Les grandes pharmas ont décidé de délaisser les marchés où les profits ne sont pas au rendez-vous… qui l’eut cru ?
Le Québec à revu à la baisse les tarifs pour le remboursement des médicaments génériques. Certains gros labos ont décidé de «punir» cette pratique en diminuant leurs activités de production pour ces spécialités… d’où… pénuries de médicaments.
Pourtant, en lisant les articles de presse ce que l’on trouve ce sont des justifications bidon. Pénurie de matière première ? faites-moi rire !
Au Québec, des médicaments génériques ne sont plus offerts depuis des mois. Une telle situation, qui était autrefois occasionnelle, est maintenant de plus en plus fréquente.
Depuis déjà plusieurs mois, Gentes et Bolduc, un laboratoire qui fabrique des médicaments génériques sur demande, reçoit jusqu’à une centaine de commandes par jour qui proviennent de partout au Québec. Les pénuries, en moyenne de trois mois, peuvent atteindre six mois, parfois même un an.
Selon les données de la Régie de l’assurance maladie du Québec, les pharmacies ont connu 92 ruptures en 2010. Cette année, de janvier à juin, le décompte est déjà de 66. Dans les hôpitaux, l’approvisionnement de plus de 400 médicaments cesse temporairement chaque année. Parmi eux, il y a notamment des antibiotiques, des anesthésiques et des produits contre le cancer.
L’industrie pharmaceutique générique explique principalement ce genre de situation par des difficultés d’approvisionnement en matières premières et des révisions des normes de production.
Pour sa part, l’Ordre des pharmaciens du Québec va proposer cet automne des moyens pour mieux planifier et prévoir les ruptures de stock de médicaments. L’industrie pharmaceutique devrait garantir des réserves minimales et annoncer à l’avance les risques de pénuries.
Radio-Canada - Des médicaments génériques sont en rupture de stock depuis des mois – 19 juillet 2011
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