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L'homophobie, parlons-en! (article 113)

Publié le 04 août 2011 par Snorounanne

Veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai et pour les nouveaux lecteurs, lire le descriptif, merci.

Avons-nous peur de ce qui est différent et peur de ce qui est inconnu?

  

Dans certains métiers, certaines professions lorsque l'heure a sonné et qu'il est juste et bon de quitter le poste manuel et intellectuel, certains collègues de travail se plaisent de finir ce vendredi, en prenant un verre dans un bar. Le moment où on peut écouter de la musique, voir danser, parler le plus fort possible et de s'amuser. Là, où certaines personnes et qu'importe leur statut se plaisent à se retrouver entasser et à décompresser de leur semaine chargée et surchargée, pour ainsi dire. 

Je ne vous déposerai pas immédiatement dans ce prélassement, mesdames et messieurs. Nous y reviendrons, ne vous en n'inquiétez pas. Autre cas me préoccupe anxieusement l'esprit. Genny... sans nouvelles. Un enlèvement suivi d'un meurtre? Comme à ces prostituées retrouvées sur les bords des rivages, dans des buissons ici et là? Est-ce le sort qui l'attendait? Je garde espoir, je prie pour être le plus près d'elle, pour qu'elle m'entende. Et je suis plus que convaincue qu'elle me sent par moment.

Triste que je n'ai pas ce pouvoir, cette force de décommander cette emprise de cet individu décharné de vie. On nous dit: Laissez la police s'en occuper. C'est l'affaire de la police, des enquêteurs. Ils connaissent leur travail. Chacun son métier, les vaches seront bien gardées. Eux, enquêtent et nous, nous espérons toujours.

Curieux comme le temps passe vite. Genny et moi sommes rencontrées pour la première fois, le premier août 2010 sur l'autoroute 15 sud, à la hauteur de la ville de Sainte-Rose. Vous vous en souvenez? Ah pis, si vous me répondez que non... faites un rafraîchissement de mémoire et retournez en arrière. Ça vaut la peine de se ressourcer, vous savez. Et les nouveaux lecteurs... je n'aurais pas plus de pitié pour vous. Vous êtes en vacances, ne vous épargnez donc pas en lecture. Je n'ai et n'aurai pas granduellement le temps de vous faire un portrait de la situation. Alors que vous... vous avez tout le temps qu'il vous faut si vous avez appris à prendre le temps.

Un an déjà. Je me demande... oui, je me demande si je lui ai dit la veille que je l'aimais. Lui ai-je dit? Et peut-être pas... Vous me direz, ne t'en fais pas snorounanne, elle sait que tu l'aimes. Mais... (enfonçant un coup de couteau dans mes pensées) Non, ce n'est rien. Ça va. Je ne faisais que redimensionner des étapes précieusement vécues.

 

lundi 1 août 2011

Heure - 16:05

 

Tenez bien les commandes, vous voilà éjectez dans la dimension "l'émission d'Humour".

 

snorounanne - Bon après-midi, mesdames et messieurs. Une autre chaude et humide journée de plus de 30 degrés. J'ai entendu dire qu'il y aurait des cellules orageuses violentes d'ici quelques heures et en soirée. Soyez donc très prudents. Parlons sans trop se perdre dans nos idées... Nous avons moins d'une heure et le sujet qui sera discuté, débattu sera "l'homophobie".

- Que pensez-vous des gens homophobes? Êtes-vous homophobes? Pourquoi ça existe d'avoir peur des homosexuels? Et pourquoi avoir peur d'eux? Toutes ces questions, nous allons... et je l'espère, les entendre car, aujourd'hui, exceptionnellement, la direction de l'émission a misé gros! Elle a branché plein d'appareils téléphoniques circuités sur un même réseau et nous allons entendre quelques personnes en conférence, donc comme si elles étaient assises ici, donner leur opinion, parler de ce qu'elles ont vécu. Mais avant tout! Les commerciaux nous attendent et on est de retour dans 3 petites minutes. À plus!

