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In tenebris

Publié le 08 septembre 2011 par Cinephileamateur
In tenebris
De : Maxime Chattam.
Date de publication : 2003.
Nombre de pages : 596.
Quatrième de couverture : Chaque année, des dizaines de personnes disparaissent à New-York dans des circonstances étranges. La plupart d'entre elles ne sont jamais retrouvées. Julia, elle, est découverte vivante, scalpée, et prétend s'être enfuie de l'Enfer. On pourrait croire à un acte isolé s'il n'y avait ces photos, toutes ces photos...
Annabel O'Donnel, jeune detective à Brooklyn, prend l'enquête en main, aidée par Joshua Brolin, spécialiste des tueurs en série. Quel monstre se cache dans les rues enneigées de la ville ? Et si Julia avait raison, si c'était le diable lui même ? Ce mystère, ce rituel... Dans une atmosphère apocalyptique, Joshua et Annabel vont bientôt découvrir une porte, un passage... dans les ténèbres.
4,5
Captivé par "L'âme du mal" de Maxime Chattam, c'est dans sa continuité que je me suis plongé dans la lecture de son second volet consacré à sa trilogie du mal avec "In tenebris". J'avais envie de retrouver son personnage de Joshua Brolin qui m'avait beaucoup plu et vu le thème de sa trilogie, je me demandais vraiment vers quoi il allait se diriger cette fois ci.
J'ai pas du tout été déçu. Bien au contraire, dès les premières pages je me suis de nouveau captivé par cette histoire. Il ne faut pas grand choses pour me passionné en littérature en terme de polar car c'est le genre littéraire qui me botte le plus et une nouvelle fois, j'y ait trouvé tout ce que je cherchais. J'ai aimé cette enquête en plusieurs actes qui ne cessent d'évoluer au fur et à mesure que l'on découvre qui se cache derrière les atrocités qui nous sont racontés. Si je ne m'attendais pas à ce genre de motivations concernant les méchants (je n'en dirais pas plus afin de ne pas spolier ceux qui n'ont pas lu le livre et souhaite le faire ;-) ), je m'étais en revanche douter un peu rapidement de qui était le grand méchant qui tenait les ficelles. Le fait de le soupçonné dès le début ne m'as pas gâché mon plaisir pour autant car le livre reste bien écrit et si j'avais mon idée sur son identité, j'ai vraiment découvert en revanche le cheminement qui le conduit à agir ainsi tout comme le cheminement qui fait que l'on va nous révéler son identité (là encore pour ne pas spolier je ne dirais rien concernant la fin de l'enquête ;-) ). A mesure que ma lecture avançait, je n'avait de cesse de m'imaginer cette histoire en film. C'est tellement gros que je suis sûr que ça ferais un film pas mal du tout (même une trilogie si on reprends les autres roman car le premier opus était pas mal lui aussi) et en même temps il y avait quelque chose de terrifiant de se dire que ce genre de monstruosité pourrait arriver au final la cruauté humaine n'ayant aucune limite c'est bien connu. D'ailleurs, lorsqu'à la fin le méchant justifie ses actes, j'ai trouvé sa logique compréhensible. Je ne pardonne pas ses actes, je ne lui donne pas raison non plus, c'est juste sa logique cohérente qui glace le dos je trouve.
J'ai pris beaucoup de plaisir aussi à retrouver le personnage de Joshua Brolin. Devenu détective privé, ce nouveau poste lui permet de gagner en intensité et en importance. Ses raisonnements sont toujours intéréssant (j'aime bien tout ce qui touche au profiler et à l'étude des comportements des uns et des autres) et le fait qu'il soit à son compte nous permet de mieux l'apprécier face aux libertés qu'il à dans la progression de son enquête. J'ai bien aimé son association aussi avec le personnage de Annabel O'Donnell. J'avais quelques craintes au départ que tout ne soit plus centré uniquement sur Joshua Brolin mais au final ça passe bien et les deux sont bien complémentaire dans leur raisonnement sans tomber dans la facilité d'une romance facile qui aurait été inutile. C'est dommage qu'on exploite pas un peu plus le mari disparu (peut être dans le dernier tome de la trilogie) tout comme c'est dommage qu'on ne parle quasiment plus de Larry Salhindro, qui ne fait que quelques apparitions et que j'aimais beaucoup dans "L'âme du mal". J'ai bien aimé sinon le traitement des méchants qui ont été fait au cas par cas avec une évolution flagrante à chaque fois qu'on grimper dans la pyramide de cette "organisation".
Sinon une nouvelle fois le livre est très bien écrit je trouve. Coupé en plusieurs chapitres très court, on peut facilement faire des pauses et en même temps il y a un découpage très intelligent qui nous fait passer d'un personnage à un autre avec beaucoup de facilité tout en incorporant un très bon suspense. Certains passages sont un peu long, aurait pu être abrégés mais ça reste quand même à mes yeux captivants. J'ai jamais été perdu, à chaque fois on nous explique bien le pourquoi du comment et même si parfois le style explicatif peut être lourd, il n'en n'est pas moins indispensable. Concernant l'ambiance, j'ai plus une préférence pour la ville de Portland dans le premier opus mais bon ici New-York fait bien l'affaire surtout que cette histoire de ténèbres, de cour des miracles, de vaudou etc etc donne une atmosphère bien prenante. Par contre, vu la fin de "L'âme du mal", je comprends pas pourquoi l'auteur n'as plus fait allusion à son précédent méchants (peut être dans le prochain tome qui à l'air de se dérouler de nouveau à Portland d'après la quatrième de couverture ;-) ). J'ai en tout cas apprécié les quelques clins d’œils savoureux au livre précédent qui nous rappelle le passé de Joshua Brolin mais qui en même temps ne déstabilise pas le lecteur qui n'as pas lu le livre d'avant et qui n'étouffe pas non plus ce nouveau récit.
Pour résumé, "In tenebris" est aussi bon que "L'âme du mal" pour moi. Il est même un chouïa meilleure car j'ai trouvé que le méchant (que je préfère toujours pas nommer) allait un peu plus loin cette fois ci et qu'il avait une certaine logique effrayante. Maxime Chattam continue de me plaire pour ma part et j'espère que son troisième et dernier tome de sa trilogie du mal à savoir "Maléfices" continuera de me plonger un peu plus dans la noirceur des hommes. Car au delà du polar, la vraie réussite de son enquête tient aussi du fait que derrière la fiction, on ne peut s'empêcher de penser que des malades en libertés du genre de "Caliban" pourrait exister. Personnellement, ça tient la route pour moi et j'ai vraiment lu ce livre avec beaucoup de plaisir. Je me plongerai dans la suite dès que possible ;-) .
Maxime Chattam



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