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Vous plaisantez, monsieur tanner

Par Lecteur En Série

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Pour vous situer…
Avant d’hériter de la maison familiale, Paul Tanner menait une existence paisible. Mais depuis qu’il a décidé de la restaurer, rien ne va plus !
Maçons déments, couvreurs délinquants, électriciens fous, tous semblent s’être donné le mot pour lui rendre la vie impossible.
Chronique d’un douloureux combat, galerie de portraits terriblement humains : le récit véridique d’un chantier infernal, coloré d’une bonne dose d’humour… noir !

Ma vision de ce roman
Ça faisait un certain temps que, lorsque je passais la porte de la librairie, ce livre me “narguait”. Il me tentait donc, mais, ayant déjà suffisamment de pages à lire auparavant, j’avais réussi à résister… C’était compter sans l’été et, avec lui, mon envie de lire des livres plus légers. Il n’en a donc pas fallu beaucoup plus pour que je retourne chercher cet opus, accompagné du dernier Delerm sorti chez Points (À Garonne)… pour rester dans la même thématique !
Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçu ! C’est une galerie de portraits absolument irrésistible que nous a façonnée là Jean-Paul Dubois. Entre autres : les couvreurs Pierre et Pedro (mes “chouchous”) sensationnels de paresse, d’amateurisme, de malhonnêteté. D’ailleurs, voici un tout petit extrait, sorte de mise en bouche :

“En ce premier jour d’installation, je fus surpris de ne pas voir Pierre et Pedro monter le moindre échaffaudage. Vers midi, Pierre vint vers moi :
- Vous avez une échelle ? Parce que nous on en a pas.
- Comment vous faites d’habitude ?
- On demande une échelle au type chez qui on travaille.
- Et s’il n’en a pas ?
- Vous rigolez ou quoi ? Tout le monde a une échelle.
Devant tant de désinvolture, j’aurais dû comprendre que je faisais faute route, que je m’embarquais sur un radeau branlant avec des pirates dégénérés. Au lieu de quoi j’attribuais ces fantaisies à un sans-gêne souvent caractéristique des grands professionnels.
Ils avaient hissé quelques outils sur le toit ainsi qu’un énorme transistor qui, tel un muezzin alcalin, arrosait le quartier de sa puissance sonore. De temps en temps, d’une voix de marchand de cravates, l’animateur demandait à un auditeur qu’il avait en ligne : “Et moi, je suis qui ?”. C’est alors que là-haut, sans se concerter ni dévier de leur tâche, d’une même et tonitruante voix, mes deux oiseaux entonnaient “le roi de la radio !”

Je vous rassure, Tanner a quand même affaire à un ou deux artisans honnêtes pour lesquels il a une tendresse particulière…
Dans ce roman autobiographique, Dubois nous montre tous les travers par lesquels tous autant que nous sommes pouvons passer lorsque nous nous attaquons à un tel chantier. Et lui-même les a tous connus : les factures qui grossissent à vue d’oeil, des ouvriers dont le professionnalisme laisse à désirer, les retards de livraison, et même un orage violent !
Bref, on ne peut qu’essayer de se mettre à la place de ce pauvre Tanner et se demander ce que l’on ferait si l’on avait en face de nous tous ces énergumènes !

D’autres avis…
Parmi les blogueurs, Caro[line], Google du Biblioblog, Clarabel, Miss Alfie l’ont lu et ont dit ce qu’ils en pensaient…
Et allez lire l’article de Valeriane, une connaisseuse !

POUR ALLER PLUS LOIN

Site de l’Éditeur

Vous plaisantez, monsieur Tanner
Jean-Paul Dubois
Éd. Points, 2007
Éd. de l’Olivier, 2006
200 pages


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