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Le Pianiste - Roman Polanski (2002)

Par Meuwine

Toujours dans la catégorie des films à voir et revoir, je vous propose cette fois-ci une petite review de Le Pianiste, ce film de 2002 du réalisateur Roman Polanski qui reçu de multiples récompenses dont la Palme d'Or au Festival de Canne

Le Pianiste - Roman Polanski (2002)

Adapté du roman autobiograpgique du célébre pianiste polonais Wladyslaw Szpilman le long-métrage traitant donc de l'Holocauste et de l'antisémitisme subi à Varsovie par les juifs polonais s'ancre directement dans le passé du réalisateur. Lors de l'occupation allemande, Roman Polanski passa une partie de son enfance dans le ghetto Cracovie mais réussi à éviter la déportation, ce qui ne fût pas le cas pour ses parents et sa soeur. Il est donc clair que ce passé douloureux marqua intensément son oeuvre et que Le Pianiste, en plus d'être un drame historique s'apparente aussi à un film très personnel. Il décida cependant de ne pas en faire une oeuvre autobiographique, mais de passer par les mémoires de Szpilman. 

Synopsis : Durant la Seconde Guerre mondiale, Wladyslaw Szpilman, un célèbre pianiste juif polonais, échappe à la déportation mais se retrouve parqué dans le ghetto de Varsovie dont il partage les souffrances, les humiliations et les luttes héroïques. Il parvient à s'en échapper et se réfugie dans les ruines de la capitale. Un officier allemand, qui apprécie sa musique, l'aide et lui permet de survivre.

Le Pianiste - Roman Polanski (2002)

Adrien Brody dans le rôle de Wladyslaw Szpilman nous offre une performance d'acteur incroyable, juste mais pleine de pudeur, elle lui vaudra d'ailleurs l'Oscar et le César 2003 de meilleur acteur. Au milieu d'une photographique dure mais réelle, le personnage sait de mouvoir avec douceur dans une lutte perpétuelle pour sa survie. L'antisémitisme ne fait pas, ou rarement de cadeau. Si l'aide que le pianiste reçu de la part d'un officier allemand apparait presque au final comme un élément mineur dans l'horreur de la guerre, les scènes qui en sont tirées font mouche. Szpilman, maigre, affaibli, presque déshumanisé survivra, la guerre et la nazisme dans ses ravages ne lui auront en aucun cas volé son talent comme on peut en avoir peur parfois. 

La musique est toujours présente, rythmant l'immondice et la violence humaine dans toute sa splendeur. A l'instar de Kubrick dans Orange Mécanique, Polanski a su faire de l'horreur humaine, de ses corps décharnés avançant résignés vers leur 'propre' mort un esthétisme cinématographique. On retrouve principalement des oeuvres de Chopin mais aussi de Bach et Beethoven accompagnant souffrance, espoir, amour. 

Le Pianiste jouit donc d'une interprétation et d'une réalisation juste, précise, pudique relatant des événements historiques extrêmement forts. Ce long-métrage fait pour moi parti des oeuvres incontournables du réalisateur mais aussi du cinéma contemporain.

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