Magazine Cinéma

La Croisière, vous n'en reviendrez pas indemne

Par Delromainzika @cabreakingnews

19661005.jpg

La Croisière // De Pascale Pouzadoux. Avec Antoine Duléry, Charlotte de Turckheim et Marilou Berry.


De nos jours, la comédie française s'est perdue dans un schéma routinier de la comédie industrielle et fast-food qu'on ingurgite pour passer le temps et se vider le cerveau après le boulot. Ce qui est sûr c'est qu'après La Croisière, il est bel et bien vidé et de toute sa matière grise par la même occasion. Le film débute de façon correct, nous proposant une histoire plutôt cool sans trop en faire sur les bords, puis le film par dans des délires innommables (et le peu est de le dire) entre un prêtre qui te masse et te fais entendre de la musique, le coup de la femme qui passerait presque pour une cinglée au milieu d'un champ d'amnésique, ou encore le coup du gars qui va se travestir en femme et sans parler d'une Line Renaud certes toujours aussi sympa mais nunuche comme son chien fourré dans un sac à main. La seule vraie réjouissance ? Marilou Berry.
La Méditerranée n’est pas forcément un long fleuve tranquille : c’est ce que quatre femmes vont découvrir en embarquant pour une croisière de rêve sur le MSC Fantasia. Entre pétages de plomb, fous rires, délires, remises en question, cours de Tango, et rencontres mystiques, cette grande traversée va leur révéler de nouveaux horizons, pleins de surprises, d’amour et surtout d’amitié.
L'histoire de cette croisière démarre mieux qu'un film estampillé Camping, il faut dire qu'on a pas de Franc Dubosc à bord (ils l'ont gardé pour Bienvenue à Bord, autre comédie sur un paquebot de croisière qu'on osera découvrir (ou pas) le mois prochain en France), donc forcément on part avec un avantage. Il y a du bon dans le casting, notamment Marilou Berry, la "Vilaine" du cinéma français qui avec ses quelques bons dialogues bien sentis notamment sur le début restera le seul véritable attrait du film. On aussi une Armelle en grande patronne du paquebot, c'est drôle, hystérique elle joue à la perfection. Mais c'est de l'autre côté de ce film que se cache ses travers. Le coup des agents de la sécurité dont le directeur a pour modèle John McClane, ça fait presque peur, dans le sens c'est très mauvais. On a aussi toute la partie Duléry qui se la joue travesti, c'est ridicule et ennuyeux car on va le doter de sentiments. J'aurais préféré que son histoire reste à sa femme qui le quitte pour un autre qui se retrouvera avec les noisettes noires.
La première partie du film était donc correcte, car on ne savait pas vraiment où le film veut nous emmener mais de fil en aiguille on découvre qu'il n'a pas grand chose à raconter. C'est dommage car j'aurais aimé rire d'une autre façon qu'à me moquer d'un gars qu'on retrouve sous le conduit de l'eau de vaisselle du bateau avec des fiantes sur la tronche. Pour l'originalité des situations il faudra là aussi repasser, la série utilise les poncifs des comédies dont Charlotte de Turckheimer aurait déjà pu être l'héroïne (vous vous souvenez de la purge Les Aristos, bah voilà une sorte d'ersatz de la comédie de vacances en printemps qui sent plus la poêle à frire qu'à quelque chose de réellement comestible). Ainsi, je ne vous conseille pas vraiment La Croisière, mis à part si vous aimez quelqu'un du casting ou si vous êtes fan des comédies beaufette du cinéma français. Ah oui, je conseille à Charlotte de faire des fictions pour TF1, ça coûtera moins cher au cinéma français, et ça sera d'aussi bonne qualité que ça. Sur ce, comme dirait Valérie Giscard-d'Estaing : Bonsoir.
Note : 3.5/10. En bref, une comédie honorable au départ qui se perd dans une seconde partie lourde, ayant peu de sens et étant plutôt ennuyeuse.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine