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SUPER 8 de J.J Abrams

Publié le 03 août 2011 par Celine_diane
SUPER 8 de J.J Abrams
[Critique sans spoilers] Voir J.J Abrams, réalisateur de Star Trek, scénariste de Lost et producteur de Cloverfield s’atteler au projet Super 8 n’a rien d’une surprise. Avec ce nouveau film, à ranger quelque part entre E.T, Rencontres du troisième type et Les Goonies, il y clame haut et fort son amour du cinéma eighties. La bonne vieille époque des walkmans à cassettes, où les gamins avaient encore la tête pleine de rêves, l’envie de créer, le désir fou d’aimer. Et puis? Super 8 est un beau film. Prenant comme point de départ une catastrophe ferroviaire tonitruante pour dérouler une intrigue SF mignonette moins intéressée par ce qu’elle raconte (essayez d’aller voir le film en en sachant le moins possible) que par la manière dont elle le raconte, Super 8 est fort d’un casting de jeunes incroyablement talentueux (Joel Courtney et Elle Fanning en tête). Devant cette véritable pépite d’humour, ce gigantesque terrain de jeu: on se marre, on verse sa petite larme, on est plongé en plein cœur de l’action et de l’émotion. Comme des gamins. C’est du blockbuster humain, dopé par un classicisme assumé, à hauteur de mômes, qui convoque les références du bon vieux temps : Steven Spielberg, Stephen King, George A. Romero, Richard Donner.
Et, J.J Abrams ne manque pas d’idées pour rendre crédible son revival nostalgique. Avec son film dans le film, réalisé par les enfants eux-mêmes (cette partie est de loin la plus amusante de l’ensemble !), son histoire d’amour, sa bande de potes attachante, et ses traumas familiaux (le deuil d’une mère, le conflit avec les pères- Kyle Chandler et Ron Eldard), le cinéaste renoue avec la grande tradition hollywoodienne, ses œuvres à l’ancienne, grand spectacle, sans cesse enclines à parler au cœur avec d’universelles notions telles que l’amitié, le courage, l’entraide, la communauté. Aussi, il y rappelle un essentiel : le cinéma comme un espace possible de liberté, un songe éveillé où y trouver refuge, loin d’un monde cruel et menaçant. S’il ne s’était pas abandonné à l’irrépressible tentation d’y glisser d’impressionnants effets spéciaux très 21ème siècle, dont le vacarme désagréable masque quelque peu le murmure des espoirs d’un autre temps, Abrams aurait sûrement réalisé son chef d’œuvre.
SUPER 8 de J.J Abrams

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