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Le CAC 40 ne parvient pas à redresser le cap

Publié le 13 septembre 2011 par Actubourse

La fin de séance positive à Wall Street hier soir, a permis au marché parisien de redresser la tête ce matin...avant de repartir dans le rouge. Ce sont les discussions entre Pékin et Rome sur des investissements dans des obligations publiques et des entreprises transalpines qui ont pourtant inversé la tendance hier soir aux Etats-Unis, malgré le plongeon des Bourses européennes. Ce matin, l'Asie a également adopté une tendance prudemment optimiste, avec des hausses à Tokyo et Sydney notamment. Evoquée par le Financial Times en soirée, la perspective de voir des fonds chinois racheter de la dette italienne a été confirmée à demi-mots par plusieurs sources. (Finance Plus, édité par lerevenu.com)

La nouvelle tombe à pic alors que Rome doit placer aujourd'hui 7 Milliards d'Euros d'obligations pour refinancer un engagement arrivant à terme en fin de semaine. Elle devrait détendre les taux italiens, qui avaient largement enflé dernièrement avec la perspective d'une faillite grecque. Reste à connaître les décisions des décideurs, politiques et banquiers européens concernant une faillite grecque et une sortie de l'Euro, acquise pour certains, qui, plomberait les comptes des banques, sans les couler, mais dont les répercussions sur les autres pays sont complètement imprévisibles...

WALL STREET

Wall Street a surpris en hausse en fin de journée, après avoir initialement suivi la tendance extrêmement négative des places boursières européennes sur des craintes de faillite de la Grèce et d'aggravation de la crise des dettes souveraines. Le secteur financier était chahuté. Les opérateurs craignent des conséquences fortes sur les marchés d'une éventuelle défaillance dans la Zone Euro. Dans la soirée, un article du Financial Times selon lequel l'Italie discuterait avec les fonds souverains chinois de la vente d'obligations relançait la hausse des marchés. Le DJIA prenait 0,63% à 11.061 pts, tandis que le Nasdaq gagnait 1,1% à 2.495 pts.

ECO ET DEVISES

En France, l'indice des prix à la consommation d'août a été dévoilé ce matin à 7h30 à +0,5% (Consensus +0,3% m/m). Il sera suivi au Royaume-Uni de la balance commerciale de juillet (10h30 : Consensus -4,2 Mds£) et de l'indice des prix à la consommation d'août (10h30 : Consensus +0,6% m/m ; +4,5% y/y).

Aux Etats-Unis, les prix à l'import et à l'export d'août sont programmés à 14h30 (consensus -0,8% pour l'import), avant à 20h00 les chiffres du budget d'août (consensus -132 Mds$).

Sur le marché des changes, l'Euro se négocie 1,3685 Dollar. Le baril de brut a légèrement rebondi à 112,80$ pour le Brent de Mer du Nord et 88,85$ pour le brut léger américain WTI, pour l'échéance d'octobre. L'once d'or se traite à 1.831$.


