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Rentrons, P'pa. Tu veux bien ?

Publié le 21 juillet 2011 par Perce-Neige
Rentrons, P'pa. Tu veux bien ?Parions, mes ami-e-s, qu’il n’y a guère, depuis que le monde est monde, que deux manières de s’y prendre pour échapper, autant que faire se peut, aux affres de la noyade… La plus élégante des deux, la plus subtile, la plus sage, sans doute, pour peu que l’on se place du point de vue de la psychanalyse, de la philosophie des sciences ou de la neurophysiologie moléculaire, consiste, comme chacun le sait, à, d’abord, ébaucher quelques mouvements de brasse, tout en s'efforçant, naturellement, d'attirer rapidement l'attention sur soi ! Ce qui suppose, accessoirement, de crier suffisamment fort pour être entendu d’assez loin… Ne reste plus, si je peux me permettre, mais alors l’affaire est dans le sac, ne reste plus, mes ami-e-s, qu’à se laisser vraiment porter par les flots, sans perdre patience, surtout, et sans jamais un seul instant s’affoler, quitte à ruser avec les turbulences et les courants, jusqu'à ce qu'une âme compatissante, et aguerrie, plonge héroïquement dans l'eau glacée pour vous tirer d’embarras ! Sauf à s'être exilé dans une forêt de Finlande, au bord d'un lac épris de sapins, ce que personne ne peut exclure, il ne fait guère de doute que cette manière de faire est la bonne. Il existe, cependant, aux yeux de certains, une autre voie, une autre façon de trouver le salut… Plus aventureuse. Et davantage conforme, il faut le dire, avec l'idée que ce font, de la vie en société et, plus généralement, de la nature humaine, la plupart d’entre nous. De la nature humaine… Et du destin des hommes. Et de la violence qui régit le monde… Du moins, quand il est question du voisin ! Ou de l’étranger. Ou de celui qui vient, impunément, vous manger la laine sur le dos. En effet, cette autre manière de faire, ni plus ni moins, revient à tourner délibérément le dos à la lumière en s’approchant au plus près des ténèbres, jusqu'à descendre au fond du lac, aussi loin qu'il est humainement possible de l’imaginer, avec cette certitude insensée de pouvoir y découvrir une issue. Une source de vie. Un bol d’air. Un printemps de joie et de soleil sur les prés. Hélas, il est assez rare, finalement, de parvenir, dans de telles circonstances, à respirer suffisamment profondément pour que, soudain, tout s’éclaire. Et que l’on puisse effectivement se rassurer. Rendre grâce. Allumer quelques cierges. Nous l’avons échappé belle, n’est ce pas ?
Et la suite est à lire ici : 
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