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Le joueur de luth

Publié le 24 février 2008 par Hani7684
"Les hommes qui connaissent des instants de ravissement sublime mais sont ordinairement livrés, par contraste et par suite de leur épuisante dissipation d'énergie nerveuse, à la détresse et au désespoir, considèrent ces instants comme leur être authentique, comme leur "moi", la détresse et le désespoir comme une répercussion de "ce qui leur est extérieur"; ainsi pensent ils à leur entourage, leur époque, leur monde tout entier avec un appétit de vengeance.L'ivresse leur semble être la vrai vie, le moi authentique:dans tout le reste ils voient des adversaires et des ennemis de l'ivresse, qu'elle soit de nature spirituelle, morale religieuse ou artistiques" Nietzsche, Aurore [50] la foi dans l'ivresse
Le "oud" est de tout les instruments celui qui caractérise le plus l'orient, son apprentissage se fait à la puberté [13-14ans] en général, dans les milieux aisée (maquignons, héritiers..etc) et l'on ne s'en sépare que rarement. Le joueur de luth a une influence prépondérante sur la société orientale, il fleurit partout, en toutes occasions. Il sied à toutes les tables, côtoie les fins lettrés, les puissants, et le peuple. mais se complait dans sa solitude "esthète". Il n'est pas étonnant, quand on en fouille un peu dans son passé de trouver quelque idylle amoureuse inachevé, un passé plein de remous.

Arborant le plus souvent un sourire taquin, au regard inquisiteur, il sait venir à bout de lui même et des autres, un public acquis sur lequel il a droit de vie et de mort. mais il n'est pas rare qu'il termine son sonnet sous des airs mélancoliques, quand le poids du syllogisme "celui qui se rebel, et se détourne de la voie de Dieu, celle qui donne respect et salut pour l'homme dans la communauté, à tout du féminin"-syllogisme qui a parfois engloutis des peuples entiers chez les musulmans, plus qu'ailleurs-se fait trop lourd, que même l'absinthe ne saurait en venir à bout.

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