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DSK – Elisabeth Badinter, « on ne se sert pas d’une possible injustice pour défendre une cause »

Publié le 08 août 2011 par Labasoche

DSK – Elisabeth Badinter, « on ne se sert pas d’une possible injustice pour défendre une cause »
Elisabeth Badinter, une féministe authentique et « l’intellectuelle la plus influente » auprès des Français.

Selon un adage, il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Sans doute, pour éviter de débiter des inepties.

C’est le choix qu’a fait Elisabeth Badinter, dans l’affaire DSK. Elle se taisait depuis le 14 mai, n’ayant aucun élément factuel de l’affaire.

D’après une information de Marianne, elle a enfin parlé le 6 juillet sur France Inter, après la révélation des mensonges de Nafissatou Diallo.

Aujourd’hui, l’écrivaine-humaniste, épouse de l’ancien garde des Sceaux à l’origine de l’abolition de la peine de mort en France, parle ou plutôt exprime sa colère contre les pseudo-féministes. Celles qui ont profité de l’affaire DSK, qui l’ont instrumentalisée pour une exploitation ou surexploitation médiatique et politique.

Il convient de rappeler que c’est son illustre époux, Robert, qui avec véhémence avait dénoncé le premier sur France Inter la « mise à mort médiatique » de DSK dès le 17 mai.

Aux activistes politiques – féministes de la onzième heure – qui prétendent que «l’affaire Strauss-Kahn aura eu ceci de bon…», l’intellectuelle la plus influente auprès des Français (d’après un sondage), pose plusieurs questions.

« De bon pour qui? Se demande-t-elle dans Le Post. Pour l’accusatrice qui s’est fourvoyée et dont la vie est mal engagée? Pour le procureur Vance qui a outrepassé les recommandations de la police, comme on l’apprend aujourd’hui – police qui recommandait de prendre le temps d’enquêter AVANT d’accuser aussi gravement? Pour Dominique Strauss-Kahn - qu’on l’aime ou non n’étant pas n’est pas la question? Pour les femmes de chambre qui manifestaient contre DSK en lui criant devant les caméras de télé: «Shame on you» (honte à toi)? Bon pour l’avocat de l’accusatrice dans le rôle d’un guignol pathétique, qui fait le procès dans la rue comme un bonimenteur alors qu’il n’aura peut-être pas lieu dans un prétoire? »

Madame Elisabeth Badinter parvient à ce constat alarmant : dans sa « précipitation triomphaliste et sa misandrie débordante » le dogme du féminisme instrumentalisé par des activistes irréponsables a complètement détruit la cause communautariste qu’il prétend défendre. « On ne se sert pas d’une possible injustice pour défendre une cause« , s’écrie-t-elle.

Espérerons que cette grande dame n’a point besoin d’être machiste (sic) elle aussi pour parvenir à cette conclusion qui relève pourtant du bon sens.
Ce sont des paroles très sages dans toute cette tempête médiatique qui inonde les tabloïdes depuis le 14 Mai 2011.


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