VALEURS EN HAUSSE

* Peugeot : PSA réduit encore la voilure face à la crise. Le patron du constructeur automobile, Philippe Varin, vient d'annoncer sa volonté "d'accélérer les réductions de coûts", y compris en matière d'emploi... Dans des entretiens publiés ce matin par le 'Financial Times' et le 'Figaro', le président du directoire de PSA indique que le groupe va "probablement identifier des sureffectifs", même si " à ce stade, nous ne prévoyons pas de plan de départs volontaires". Le recours à la sous-traitance et à l'intérim offrent de la flexibilité au groupe, souligne le dirigeant, qui ajoute que le recours à la mobilité interne sera aussi renforcé. "Vous ne réduisez pas vos coûts si vous conservez vos effectifs inchangés", a expliqué M. Varin au 'Financial Times' sans préciser l'ampleur de l'effort nécessaire en matière d'emploi. Concernant la situation économique actuelle, Philippe Varin évoque " une forte incertitude concernant les conséquences économiques de cette crise qui secoue la zone Euro " et n'exclut pas, " dans les mois qui viennent (...) l'hypothèse d'un scénario à croissance très faible ", voire une récession si la zone Euro volait en éclats. Dans ces conditions, " bien que nous n'ayons rien vu de très tangible dans l'économie réelle jusqu'à présent, notre responsabilité est de nous mettre en position de nous prémunir d'un éventuel retournement des marchés. À court terme, il s'agit d'ajuster de façon extrêmement stricte la production à la demande, de façon à maintenir un niveau de stock normal, d'une soixantaine de jours de production ", ajoute le dirigeant. Philippe Varin précise que PSA a commencé à réduire son activité dans certaines usines et que le groupe va " parallèlement adapter (son) volant d'intérimaires et de sous-traitance d'ici à la fin de l'année ". Interrogé sur l'avenir de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, près de Paris, il a confirmé que ce site produirait encore des Citroën C3 en 2014, mais que " la question qui se pose est celle de l'après-C3 ", car sur le segment des petites voitures, le coût horaire d'une production en Europe de l'Est est " trois fois moins élevé qu'en France".

* EDF : le groupe a indiqué hier soir que l'accident d'exploitation sur un four de fusion de déchets métalliques sur le site Centraco de Codolet (Gard) a été maîtrisé à 13h06 par les équipes d'intervention de l'usine. "Il n'y a eu aucun rejet chimique ou radioactif. Il n'y a aucun risque de rejet à venir. Le local dans lequel se trouve le four est intègre. Les deux fours de l'installation ont été arrêtés". EDF déplore le décès d'un salarié de fonderie, qui se trouvait à proximité du four. Quatre autres personnes ont été blessées, dont une se trouve dans un état grave qui a été évacuée vers Montpellier. Le four, mis en service en 1999, fond des déchets métalliques faiblement radioactifs et des métaux non ferreux par induction. Les déchets ultimes, sous forme de lingots, occupent un volume dix fois inférieur aux ferrailles initiales. L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), la préfecture, la Commission Locale d'Information (CLI) et l'inspection du travail ont été prévenues. Une enquête est diligentée afin de déterminer les causes exactes de l'accident d'exploitation survenu dans le four.

* Lanson BCC : le groupe de maisons de champagne confirme une forte progression de ses résultats semestriels. Le résultat opérationnel s'élève à 13,39 ME contre 9,3 ME au 30 juin 2010, soit une hausse de 42,9%. La rentabilité opérationnelle progresse de 3,3 points et atteint 12,3% des ventes contre 9% pour le 1er semestre 2010. Cette évolution tient à l'amélioration du prix-mix (+5,6%) conjuguée à la bonne maîtrise des charges (-1,9%). Il est précisé que le résultat opérationnel n'intègre aucun élément non récurrent significatif. Le résultat net s'élève à 4,47 ME contre 1,75 ME au 30 juin 2010, soit une hausse de 155%, "pourcentage toutefois peu significatif compte tenu du fait que le 1er semestre n'enregistre habituellement qu'environ un tiers des ventes mais la moitié des charges fixes", précise le groupe. Lanson BCC précise que cette nette amélioration de la rentabilité sur le 1er semestre est satisfaisante, alors que la saisonnalité habituelle des ventes de vins de Champagne ne lui est pas favorable. Néanmoins, il est rappelé que sa comparaison avec le 1er semestre 2010 ne doit pas être extrapolée à l'ensemble de l'exercice 2011 puisque le dernier trimestre, à lui seul, représente près de 50% des ventes annuelles. La tenue de la consommation en fin d'année 2011 sera donc déterminant et le groupe note que la complexité de la situation mondiale et ses faibles perspectives économiques, en France comme à l'export, doivent aujourd'hui inciter à une grande prudence.

 

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