Personne ne vous enchaîne. Vous êtes libre d'abandonner cette lecture. Elle fait référence aux homophobes. Vous les aimez ou pas... Mais sachez une chose. Les moqueries, les remarques, les pointes, tous sommes capables de passer au travers, difficilement, péniblement, je l'admets. Les hétérosexuels, les homosexuels, les bisexuels, les transsexuels, un jour ou l'autre, chacun d'entre nous subissons un sentiment de rejet. Mais là où rien ne va plus... c'est la haine, le dégoût, jusqu'à détruire une vie. En êtes-vous à ce degré?

 

snorounanne - (pauses commerciales achevées) Nous sommes de retour, mesdames et messieurs. Et si je ne mentionne pas mesdemoiselles, dites-vous que vous êtes incluses dans ce titre attitré de "mesdames". Nous avons une invitée via satellite. Et.... euh... non, ce n'est pas Céline Dion. (sourire moqueur) Toutefois, nous l'aurons dans les futures émissions progressivement. Mon invitée de cet après-midi, le docteur Sophia Stewart, gynécologue. Bien oui... ce n'est pas une sexologue, ni une psychologue mais bien une gynécologue.

- Bon après-midi madame Stewart! Vous allez bien?

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 (cri de peur) Je vous ai fait peur?

madame Stewart - Bonjour mademoiselle d'Humour! Je vais bien merci.

snorounanne - Madame Stewart, question que je pose car elle se pose par un très grand nombre de personnes. Qu'est-ce l'homophobie?

madame Stewart - L'homophobie est l'hostilité, explicite ou implicite, mais violente et agressive envers des individus dont les préférences amoureuses ou sexuelles concernent des individus de même sexe. Cette hostilité relèverait de la peur, de la haine, de l'aversion ou encore de la désapprobation intellectuelle intolérante envers l'homosexualité.

- L'homophobie englobe donc les préjugés sur l'homosexualité, lorsqu'ils se traduisent par des attitudes violentes, et les discriminations pour ne citer que quelques-uns, emploi, logement, services envers les homosexuels. De même que la xénophobie, le racisme ou l'antisémitisme, l'homophobie paraît être une désignation de l'autre comme le mauvais contraire, inférieur ou anormal. L'homophobie peut aller jusqu'au meurtre ou, plus souvent, à la condamnation à mort institutionnalisée.

- L'homophobie peut être de différentes natures, homophobie religieuse, homophobie clinique (en médecine, en particulier en psychiatrie, et en psychologie, homophobie anthropologique (au nom de la différenciation des sexes), homophobie idéologique (le nazisme et le stalinisme) et homophobie libérale, qui consiste à simplement tolérer les homosexuels tout en n'étant pas défavorable à leur discrimination. Le néologisme « homophobie » a été contesté en raison de sa structure.

snorounanne - À vous écouter donner toutes ces définitions, on irait jusqu'à se barricader de peur de... vous savez de quoi je parle...?

madame Stewart - Oui. Voilà pourquoi nous demandons et nous désirons qu'un enseignement éloquent soit offert dans toutes les écoles, en commençant par le primaire. Bien entendu, les parents devraient aussi faire leur part. Tout se discute en famille. Il ne faut pas barricader les sujets curieux, étranges, problématiques en famille. Les enfants finiront par poser les questions aux parents inévitablement.

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 C'est seulement la présentation. Vous n'avez pas voulu au début poser le geste. Alors, trop tard maintenant!

snorounanne - Je vais vous lire un texte de Xavier Gould, de la Polyvalente Louis-J.-Robichaud, Shédiac au Nouveau-Brunswick. Ça rejoint en quelque sorte ce que le docteure Stewart parlait.  Comme suit: "D'un jour à l'autre, la plupart du monde passe leurs temps à l'école ou au travail pour s'éduquer. Par contre, ce ne sont pas tous les gens qui s'aperçoivent des problèmes sociaux de cette époque.

- L'homophobie est l'un de ces gros problèmes. Un homophobe est une personne qui a peur, est inconfortable, ou a même de la haine contre une autre personne simplement à cause de son orientation sexuelle. Je pense que cela est une situation injuste et triste.

- Certains ne sont simplement pas habitués à une orientation qui est déclarée incorrecte par la société. Alors que certains ont seulement un énorme manque d'éducation. D'une part, la majorité des gens ont grandi dans une société où l'on dit qu'une fille doit avoir une personnalité féminine, et qu'un gars doit avoir une personnalité masculine. Voir le contraire peut être dégoutant ou même hilarant pour des individus.

