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Les bien-aimes

Publié le 28 août 2011 par Lorraine De Chezlo
LES BIEN-AIMESde Christophe HonoréDrame - 2h20Sortie salles France - 24 août 2011avec Ludivine Sagnier, Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve, Louis Garrel, Rasha Bukvic, Paul Schneider, Milos Forman, ...
Paris, années 60. Madeleine est vendeuse dans une boutique de chaussures de qualité, et pour se permettre de s'en acheter, elle se met à se prostituer occasionnellement. Tombée amoureuse d'un de ses clients, un beau médecin tchèque, Jaromil, elle le suit à Prague et donne le jour à une petite Véra. Quand il la trompe et que les chars russes prennent possession de la ville, elle rentre à Paris, puis se marie à un gendarme. Jamais elle n'oubliera son Jaromil pour autant.Leur fille Véra, plusieurs dizaines d'années plus tard, voudra rester une femme légère, libre. Mais l'amour malgré elle deviendra douloureux en se heurtant à d'autres sexualités, au Sida, au poids des sentiments...
Comme maintenant dans les films de Christophe Honoré, ses comédies dramatiques, sentimentales et mélancoliques, on retrouve des scènes chantées, sur des morceaux composés par Alex Beaupain. Les mélodies sont les mêmes, on peut donc se concentrer sur les paroles, certaines très savoureuses.
Extrait :"- Par ce baiser que je te donne- Disons plutôt que je te prends- Je sens bien que je m'abandonne- Disons plutôt que tu te rends- Mais nos baisers ne valent rien- Ils n'ont pas de prix tu veux dire- Que peux-tu espérer de bien ?- Que puis-je redouter de pire ?"in "Qui aimes-tu ?" d'Alex Beaupain

Dans le Paris et le Prague des années 60 et 70, on découvre nos personnages principaux, Madeleine (Ludivine Sagnier, espiègle, habituelle) et Jaromil (très beau Rasha Bukvic) qui seront interprétés dans les années 1990 et 2000 par Catherine Deneuve, toujours impériale, à la voix captivante, et Milos Forman.
LES BIEN-AIMESLES BIEN-AIMES
De nombreux thèmes sont abordés dans ce film, à travers ce passage de génération. La condition féminine profite de la liberté des années 60, on sent alors une vitalité légère, un décor gai, une foi en l'avenir, même si la déception sentimentale de Madeleine la poussera à se marier à un homme plus par confort pour l'avenir de sa fille, que par amour. Comme si c'était ça aussi la liberté. Car des décennies plus tard, Madeleine, vivant toujours sous le même toit que son mari, ne s'interdira jamais de revoir son Jaromil, son amour passionnel. Une vie amoureuse riche, légère, qu'elle assume bien plus que sa fille Véra, tourmentée par son coeur, rencontrant plus d'obstacles que de bonheur décomplexé : un homme gay qu'elle aime passionnément, un ami avec qui elle n'ose envisager l'amour, et puis, le coup de massue, le Sida, barrière infranchissable pour celui qui en est victime. Les femmes sont toujours libres mais les rues sont sombres, les fins de soirées presque glauques, comme une époque heureuse révolue. Et l'espoir n'existe plus.
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