Etats-Unis: un nouveau 11 Septembre, faute de budget?

C'est la théorie que développe aujourd'hui Donald Rumsfeld, l'ancien secrétaire d'état à la défense de Georges W.Bush. Pour Rumsfeld, cela ne sera qu'une question de temps avant que les etats-unis ne subissent une nouvelle attaque similaire au 11 Septembre si le congrès décide de couper le budget de la défense, soit-disant responsable du déficit budgétaire américain. Rumsefel s'explique: "ce n'est pas le département de la défense qui est la cause du déficit actuel de notre pays. Si nous faisons l'erreur de toucher de nouveau au budget défense, j'ai peur d'une nouvelle attaque qui ressemble à ce que nous avons vécu il y a 10 ans."

Rumsfeld estime que les dépenses militaires des Etats-Unis restent raisonnables et ne représentent que 4,7% du PIB américain alors qu'elles s'élevaient à 10% du PIB du pays sous Eisenhower. Le président Obama a déjà imposé une coupe budgétaire de 400 milliards de dollars au niveau militaire et une nouvelle coupe de 800 milliards est à prévoir, selon les prochaines orientations prises par le congrès américain.

Rumsfeld estime qu'une nouvelle réduction des dépenses du secteur de la défense aura le même effet que celle ayant eu lieu à la fin de la guerre froide: " je me rappelle qu'on disait: on peut moins dépenser, on peut de passer de budget pour nos services de renseignement, tout se passera bien. Et puis, finalement, nous avons eu le 11 Septembre et on s'est rendu compte qu'on n'était pas bien du tout. Nous n'avions plus les capacités d'avoir un service de renseignement de top niveau."

Si Rumsfeld est rassuré de voir que Barack Obama a conservé la même politique de que Georges Bush au niveau sécuritaire, il pense que les Etats-Unis ne sont pas à l'abri d'une attaque terroriste. "Ils peuvent nous attaquer n'importe où, n'importe quand et en utilisant n'importe quel moyen. Une attaque par une arme chimique tuera 300 000 personnes, pas 3000 comme au World Trade Center. Il y a toute sorte d'armes sur le marché qui sont à leur disposition. La marge d'erreur du président est vraiment réduite comparé à plusieurs décennies. Il est très important d'être informé de ce qu'il se passe."