-  Certaines personnes pensent même qu'une fille gaie a automatiquement un intérêt pour les autos, ou la musique rock et qu'un gars gai aime automatiquement la danse et les films d'amour. Alors que, quand on y pense, des autos et des films ont-ils vraiment rapport avec une orientation sexuelle? La réponse est non. Je pense qu'une personne a le droit de s'exprimer de n'importe quelle façon voulue sans avoir une étiquette logée sur le front.

- Dans le même ordre d'idées, plusieurs personnes pensent que l'homosexualité est une maladie, un genre de tabou, ou même un choix. Alors qu'en réalité l'orientation sexuelle n'est pas un choix. Comme les hétérosexuels, les homosexuels n'ont pas choisi leur orientation, ils ont été choisis. Mais, juste parce que quelque chose est différent, cela ne veut pas dire que l'on doit avoir peur. Je pense que l`éducation sur l'homosexualité est critique pour les jeunes d'aujourd'hui. Imaginez dans le futur, voire votre docteur, votre dentiste, ou même vos politiciens, homophobes. Une pédagogie hargneuse pour nos enfants n'est-ce pas?

- En terminant, l'homophobie n'est que l'hostilité des gens envers les homosexuels, une philosophie tirée des années 50. Les intérêts et l'orientation sexuelle d'une personne n'ont aucun rapport. Ceci étant dit, c'est très important d'éduquer eux qui ne le sont pas. L'homosexualité n'est qu'un simple détail dans la vie d'une personne, alors pourquoi se révolter lorsqu'on peut simplement accepter"?  

- Quoi ajouter après cette réflexion de cet étudiant. Ou... ou, ou peut-être est-il professeur, il ne le spécifie pas. Ceci étant dit! Nous nous dirigeons vers des pauses commanditaires, mesdames et messieurs et nous vous revenons avec cette conférence téléphonique de quelques auditeurs. À tout de suite!

Laps de temps 3 minutes. Prenez vous aussi une pause. Vous n'allez pas vous empêcher de vivre, hen?

 

snorounanne - (dévisageant la caméra) Ah! Nous sommes en antenne. Monsieur le régisseur, les lignes sont-elles prêtes? Oui? Oui! Okay! Commençons immédiatement avec l'intervention, si nécessaire, du docteur Stewart. Bonjour à tous les occupants au téléphone, vous êtes en ligne. La question: Êtes-vous homophobe, si oui, pourquoi? Dites-nous seulement votre prénom et partez le sujet.

Melissa - Bonjour madame d'Humour. Je m'appelle Melissa. Je vais ouvrir la discussion. Alors là, moi, je ne suis pas du tout homophobe. Personnellement, je trouve ça idiot de juger une personne en fonction de son homosexualité.

Philippe - Philippe! Bonjour! Ce mot ne devrait même pas exister. Chacun fait ce qu'il veut heureusement. En amour, ce n'est pas une question de sexe. Il suffit d'aimer et d'être aimé en retour.

Micheline - Mon prénom, Micheline. En réponse à Melissa et Philippe, alors moi aussi je ne suis pas homophobe et c'est vrai que ce mot ne devrait pas exister. Un homme ou une femme ne servent qu'à se reproduire et les homos, si je peux les nommer ainsi, ne peuvent pas se reproduire. Mais leurs amours seraient peut-être plus sincères qu'un homme avec une femme.

Dalia - Moi, c'est Dalia. Personnellement, je ne vois pas pourquoi on devrait juger les gens parce qu'ils aiment un homme ou une femme. En amour, il n'existe pas de raciste. Pourquoi ceux qui s'aiment: homme ou femme doivent se confiner dans le noir comme si c'était une honte d'aimer?

Murielle - Murielle, mon prénom. Et j'en ai aucune idée.

Dalia - Ah non? Aucune idée? Dommage...

Omélie - Je m'appelle Omélie. Murielle, vous n'avez aucune idée? Ben normalement me semble que vous le savez si vous êtes homophobe ou pas. Moi personnellement, je ne le suis pas. Les gens vivent comme ils veulent. Si ça leur plaît d'être homo, tant mieux pour eux! Chacun sa vie. Il y en a pour tous les goûts dans la nature.

Micheline - Ouais c'est vrai, Murielle. Vous êtes bizarre de ne pas savoir si vous l'êtes ou pas. À moins que vous ne sachiez pas ce que ce mot "homophobe" veut dire. Si c'est le cas, je vais vous y répondre. C'est de faire une sorte de discrimination envers les homos que vous ne voulez pas connaître. Moi, je ne suis pas homophobe.

Emilio - Emilio bonjour. Depuis qu'on parle du mot "homophobie", tout à coup les gens n'ont plus de problème avec l'homosexualité. Est-ce le fait d'apparaître à la télé? Y aurait-il un peu d'hypocrisie?

Aline - Bonjour, je m'appelle Aline. Et je suis tout à fait d'accord avec vous, Emilio. C'est vraiment un pays d'hypocrite quand j'y pense... y en a qui n'ont pas la franchise de dire que c'est pas normal de voir deux gars ensemble, si c'était normal, ils pourraient se reproduire. Et je suis franche. Et c'est pas pour autant de dire que je sois homophobe que de dire la vérité.

Frédéric - Bonjour madame d'Humour. Moi, c'est Frédéric. Ma chère Aline, l'homosexualité n'est pas contre nature et en aucun cas inférieur à l'hétérosexualité. L'amour, c'est beau que ce soit entre un homme et une femme ou entre deux hommes, ou deux femmes. Je dois préciser qu'on ne choisit pas d'être homosexuel. Ce n'est pas un choix. On met longtemps à l'assumer comme tel et il faut, en plus, supporter les moqueries et l'intolérance de certaines personnes qui ne comprennent rien à rien.

Ghislaine - Allô! Mon nom est Ghislaine. Je suis homophobe et alors? Je respecte le fait que deux personnes du même sexe s'aiment. Et cela ne m'empêche pas de trouver ça dégoûtant et contre nature.

Frédéric - Des gens comme vous Ghislaine, je les méprise! Vous n'êtes qu'une ignorante et intolérante!

Ghislaine - Frédéric, vous pouvez me mépriser, je comprends votre point de vue. Maintenant, vous pourriez peut-être en faire autant pour moi? Ignorante? Bien sûr... mais réfléchissez, nous sommes tous ignorants dans le fond.  Intolérante? Il faut de tout pour faire un monde, non? Ce qui me dégoûte est pour que pour certaines personnes être gay est devenu une sorte de mode. Depuis le mouvement "emo" je trouve ça tellement pathétique. Mais pour ceux qui sont vraiment gays, lesbiennes ou bis, c'est comme ils veulent. Je ne suis pas là pour leur dire ce qu'il faut faire mais pour dire ce que je pense.

Caroline - Ghislaine, oups, pardon. Je me nomme Caroline. Ghislaine, non vous n'êtes pas homophobe, je vous rassure sur ce point. À partir du moment où vous respectez  malgré tout le fait qu'ils s'aiment, c'est déjà un bon point. Être homophobe est un bien grand mot. Il faut vraiment détester, haïr un homosexuel, voire même vouloir sa totale disparition pour être homophobe. Là, vous dites que vous respectez le fait que deux personnes du même sexe s'aiment. Vous ne dites pas que vous les détestez mais que vous trouvez cela dégoûtant. Je ne considère pas cela comme homophobe.

Catherine - Catherine et bonjour! Moi, je suis homophobe. Je ne le suis pas à 100%. En faite, du moment qu'ils vivent leur vie sans venir me déranger pour plaider leur cause ou je ne sais quoi d'autre. Ça ne me dérange pas du tout. Et pourquoi je suis homophobe? Quand j'étais petite, environ 4-5 ans, j'ai joué à des jeux érotiques avec une fille et j'en ai été écoeurée. Puis ma soeur qui m'apprenait qu'elle était bi et une très bonne amie me l'a avouée qu'elle aussi était bi, toutes les deux presque dans le même mois. Alors, c'est à cause de tout ça que je suis devenue homophobe.

Frédéric - Tant que vous n'insultez pas les homosexuels, ce n'est pas grave. Cela devient insupportable quand les homophobes agressent physiquement ou verbalement. On ne peut pas forcément plaire à tout le monde. Moi, par exemple, les hétéros m'énervent bien souvent.

Yvan - Bonjour à tous! Moi, c'est Yvan. Homophobe, xénophobe... pour reprendre une chanson de Brassens, "les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux". Cela vient d'un manque de compréhension et de la peur de ce qui est différent, comme disait mademoiselle d'Humour au début de l'émission. Peur de ce qui est différent, peur de ce qui est inconnu.

Catherine - Pour répondre à Frédéric, je n'ai jamais insulté un homosexuel. Pour la simple et bonne raison que si j'étais homo, je n'apprécierais pas qu'on m'insulte. On naît homosexuel, alors qu'on devient homophobe. Bonne chance à tous, qui, comme moi, font tout pour guérir de l'homophobie.

Ben - Salut, je m'appelle Ben. Moi, je suis homophobe. Comment deux hommes ou deux femmes peuvent avoir une relation. Je trouve cela complètement contre nature. Si la nature a donné un vagin à une femme et un pénis à l'homme, ce n'est pas pour s'en servir de la sorte! (je venais de sourciller et avaler de travers) De plus, la nature a permis à l'homme et la femme de se reproduire pas à l'homosexuel! J'aime pas les gays ni leur manie, leur démarche et leur façon de penser. Tout ce qui compose un homo, je ne supporte pas! C'est pas ma faute, je suis né comme ça et je m'assume.

Caroline - Ben, vous êtes homophobe, y a aucun doute. Cependant dire que c'est contre nature, c'est pas argumenter. Depuis quand l'homme veut se rapprocher de la nature? Car là, c'est aussi contre nature de construire des bâtiments en allant jusqu'à la totale disparition de certaines espèces animales et végétales? J'aimerais bien dire qu'on est passé de l'âge du cro-magnon à maintenant... du nu à l'habiller. Donc bon, à partir de là, l'homme a évolué et on est quand même en 2011. Faudrait trouver d'autres arguments que de dire c'est conte nature.

Claude - Je suis homophobe. Claude , mon prénom, excusez-moi. Et si dieu existe, il a créé pour qu'ils soient ensemble et non deux hommes ou deux femmes. C'est contraire à la nature et c'est répugnant. Et je pense que de toute façon l'homosexualité est une maladie ou alors une mode. Je m'en fous, du moment que les homos ne viennent pas me faire chier. J'ai aucun proche homosexuel et si un jour j'apprenais que l'un d'eux était homosexuel, je ne le fréquenterais plus. Donc, l'humanité n'a pas à s'adapter. C'est eux qui doivent changer. Et nous devons trouver un moyen de les guérir. Donc vous êtes bien beaux à vouloir défendre ce phénomène de plus en plus courant mais il est vraiment pas défendable. Surtout du point de vue religieux et scientifique.

Maxime - Allô! Je m'appelle Maxime. Je suis homophobe et j'assume à 100%. Parce que je pense comme Ben. Pour moi, c'est contre nature. Et si j'en vois un, j'ai envie de le taper ou de l'insulter. Ça m'est déjà arrivé.

 

Voyant le très grand nombre de signes du régisseur qui me signalisaient de mettre un bouchon, que les messages publicitaires étaient à souhaiter, j'appuyais donc sur la gachette et je m'interférais entre cette forte tension entre Ben et Maxime mais sans les nommer.

Vous voyez, mesdames et messieurs, qu'à petits pas, on fait de l'avancement et qu'à grands pas, on fait du recul. Prenez 3 minutes de décompression. Moi, j'en ai inévitablement besoin.

Au cas où et au besoin pour ces personnes homophobes désirant se faire aider, vous pouvez écrire à:  [email protected]

Je n'ai pas trouvé et mes recherchistes n'ont pas trouvé spécifiquement des centres, des organismes d'aide pour les homophobes qui veulent recevoir de l'aide. Écrivez et renseignez-vous.

Le reste de la semaine a été légèrement flottante, brumeuse. Plus les jours me heurtaient contre mon corps, plus je heurtais contre l'envie d'échouer cet espoir. Comment pouvaient-elles, ces mères, comment pouvaient-ils ces pères, comment pouvait-on...? S'accrocher désespérément après x années pour bien des cas des familles ayant perdu leur enfant. Vivent-elles d'une essence incroyable de survie et d'espoir?

Se disent-elles... se disent-elles tant qu'on n'apprendra pas la découverte de son corps, nous gardons espoir? Tant qu'on ne verra pas un policier frapper à notre porte, on garde espoir. Tant qu'on... tant qu'on ne saura pas... on garde espoir et on continue de vivre?

Mais je n'ai pas d'enfant... j'ai... l'espoir de la revoir. Dans quel état? Il faut s'attendre à toute éventualité. C'est ce que je me dis, c'est ce que je m'efforce de penser. Mais, la famille Dubois, les parents... ce doit être très pénible, jour après jour.

J'avais reconduit Karo chez ses parents. Son père venait de clore ses déplacement à l'extérieur du pays. Il pouvait se concentrer sur sa fille, lui donner toute l'attention, être présent pour elle. Dédé m'attendait dans la voiture puisque nous devions dès cet après-midi faire deux petits reportages sur ces horribles misérables nids de poule à Montréal. Ouais... ces fameux nids de poule... on devrait modifier le nom pour mini cratère!

Nous empruntions l'allée menant vers les studios de TVA/LCN quand soudain...

snorounanne - (mes yeux croisaient les siens) Emily?

Dédé - (me parlant près de l'oreille) C'est elle la remplaçante. Euh... je me rends à l'intérieur, snorounanne. (continuant sa marche)

Emily Bordeleau - Salut.

snorounanne - (m'avançant vers elle, les mains jointes à mes lèvres) Non... ne me... alors là, j'en suis vraiment surprise.

Emily Bordeleau - Vous m'avez découverte, j'en ai bien peur.

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 Je l'ai découverte! C'est elle la substitut de Evelyne Martin?

Emily Bordeleau - (se levant debout tout en tenant sa caméra) Ça exige de nouvelles présentations, je crois. Emily Bordeleau, photographe pour les magazines et journaux  brevetés PKD. J'ai déjà couvert par le passé le magazine SuicideGirls. Et me voilà retranchée ici, parmi vous. (me tendant la main)

snorounanne - (voyant sa main, mais trop de choses me défilaient dans la tête) Alors, c'est vous. Ces initiales, tout comme Evelyne Martin... EB carrément en petit caractère sous l'article paru dans le 7 jours concernant Genny et moi et... la désolation que j'éprouvais... c'est vous. (hochant de la tête)

Emily Bordelau - Je n'ai fait que mon travail. Et venant de la haute direction, il m'était obligatoire de couvrir cette actualité. Vous... vous êtes fâchée?

snorounanne - Pourquoi ne pas me l'avoir dit lorsqu'on s'était vues l'autre matin en faisant nos présentations? (jetant un petit regard furtif sur son... appareil) Je ne serais peut-être pas fâchée.

Emily Bordeleau - Vous ne m'avez pas posée la question.

snororounanne - Naturellement... je n'ai pas... (trop de choses dans ma tête) Bonne fin d'après-midi. (m'en allant vers l'entrée principale)

Emily Bordeleau - (me rattrapant et marchant à mes côtés) Écoutez... je connais l'histoire entre vous et Evelyne... je la connais,...

snorounanne - (m'arrêtant de marcher) Eh bien si vous connaissez tout sur elle et moi, y a une chose que je souhaite. (petit silence)

Emily Bordeleau - Quoi donc?

snorounanne - Évitez de m'embêter, de m'importuner... de, de, de...

Emily Bordeleau - Hé là... tout doux. Vous vous emportez pour des banalités. Prenez une profonde respiration.

snorounanne - Soyez gentille. J'suis... j'suis... (me compliquant la tâche)

Emily Bordeleau - Oui?

snorounanne - Exténuée... (la laissant seule et poursuivant mon entrée)

 

Je ne sais pas pour vous mais pour moi, ces sortes de situations voilent ma parole. J'ai l'impression de toujours trop me protéger et je ne sais, en somme, jamais trop quoi bien répondre. Elle me talonnait. Elle ne cède pas faiclement sa proie.

Emily Bordeleau - (marchant au devant et ouvrant la grande porte) Vous faites quoi ce soir? Ça vous dirait une sortie au bar les Co-Locs? Si vous vous questionnez sur moi, je vous faciliterai la tâche. Je vous propose une sortie d'agrément, rien de plus et,...

snorounanne - (entrant à l'intérieur) Je suis mariée. (merde! Que la réponse était stupide) Désolée, j'ai des reportages à monter. (m'esquivant sans la regarder)

Émily Bordeleau - (se parlant) C'est ok. J'ai compris. Elle est mariée.

 

Vous savez quoi? J'aurais voulu lui répondre, chouette! Bonne idée! Bien entendu, j'accepte. Mais dans mon coeur, la seule place, le seul espace qu'il contenait n'était nulle autre que Genny. Et sachant que cette personne est une pétulante chasseuse de femmes, toutes issues en moi s'étaient rapidement fermées. Mais bon dieu, je dois l'affirmer, c'est une belle femme attirante.

Dédé - (l'ayant rejoint dans le corridor et voyant un sourire trop entreprenant) Alors? Vous vous êtes battues? T'as pas trop l'air éméché pour avoir confronté la rem,...

snorounanne - Boucle-la, Dédé! Je n'ai guère le coeur à rire. On a du travail... je ne veux pas penser à autre chose.

Dédé - Elle... non mais, je peux savoir si elle est... (hésitant un peu) si elle est lesbienne. Sinon, j'en ferai ma proie. (il recevait un coup de pied par derrière) Hé! Je, je, je plaisantais.

snorounanne - Pas moi. (ouvrant la porte de mon bureau) Tu entres?

Dédé - S'il te plaît... ne me torture pas... s'il te plaît, s'il te plaît.

snorounanne - Ah... arrête de faire l'idiot! (le téléphone du bureau sonnait) Entre et ferme la porte. (allant décrocher l'appareil) Oui allô? (la voix se présentait, bouchant l'appareil) Mince! Elle est obsédée...

Emily Bordeleau - J'ai compris pourquoi vous prenez cette attitude envers moi. Mon fils vous a dit que je couchais avec des femmes et Karo vous a dit de vous méfier, car je suis la séductrice. Ai-je tort?

snorounanne - (que d'embrouillement dans mon esprit) C'est que... à vous de me le dire. Je ne vous connais pas.

Emily Bordeleau - Simplement me dire oui, ils ont parlé de moi.

snorounanne - Ah... sur ça, je dirais... non, vous n'avez pas tort.

Emily Bordeleau - Et que j'ai tenté de séduire votre conjointe?

snorounanne - (regardant Dédé quelque peu mal à l'aise) Et que Genny ne s'était pas faite avoir par vos tentatives. C'est à peu près tout ce que j'ai su.

Emily Bordeleau - Et que vous êtes mariée? Je vous fais peur, c'est ça? Vous avez peur que je vous fasse des avances,...

snorounanne - Je ne veux pas d'embêtement, je ne cherche rien... et que ce soit clair entre nous. Juste le travail et c'est tout. Je suis déjà rangée. (raccrochant rapidement)

Dédé - (sifflant) Tu n'y es pas allée de main morte. C'était elle? La... photographe.

snorounanne - Oui c'était elle. Je ne sais pas ce qu'elle me veut. Mais... mais quoiqu'il en soit, elle ne l'aura pas.

Dédé - Vous... vous deux... vous vous êtes déjà connues?

snorounanne - (préparant le dossier sur l'affaire des nids de poule) Seulement des présentations au seuil de la porte chez Genny, samedi dernier. Son fils était à la maison prenant le déjeuner avec Karo. Il paraît qu'il le fait chaque fois que la petite allait chez sa soeur, Genny. Donc... oui, on se connait un peu.

Dédé - Que faisais-tu chez Genny?

snorounanne - Rien. Je suis allée mettre l'intérieur et l'extérieur à l'ordre.

Dédé - (souriant) Elle va rebondir, tu verras.

snorounanne - Ah non! J'y compte pas trop.

Dédé - Tu, tu veux dire que tu n'espères plus pour Genny?

snorounanne - Quoi? J'ai pas dit ça. (venant de saisir) Je croyais que tu parlais de l'autre.

