous offrent en tout cas des scènes mémorables à tels points que je me demande comment ça se fait que je n'avais pas entendu parler de ce film plus que cela avant (surtout avec James Stewart au casting). Sans aucune longueur, chaque scènes à son importance et chaque dialogues apportent quelque chose soit à l'intrigue soit à ses personnages.
Je dois avouer que je ne suis pas un grand connaisseur du cinéma des années 50 et hormis James Stewart, le casting était composé pour moi que de parfait inconnu pourtant je trouve que l'alchimie entre eux font que l'on ressens une belle complicité dans cette distribution. Le fait que certains comédiens se connaissait déjà avant le film pour avoir déjà interprété leurs personnages respectifs au théâtre comme Josephine Hull, Jesse White ou encore James Stewart (qui était une doublure de luxe sur les planches ) par exemple à dû beaucoup jouer en leur faveur et même si l'approche d'une histoire est différente entre le théâtre et le cinéma, le fait de connaître leurs rôles se ressens à l'écran. James Stewart justement est parfait dans son rôle. Je n'ai pas souvenirs de l'avoir vu dans ce genre de registre (même si il a fait d'autres films de cet acabit pourtant) mais j'ai vraiment trouvé qu'il porté le film sur ses épaules du début jusqu'à la fin. Toujours convaincant, il joue à merveille l'innocence de son personnage tout en sachant lui donner un soupçon d'émotion quand cela s'avère être nécessaire. Sa classe et son charme font mouche dès le début au point que son jeu contribue pour beaucoup au fait qu'on s'attache et qu'on sympathise avec son personnage. Il interprété très bien cet homme respectable, qui malgré son ami imaginaire, on a envie de se lier d'amitié avec lui. Josephine Hull est elle aussi très bonne dans son rôle de sœur dépassé par tout ses événements. Si je recommande fortement la version originale pour ses scènes (sa voix française peut vite être irritable je trouve), l'actrice n'en est pas moins convaincante et bien que je ne sache pas qui été nominé avec elle lorsqu'elle obtenu le Golden Globe et l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle, je trouve que cette récompense lui est tout de même bien justifié (même si j'aimerais bien savoir qui à eu la statuette à la place de James Stewart cette année là ). Son jeu est certes un peu exagéré par moment mais cela contribue à rendre son rôle encore plus drôle tout comme celui de William Lynn dans le rôle de Maître Gaffney. Le duo formé par Peggy Dow et Charles Drake est lui aussi efficace. Apportant une petite touche de glamour dans cette distribution, ce duo utilise parfaitement les ficelles du genre pour incarné ce couple assez spécial dont le personnage de James Stewart va leur apporter beaucoup. Cecil Kellaway arrive un peu tardivement dans l'ensemble mais s'en sors très bien lui aussi même si vers la fin je l'ai trouvé un peu moins convaincant. Jesse White est lui parfait dans son rôle de macho tête à claque qui au final s'avère être surtout un bon bougre attachant qui crie beaucoup mais qui n'as pas un mauvais fond. D'ailleurs au fur et à mesure que l'histoire avance, on s'attache beaucoup à son personnage aussi je trouve. La seule personne avec qui j'ai eu du mal dans ce film c'est Victoria Horne que j'ai peiné à trouvé convaincante dans le rôle de Myrtle Mae Simmons. Elle fait parfaitement le rôle de la jeune fille prude à maman qui cherche absolument à se caser mais j'ai trouvé son interprétation un peu fade, un peu trop légère au point que j'ai pas toujours accrocher mais heureusement que quand on y regarde de plus près elle a surtout un rôle secondaire.
Si on ne ressens pas toujours le côté théâtrale d'origine dans le scénario en revanche, il se ressens assez bien dans la mise en scène de Henry Koster. C'est pas plus mal d'ailleurs car cette réalisation permet de rajouter un côté burlesque à l'ensemble et permet aussi au film de faire un parfait mélange entre comédie et drame. Sachant toujours très bien exploité les décors qui sont à sa disposition, on à jamais l'impression d'étouffer dans ce film qui comme son histoire dégage une sacrée bonne bouffée d'oxygène. Même la bande originale sais se faire discrète pour intervenir que lorsqu'il le faut sans jamais se rendre lourde. Les plans s'enchainent avec une certaine fluidité et bien qu'il n'y ait pas de grandes prouesses techniques, les lumières et le point de vue de la caméra permet de bien mettre en avant les comédiens sans jamais que l'on ressente que l'on es dans un film. Plus qu'un simple spectateur, j'ai vraiment eu l'impression d'être un témoin à part entière de cette histoire légère et décalé qui à bien fonctionné sur moi. Pour les effets spéciaux, le film n'as pas eu besoin de grands moyens les scènes où apparaissent Harvey (surtout vers la fin) ne demandant pas trop de technique ce qui permet aussi de ne pas rajouter d'effets inutiles à l'ensemble et de rester dans l'esprit d'une pièce de théâtre plaisante et agréable.
Pour résumé, "Harvey" est une excellente surprise pour moi. J'attendais rien de particulier de ce film que je souhaitais voir uniquement par curiosité et je me suis retrouvé emporté comme un courant d'air par cette très belle fable ou positivité et générosité sont les maîtres mots. La bonne humeur générale est communicative, on se sens bien après avoir vu un tel film, on en oublie nos tracas de la vie quotidienne et j'ai tellement accroché que chose rare pour moi, je l'ai quasiment vu deux fois de suite. Je vais vite rendre ce dvd qu'on m'as prêté mais j'ai été tellement emballé par ce film que je pense sérieusement me l'acheter dans les semaines à venir surtout qu'il se trouve sur le net facilement à un prix très abordable (le rapport qualité / prix est vraiment très bon ;-) ). C'est pour ce genre d'émotions que j'aime le cinéma et rien que pour ça je remercie Shin de m'avoir prêté ce film que je recommande car j'ai vraiment passé un très bon moment de cinéma :-) .
harvey_2.jpgharvey_3.jpg



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cinephileamateur 3469 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines