Magazine Cinéma

Le Boulet

Publié le 30 août 2011 par Olivier Walmacq

boulet

Genre : lourd

Année : 2001, odyssée du néant

Durée : 100 minutes

L'histoire :

Moltès, un caïd en prison, joue chaque semaine au loto et confie les bulletins à Reggio, un gardien, afin que l'épouse de ce dernier, Pauline, les fasse valider. Un jour, le billet est gagnant d'un tirage, mais Pauline est partie sur un rallye en Afrique, emportant le bulletin avec elle. Moltès voulant récupèrer son dû, s'évade et force Reggio (« le boulet ») à l'accompagner. Cependant, il devient la cible de son ennemi juré, un autre gangster surnommé « le turc » (dont le frère à été tué par Moltès), et de son garde du corps, un colosse aux dents d'acier.

La "chro décalée" de Leslie Barsonsec :

Parfois, tel le soldat réticent à aller se faire hacher menu ou le séminariste mineur craignant le bureau de son chef, la vie nous reserve des épreuves devant lesquelles on ne peut reculer.
Ainsi quand je décidai sur un coup de tête d'aborder ce sous "Taxi" à la distribution prometteuse mais ô combien mal exploitée, je m'attirai les bravos de mes collègues en affirmant que je revisionnerai le film par conscience "professionnelle" (tu parles...!)

Alors, quand le moment fut venu hier soir, je saisis le DVD récupéré chez ma soeur, et m'apprête à enfourner la galette maléfique dans mon pauvre lecteur DVD, quand tout à coup, la chaîne hifi crache une information sur un mode badin : "Ce soir, France Inter consacre une soirée spéciale à Bruce Springsteen avec en exclusivité mondiale, la retransmission de son concert des Vieilles Charrues !"

Ni une ni deux, mon sang ne fit qu'un tour... J'allais pas faire passer ce bouzin avant Bruce quand même ? Le DVD a continué à mouliner dans le vide, son coupé.
Je fis l'inventaire : chocolat noir, Perrier, paquet de clopes... C'est bon Bruce ! Envoie la sauce ! Première deception : la soi-disant soirée spéciale commence par une looooongue intervention de "spécialistes" qui rabachent moult lieux communs sur Springsteen (eh ! France Inter style !), puis une interview encore une fois "exclusive" gâchée par un traducteur envahissant qui couvre la voix du Working-Class Hero...

Pendant ce temps, je vis à l'écran une course poursuite débile dans Paris à peine pompée sur Taxi, la grand-roue de l'an 2000 en guest-star (remember ?), Garcia gesticulant encore pire que dans le final de "La Vérité Si Je Mens 2" quand il joue l'Ouzbek (ici, c'est le Turc...watch out !), Poelvoorde qui opére dans le registre "chien battu" que l'on imagine bien avoir été torturé sexuellement par Lanvin qui fait du pur Lanvin (buriné, machoire serrée, même quand je lime je sors pas un rictus...)... Tout comme dans mes souvenirs ö combien mauvais...

Cette parenthèse achevée, retour sur Springsteen : tout fier de lui, Laurent Lavige, au bord de l'apoplexie, déclare solennellement "Place au direct !". Et là j'imagine "Badlands" exploser dans ma piaule, et moi le poing en l'air reprennant le refrain en choeur... Tu parles Charles !
Une intro du dernier album me fait tiquer, "Outlaw Pete" est en général le quatrième ou cinquième morceau du gig... Ben oui, Lavige ajoute enfin "et voici UNE PARTIE du concert..."

Bon...va pour ça alors ! Suit le trop usé "Out In The Street", le fadasse "Working On A Dream", et enfin ça chauffe ! Le trop rare "Seeds" et un fuckin' rockin' version de "Johnny 99" !
Me voila en train de beugler et de sourire comme un niais ! Quand pan, retour sur Terre, Lavige dit "c'était le concert de Bruce S...." WHAT ??? 20 minutes ?
Et donc retour aux "spécialistes" qui blablatent (un peu comme moi !)... Conclusion : France Inter, QUELS BOULETS !!! (ben oui...fallait bien un rapport avec le film !)

Bon... allez quelques autres mots sur le film :Poelvoordearbore une chevelure filasse d'un jaune légérement pisseux qui le fait passer pour un sosie alcoolique de Philippe Mexes, Rossy De Palma est toujours aussi... vous voyez quoi !
Garcia en rajoute tant de tonnes qu'à côté la catastrophe de l'Erika, c'était un galopin de binouze renversé sur le comptoir, de nombreux guests inutiles viennent apporter la touche "street credibility Taxi Style" : Anelka, Jamel, Omar, Stomy Bugsy (mais si ! il était connu à l'époque, sous la présidence de Vincent Auriol...), Marco Prince ("Barbeeeeessss!!!! Me monte à la tête...")

Ce qui aurait pu être une bonne comédie d'action tourne donc au bon gros deversage de pognon dans la grande tradition "bling-bling"...
Certes, ce n'est pas "Pédale Dure" ou "Disco", mais mon Dieu ! C'est quand même atrocement mauvais ! L'idée de bâtir un duo sur le modèle Richard-Depardieu aurait pu marcher si quelqu'un avait eu la bonne idée d'écrire des dialogues, la vulgarité envahit l'ensemble...
Bref, quand je pense que l'on s'est moqué des comédies à la papa de seventies, je me dis que la relève est assurée, les millions gaspillés en plus...
Alors si je peux vous donner un conseil, passez votre chemin sous peine d sentir le vent du Boulet (et il sent pas très bon...)

Note : 0.0000001 / 20 (ben oui...juste pour la distribution...)

Note nanardeuse: 

1574354524_small


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines