Danielle BEAL (France).

HYMNE A UNE ETOILE.

Il y a une nouvelle étoile dans la galaxie. Une étoile nomade que l’on peut apercevoir les nuits où la voie lactée est sans nuage. Elle ressemble à une étoile filante, sa lumière d’argent ondoyante inonde l’espace.
Dans le silence profond de la nuit, il m’arrive parfois d’aller la voir. Ambulant dans le sentier conduisant sur la colline, les pieds sur terre, la tête déjà dans l’obscurité de l’espace. Je marche, je marche doucement, je marche encore et rien ne pourrait me détourner du chemin me conduisant à l’endroit où je pourrais l’apercevoir, belle, resplendissante. Je suis seule, mais pas vraiment, sur le chemin j’égraine les chapelets de mes rêves d’enfant, où j’étais avec elle.

Laissez-moi croire à mon étoile, j’ai beaucoup trop de chagrin lorsque je la vois pâlir ou disparaître derrière un nuage.
C’est pour elle que je fleuris avec soins mon jardin aux fleurs de saison. J’espère que les subtiles senteurs s’envolent, et que le vent les porte tout là haut. Jusqu’à toi, oh ma douce comme tu me manques, ma petite sœur. J’aurais tant voulu que le temps s’arrête quand tu étais là, avec ta jeunesse, tes humeurs versatiles, parfois capricieuses.

La vie ne peut pas être sans mouvement, immobile et froid ne sont que mort.

Il m’arrive parfois d’aller sur ta tombe porter quelques fleurs, dans cet endroit figé, froid même les fleurs ne peuvent y vivre. Je sais qu’avec les années la photo sur ta tombe va s’effacer doucement. Inexorablement ton sourire disparaîtra, ce visage stoïque me fait mal. Je reviendrai parfois, ne m’en veux pas si je te préfère en étoile nomade.
Je t’aime, et t’aimerai toujours.
Si par hasard, vous m’apercevez sur le sentier conduisant sur ma colline, ne soyez pas étonnés si je parle aux étoiles, car il y en est une qui est une merveille, sa lumière d’argent, ondoyante, inonde l’espace.