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Stephane Bellat assure l'intérim !

Publié le 23 août 2011 par Alexandra33400

J'avais lancé un défi et je n'ai pas été déçue! Tu t'es surpassé question esprit déjanté, tu as sorti le nectar du nectar, franchement, un énorme bravo !

Voici le premier gagnant du concours qui a bien mérité une petite place sur mon blog déluré, je dis respect Stéphane Bellat, ton texte est juste énorme!

Je sais que si je ne peux plus assurer question article, j'ai de la ressource à portée de main :)

La Cheftaine est partie se faire dorer la pilule, ainsi soit-il. A elle les soirées karaoké, l’élection de miss camping des Flots Bleus et les paréos inoxydables. On ne lui en voudra pas, puisque la politesse et l’inconscience extrême qui la caractérisent l’ont poussée à laisser ouverte la porte de la boutique. Encore faut-il avoir de quoi en remplir les étalages. On va devoir faire un sacré effort pour qu’à son retour, un immense sourire de satisfaction éclaire son teint hâlé par de l’indice 40.

Les retours de vacances sont toujours déprimants. Les nains braillent pour retourner à la piscine, mais y’a plus de piscine. Le mari n’a plus de naïades à mater mise à part celle qu’il mate tous les jours et qu’il connait parfaitement. Et celle qui tient tout ce petit monde à bout de bras va retrouver son cher univers. Il lui avait tant manqué. Top départ pour le ménage, le repassage, les courses, la lessive, son blog qui déconne , sa mère qui rapplique, le chien qu’à plus rien à bouffer, son mec jamais content, les voisins qui passent la tondeuse le dimanche matin. Et, enfin, le détail qui apporte la touche finale. Ces saletés de rides qui commencent à s’afficher en guise d’estocade. Et que le bronzage top Nénesse fait ressortir trois fois plus.

Il lui prendrait bien l’envie de tout plaquer et de les laisser se dépatouiller de tout. Et retourner ne rien faire, se laisser dorer le côté pile de la pilule, qu’elle avait zappé. Soyons fous. C’est ce qu’elle se dit et elle met les voiles dans le sens inverse. Mais la plage, c’est aussi la tranche de rôti de porc qui se rétame dans le sable. Mince, y’en restait plus qu’une. C’est le voisin qui attend l’occasion de lui piquer son transat et qui en cas de remarque lui rappelle qu’il est là depuis neuf du mat'.

C’est le petit Suisse de la supérette qui coûte plus cher qu’un pack de douze acheté à dix bornes de là. Le camping, c’est le mec du mobil home d’à côté qui rentre blindé à trois plombes et qui fait pipi dans vos toilettes.

C’est aussi sa femme qui déboule en gueulant et en lui demandant ce qu’il fout chez la voisine d’à côté. Le camping, c’est les soirées où les machos en sandalettes et Marcel vous font croire qu’ils ont atterri ici par hasard parce que leur Chevrolet Corvette est tombée en rade. C’est trop de malchance, ils étaient à une demi-heure du Ritz ou une suite les attendait. La vrai suite, c’est quand vous les croisez le lendemain matin, au volant de leur Citroën AX et avec le même Marcel. Le même que la veille au soir et que l’avant-veille et que la veille de l’avant-veille. Le même pour toute la durée des vacances. Et qui le jour du départ a gardé en guise de souvenirs toutes les odeurs de tous les menus de la semaine. Avec la sueur en supplément. Le camping, c’est magique. Au bout de deux jours, elle a compris. Elle fait ses valises sans regrets. Retour à la maison mère.

Lorsqu’elle pose son sac en vrac dans la salle à manger, c’est la fête. Les lardons jurent leurs grands dieux qu’ils vont arrêter de brailler comme des veaux. Le mec promet qu’il sera toujours content de tout.

Pendant son absence, il a même essayé de se mettre à sa place. Il fait tourner tout le linge sale en mélangeant le blanc, le noir, le jaune et le rose fuschia. Après tout, c’est pas si grave. C’est les mêmes couleurs qu’avant, mais plus sur les mêmes fringues. Il en faut plus pour la décourager. Allez, elle se retrousse les manches et en voiture Simone. C’est parti pour une nouvelle rentrée.

Pourtant, il lui manque un petit quelque chose. Cette touche subtile qui changerait tout en mieux. Un bouleversement dans sa vision du monde par exemple. Et si elle arrêtait de tout tourner en dérision ? Un peu de sérieux dans son mode de déjantés, si vous préférez. Un soupçon de gravité par petites touches discrètes. Elle le tient, son scoop de septembre.

Elle va devenir sérieuse. Elle se bloque sur la chaine parlementaire tout en surveillant les frites. Mauvaise nouvelle, la bourse se casse la gueule. Au moment où elle amenait les frites sur la table. La bourse s’effrite et les frites s’effondrent. La bourse termine en chute libre, les frites gisent à plat ventre sur le carrelage de la cuisine.

Non, finalement, les trucs graves c’est mieux chez les autres. Chez elle, de toute façon, rien ne sera jamais parfait. Un mec, c’est jamais content de toute façon et elle y peut rien, c’est prouvé biologiquement. Les nains, ca braille et c’est à ça qu’elle sait qu’ils ne se sont pas barrés trop loin.

Elle ne changera ni les uns ni les autres, parce que c’est la nature qui les a fait comme ça. Finalement, le scoop c’est qu’elle fera comme d’habitude. Elle sera au four et au moulin, elle essaiera de plaire à tout le monde : aux nains, au mec, aux internautes, aux lecteurs, sans oublier les habitants de la planète Mars.

C’est parti pour un tour chez z’amis lecteurs, qui n’avez eu que des ersatz à vous mettre sous la dent en l’absence de la taulière. C’est promis, maintenant qu’elle est rentrée, elle va faire plus fort, plus haut et beaucoup mieux que ceux qui ont assuré l’intérim.

Rendez vous aux prochaines vacances, ne vous laissez pas démonter le moral par le cours de la bourse.


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