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Mae Karthauser - LadyBabyMiss à La Gougoutte à Pépé-Ixelles, le 4 septembre 2011

Publié le 04 septembre 2011 par Concerts-Review

Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars, tous les gars du village
Étaient là, la la la la la la
Étaient là, la la la la la...
Forcément, Pépé y était et si tu veux des nouvelles de Margot, tu te diriges vers l'Avenue de l'Hippodrome, tu pénètres dans le bistro juste face au dépôt Buyl, t'y trouveras, quel hasard, en plein Eden, entouré de jolies mortelles, Monsieur Fred Cerise, le booker le plus débrouillard in Manneken Pis land.
Au menu du dimanche, t'avais pointé la blonde Mae Karthauser, que la Cerise a programmé sur son territoire pour trois dates.
La veille du concert à La Gougoutte, on lui propose LadyBabyMiss, qui après un séjour berlinois, a un trou dans son calendrier... aucune hésitation: je prends!
Bonne idée, deux free gigs pour le prix d'un, ni Bernard tapis dans un coin, ni Yves toujours amoureux d'une Hoegaerden, ni V7nce ne se déplaçant que si la marchandise est jeune, jolie et fraîche, ne se plaignirent.
Il était 1:30' AM lorsque tu pris congé des éternels assoiffés ( je te cite pas de noms, c'est inutile) , après que l'insulaire du Devon ait encore interprété deux titres devant un comité restreint et un zatlap, ayant perdu sa monture et s'étant invité dans l'étable, espérant, en vain, continuer ses libations nocturnes.
Le lendemain on te questionna ' t'étais ivre' sans te souhaiter une bonne journée.
Dure est la vie!
Comme il y a deux groupes, on commencera à 20h30'!
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Tu parles, Charles, il sera 21h lorsque le trio LadyBabyMiss & The Tigermen prendra place dans un coin du cabaret.
Point 1: il s'agit bien de LadyBabyMiss, une coquette et frêle jeune personne, un portrait vivant de James Abbott McNeill Whistler, fringuée Virginia Wolf, originaire de la Nouvelle-Orléans, chantant merveilleusement et maîtrisant à la perfection l'art de manier les touches, et pas d'un ustensile épilatoire, style tondeuse de bikini (pas l'atoll, mariole!).
Point 2: les tigermen n'avaient pas l'air très virils, nous vîmes une blonde et mignonne demoiselle, Alma Maleckar, s'adonner aux joies de la percussion tout en s'occupant des harmonies vocales et une sobre et appliquée bassiste, Leesaw A. Andaloro!

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Ces divines créatures ont sorti un premier album à trois ( Lady avait déjà enregistré quelques efforts individuels), ' Hearts Unafraid Never Go Hungry', et nous interpréteront neuf titres, bis inclus, de cabaret/art/folk racé et théâtral.
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Pour ne rien te cacher, LadyBabyMiss & The Tigermen, est un des bands vus en 2011 qui t'a laissé une des plus fortes impressions.
Première claque ' Don't waste any more time', de l'anti-folk proche des oeuvres de la brillante Regina Spektor. Une incroyable force évocatrice, une voix animale, sévère, hantée s'adressant autant à tes entrailles qu'à ton cortex.
Bernard a failli tomber de son siège.
Toujours l'esthétique et le lyrisme sépia avec ' Your own way', une valse ténébreuse et saccadée.
Ce serait bien pour une Fantastique Night, estime Yves qui en oublie de boire.
Par contre, la pianiste a soif... 'can someone buy me a beer', I spilled ma bouteille sur mes escarpins.
Fred Cerise, galant comme un DSK avant l'acte, est le premier à réagir.
Formidable duo vocal pour 'So have I' , un downtempo hypnotique et mélancolique dans la veine des Nick Cave les plus tourmentés.
'Open doors' aux accents jazzy voluptueux sera suivi d'un swing balkanique (d)étonnant : ' Red Hills' . Sorti d'on ne sait
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où, un Didier Drogba local, imbibé de wodka de chez Aldi, entame une danse rom out of Africa.
Retour au calme avec la superbe valse lente et poignante ' Close your eyes' avant un nouveau voyage slave agité 'If I ought to'.
La dernière, merci de nous avoir accepté, voici l'entêtant ' Answer to the call' pendant lequel le Togolais ou l'Ivoirien se la joue Bob Log III en transe, après avoir piqué le casque que Valentino Rossi avait oublié sur le comptoir.
Folklore qui ne gêne pas les petites vocalisant à en perdre haleine.. here we are... you don't have to be angry just to be brave ... le titre se meurt à petit feu!
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Ovation, et avec l'autorisation de Mae, un bis houleux:
' Scallops gallop' .
Where Tori Amos meets Amanda Palmer.
Une tornade!
Bref break et Mae Karthauser
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Tu oublies la Karthäuser Hof à Florsheim où se rend Horst um ein leckeres Schnitzel zu essen!
Mae a vu le jour quelque part dans le Hampshire et très vite s'est mise au chant.
Pendant un séjour de 16 mois en Californie, elle forme le groupe The Good Unit qui enregistre un album, revenue dans sa verte Albion, elle fonde Mae and The Midnight Fairground qui sort ' Black Horses' en 2011.
Sa mini-tournée bruxelloise, elle l'effectuera solo, dans ses bagages: une brosse à dents, du linge, son sourire Mary Poppins et un mini clavier rouge, style Dulcitone sans pieds.
' Please Dear' amorce le set. Un timbre clair, pétillant et un cabaret/folk d' un style fort différent des compositions des Ricaines: intimisme et espièglerie, un très anglo-saxon univers bitter sweet.
Tu penses à Gilbert O'Sullivan, Sailor ( sans les chansons de marin), David Essex et pour les plus jeunes à Kate Nash ou Nancy Elisabeth ...
Ce n'est pas un hasard si le groupe de la blonde Mae se nomme Midnight Fairground, l'atmosphère foire, émerveillement, gingerbread, candy floss, chevaux de bois est bien présente.
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Une cover de The Dø, ' Stay just a little bit more' , une sucrerie à la Mary Hopkins.
'Bill', à propos d'un gars hyper agressif, en fait il ne se nomme pas Bill, mais je tiens pas à ce que cette brute m'abîme le faciès s'il se reconnaît dans la chanson..
" Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite."
Quoi, Yves?
Tu connais le type, t'as couché avec sa femme.
O K, je ne le cite pas!
Un midtempo enjoué et délicieusement désuet pour suivre, ' Lucian', la Gougoutte bat des mains et des pieds.

Vlan, une fameuse beigne en pleine poire , le 'Army Dreamers' de Kate Bush.
Public en extase.
'Tabby' is about a cat, mais c'est pas un chat, c'est un mec déguisé en chat.
Tu suis, Yves?
Ouais, c'est du Chabrol, quoi!
Jolie comptine que Mister Africa tient à saboter, le sourire de la petite anglaise l'a ramené à de meilleures sentiments, allons y pour le singalong!
Et une dernière avant le curfew: ' The Chinese Restaurant', un met épicé en version jam avec Miss, Lady et Baby au tambourin.
Une fille, un Dulcitone, une voix, un sourire éclatant, tout le monde il est content!


Une des meilleures Soirée Cerise depuis des lustres!


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