Un trio de choc et une page d'amitié

Tous Membres du GJE, ces trois zozos sont simplement de très remarquables dégustateurs, pris en photo ce soir lors d'une présentation mets-vins de la Maison de Champagne Duval-Leroy.

Cela se passait à l'école Ferrandi que je ne connaissais que de nom sans y avoir jamais été (28, rue de l'Abbé Grégoire à Paris).

Qu'il me soit permis de parler de surtout l'un d'entre eux, sachant que les deux autres applaudiront des deux mains à mon commentaire.

Pour ABM : pris avec mon Iphone, alors : on se calme :-)

On aura reconnu Philippe Faure-Brac, Olivier Poussier, Didier Bureau

Didier Bureau, qui active ses neurones chez Duval-Leroy, est un garçon qui n'a jamais cherché les projecteurs, qui sait cultiver comme personne des amitiés solides, durables et qu'on peut revoir dix ans plus tard sans aucune perte affective. Bon, ce n'est pas de sa faute s'il n'est venu au web que depuis quelques jours et rien de grave à ce qu'il reste un supporter inconditionnel des Verts de St Etienne. Ce ne sont point des défauts rédhibitoires.

Comment vous dire ? Si Olivier Poussier a réussi haut la main le concours du meilleur sommelier du monde à Montréal, c'est simplement qu'il avait comme coach Didier Bureau. A la limite, ce prix eût dû être remis aux deux frères du vin. Didier a quand même été le seul dégustateur du GJE à se singulariser lors de deux sessions complètement folles : à la Présidence du Sénat où j'avais mis en totale aveugle, des vins rouges de toutes origines et millésimes différents, et ses résultats ont été, haut la main, les plus proches de la réalité. (Faudra que je vous raconte comment, dans la cour du Sénat, on a pu faire entrer une camionnette "Chambriard" bourrée de couteaux).

Une autre fois, à la Villa d'Este, où il fut le premier à reconnaître que j'avais servi, toujours à l'aveugle, QUE des vins de la maison Faiveley. Il avait reconnu un style, une patte, une ligne directrice. Le Petit Laurent Vialette (LPV) avait réussi aussi un exploit de ce type en identifiant 4 crus d'Anne Claude Leflaive dans une série de grands crus blancs bourguignons.

Tout cela pour vous dire à quel point je respecte l'ami, le professionnel de la dégustation, quand bien même ses multiples activités l'ont un peu tenu à l'écart de nos dernières dégustations. Il reviendra, et très vite.

Il cultive toujours une suave causticité qui en ferait un redoutable jouteur potentiel avec Emmanuel Reynaud de Rayas. Voilà un moment oratoire auquel il me plairait d'assister. Deux grands pinces sans rire. Des références en la matière.

Ça fait chaud au coeur de savoir qu'encore l'amitié, datant du Grand Charles, existe toujours et ne se change pas, comme pour d'autres, en sentiments opposés justifiant pleinement l'adage : "Dieu me garde de mes amis! Mes ennemis, je m’en charge".

Didier Bureau officiait donc, du temps du Franzele, comme sommelier-chef au Clos Longchamp, un restaurant doublement étoilé à la Porte Maillot, avec aux pianos un chef, Jean Marie Meulien, qui avait tenu les ***  de Louis Outhier à La Napoule pendant des années. Sa cuisine - tout le monde des gastronomes de l'époque se souvient de ses grosses crevettes "thaï" - était un challenge permanent pour le choix des vins. Certes, j'étais jeunot à l'époque, mais Didier, pendant une semaine, à chaque déjeuner, s'était engagé à me faire découvrir 5 vins qui m'étaient totalement inconnus. Il a réussi son pari, et, "alla grande".

Ce fut un réel bonheur de voir ces trois potes, pas loin de Marc Haeberlin qui était là aussi à cette grande table de jurés. 

Merci, les amis !

Dieu me garde de mes amis! Mes ennemis, je m’en charge.

Source : Méfiez Vous De Mes Amis, Mes Ennemis | Dico - Citations - Dico citations

Dieu me garde de mes amis! Mes ennemis, je m’en charge.

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