Dédé - Non... je parlais de ton seul et unique amour.

snorounanne - On commence? Pour finir... faudra peut-être penser par commencer, pas vrai?

Dédé - Oui, ma belle. Et... si tu es libre, ce soir, je t'amène danser. On ira prendre un bon repas et terminer la soirée sur la piste de danse. Qu'en dis-tu?

snorounanne - (me grattant derrière l'oreille) C'est une excellente idée!

Dédé - Je savais bien que tu accepterais. 

 

Savais-je bien que j'accepterais? Était-ce que j'espérais la voir, là, ce soir, au bar ou sur la piste de danse même si j'ai l'apparence de l'éviter? Non. J'ai accepté parce que Dédé est mon ami et que nous sortons fréquemment ensemble après la semaine de besogne. Mais... au fond, quelque chose de plus fort me poussait par curiosité de sentir me dire... oui, ce serait bien qu'elle serait là, ce soir.

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Devant mon portable, je rêvassais et souriais. C'était pas méchant.

Nous y sommes! Ce vendredi soir que je vous avais abordé plus haut. Dédé, moi et tout ce monde, s'amusions, dansions, chantions. Assis au bar, nous délections notre boisson et parlions d'une certaine nouvelle programmation d'automne.

snorounanne - Dédé?

Dédé - Tu veux un autre verre de cette boisson?

snorounanne - (parlant près de lui pour mieux s'entendre) Cet homme, là, pas loin de moi.

Dédé - Oui et?

snorounanne - Je crois qu'il m'observe un peu trop. (il se penchait la tête et examinait)

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Vous le voyez par le fait même, vous?

Dédé - Oui, t'as raison. Il regarde et observe mais... ce n'est pas sur toi, ma belle snorounanne. Je... (se tournant la tête de l'autre sens) je pense qu'il zyeute... (cherchant des yeux et trouvant) Ah ben, voilà! Voilà la personne qu'il observe. (me montrant de la tête la direction)

 

Blog de snorounanne : Mon Éditorial, L'homophobie parlons-en! (article 113)

 Seule à sa table, la séductrice espérait...

Elle prenait son courage, amorçait ses pas vers le bar comptoir et avec un sourire juteux, mielleux, elle saluait Dédé et moi. Puis, ses yeux m'invitaient à la danse. Nous étions dans un bar hétéro, le savait-elle? Bien sûr, idiote que je suis! Quel mal a-t-il à danser entre femmes. C'est tout plein sur la piste!

Emily Bordeleau - Je sens que vous avez besoin de vous décoincer les jambes et le derrière, petite dame. Vous venez? J'ai fait une,...

snorounanne - Parlez dans mon oreille, je n'entends pas! (lui faisant signe)

Emily Bordeleau - (s'approchant de mon oreille) J'ai fait une demande spéciale et j'ai idée que ça vous plaira!

Dédé - Allez vas-y... Allez!

snorounanne - Tu surveilles mon sac à main, Dédé?

Dédé - Pas de problème. Allez, amuse-toi.

snorounanne - (elle me tendait la main) Je vous suis!

 

Je n'avais aucune idée de la musique, de la chanson, de la demande spéciale et tout ce que ma tête me disait c'est de souhaiter qu'elle n'y ait pas fait la demande d'un slow! Nous étions quelque part sur la piste de danse et à mon grand étonnement, le DJ annonçait la demande spéciale venant de Émily Bordeleau et il ajoutait ainsi: Ceci est votre loco motiiiiiion!!!

Sur la chanson interprétée par Kylie Minogue "do the locomotion", il serait bien que dans votre tête, vous y participiez. Car, c'est très motivant et entraînant et on oublie qu'on est coincé(e).

Pendant la durée de cette musique, de cette chanson, mes contrariétés se sont fermées et ont laissé le passage à l'agrément et le plaisir d'une soirée entre amis.

Je vous suis reconnaissante de lire chaque semaine ces chroniques et je vous en remercie. Fidèles lecteurs, lectrices et aux nouveaux, nouvelles, apprenez à m'apprivoiser, (clin d'oeil)

À la prochaine édition! Bisous!

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La musique démarre dans...  9 secondes! À vos marques! Prêts!


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