Rogue (Greg Mclean – 2007)

Ca y est, j’ai enfin vu la bête! Je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé, mais il s’est écoulé un bon paquet de temps entre la sortie du film et le visionnage. Les critiques parlaient souvent du film de crocro ultime et Wolf Creek, le précédent film du réalisateur était plutôt pas mal. En plus, c’est en Australie (pays à absolument visiter en deuxième sur ma liste). Bref, c’est totalement incompréhensible, mais je suppose que le fait que je ne vais plus du tout à la vidéothèque y est surement pour quelque chose. Enfin, bon, avec tout ça, je me retrouve avec un problème épineux sous les bras: il doit forcément être un chef d’oeuvre, ce film! A force de trop en attendre, la déception est parfois cruelle. Heureusement, ici, elle sera très minime. Car dieu merci, Mclean a tout compris au cinéma de genre: une bonne exposition des personnages est capitale! Sinon on se retrouve avec de la chair à canon, et il devient alors très difficile de vivre de l’intérieur toutes les péripéties que vont devoir affronter un groupe de touristes. Donc, on a droit à une bonne demi-heure où on peut faire connaissance avec les principaux protagonistes, et c’est très bien comme ça. Pas de personnage extravaguant, on a droit au bon gros touriste de base, mais après tout, quand je pars en vacances, c’est exactement ce que je rencontre, finalement! Et ils sont tous plutôt sympathiques, ma foi. Tout ce petit monde est suspendu aux lèvres de leur guide, qui a les traits de Radha Mitchell (Tu parles, que je serais suspendu moi aussi! Surtout qu’elle a rarement été aussi belle, avec sa jolie casquette rouge

)

La belle…

L’expédition en bateau se déroule bien, on est presque de retour, mais voilà qu’une fusée de détresse apparaît dans le ciel. Bon gré mal gré, il faut bien aller voir ce qu’il se passe. Nous, on sait évidemment: un crocodile bien maousse d’une partie du fleuve où on n’est pas censé aller vient de se manifester. Et notre petite troupe attaquée n’a plus qu’une solution: se réfugier sur un petit îlot. Reste à trouver le moyen de traverser sans se faire dévorer, et vite, car le niveau de l’eau va monter pendant la nuit. Ce qui donne à l’écran un passage très efficace, notamment avec la première disparition. On ne peut pas vraiment parler d’attaque, tellement elle est foudroyante. Le personnage est hors champ quelques secondes, et puis, il n’est plus là, seules l’eau agitée et quelques écailles qui dépassent attestent de ce qu’il vient de se passer. Le monstre est redoutable: massif et véloce, une combinaison mortelle. Il prendra même une dimension épique lors du final, où le héros du film (convaincant Michael Vartan, qui se la joue un peu Hugh Grant au début, et qui assure dans les scènes de tension) doit pénétrer dans l’antre de la bête. Le dragon qui surveille le trésor n’est pas loin, et l’affrontement sera tendu et spectaculaire (heureusement qu’il n’y avait pas d’accoudoir à ma chaise, ils auraient été pulvérisés!)

… et la bête!

Avec de telles qualités, on regrette presque au générique de fin qu’il n’y ait que deux grosses scènes. Une petite troisième n’aurait pas été de refus, mille sabords! Il y a un petit goût de trop peu qui reste en bouche, malgré tout. Et tant que j’y suis à chicaner, la musique aurait mérité un meilleur traitement, il n’y a pas vraiment de thème, et pour l’affrontement final, des violons qui grincent, ça fonctionne pour des scènes où le crocro est tapi sous l’eau, mais pas vraiment pour un combat titanesque. Heureusement, ce ne sont là que de menus détails qui ne ternissent en rien des qualités évidentes: une réalisation sèche et efficace (aucune esbrouffe clippesque), un casting réussi (avec en plus de ceux déjà nommés, les débutants Sam Worthington d’Avatar et Mia Wasikowska d’Alice au pays des merveilles… On peut dire que les trois madames qui ont fait le casting ont eu du pif!) et le plus important: un crocro qui a de la gueule.

Verdict: 8/10

Soundwave

Articles liés