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Frédéric Beigbeder et son Premier bilan après l'apocalypse

Par Angelalitterature
Frédéric Beigbeder et son Premier bilan après l'apocalypsePour La Cause Littéraire.
Frédéric Beigbeder, Premier bilan après l'apocalypse, aux Editions Grasset, 423 pages, 20€.

Dans la préface de ce Premier bilan après l’apocalypse, il s’agit tout d’abord d’une volonté de Frédéric Beigbeder de dire haut et fort que la mort du livre sur papier est dramatique. Le livre électronique n’étant évidemment en rien comparable à un vrai livre papier que l’on peut toucher, sentir, palper, annoter…Mais ce livre est également une envie de faire son propre classement après le Dernier inventaire avant liquidation, sorti en 2001, aux Editions Grasset, où Frédéric Beigbeder commentait les « 50 premiers livres du siècle », à partir d’un classement établi par la FNAC et Le Monde.Aujourd’hui, Frédéric Beigbeder souhaite garder 100 livres. On trouve des auteurs classiques comme Paul-Jean Toulet, F.S. Fitzgerald, Raymond Radiguet, Jean Cocteau, ou le grand J.D. Salinger (Beigbeder était parti à sa recherche aux Etats-Unis, le résultat étant un film de Jean-Marie Périer : « L’attrape-Salinger »). Mais on trouve aussi de grands auteurs contemporains, tels que Bret Easton Ellis, Régis Jauffret, Patrick Modiano, Jean-Jacques Schuhl, ou Philip Roth. Parfois au hasard de quelques pages, cachées, certaines femmes font surface, bien que difficilement. Ce Premier bilan après l’apocalypse est un classement tout à fait personnel, et à son image.Bien que certains livres soient inattendus (par exemple La ferme africaine de Karen Blixen ou En avant la moujik ! de San-Antonio),  d’autres étaient vraiment prévisibles (Nada exist de Simon Liberati, American Psycho de Bret Easton Ellis et L’attrape-Cœurs de Salinger).Il commente chacun de ces livres, les uns après les autres, dans un ordre tout à fait discutable (qui après réflexion, n’a tout de même que peu d’importance). Ses critiques sont pour certaines d’entre elles certainement les plus objectives possibles. Mais d’autres sont évidemment subjectives lorsque l’on se remémore les liens qui rattachent Frédéric Beigbeder à l’auteur.Après tout, cela a-t-il réellement de l’importance ? Il nous donne ici une centaine de livres. On en découvre, on en redécouvre. Il nous fait lire ou relire des classiques, des auteurs parfois méconnus (ou si peu connus que…),  nous donne envie d’en lire certains que nous repousserons au bout de dix pages, ou bien que nous allons chercher pendant des semaines, voire des années, car introuvables actuellement – cette quête vaine nous frustrant pour des jours (prenons l’exemple d’Un jeune homme chic d’Alain Pacadis).

L’ironie, le cynisme parfois, l’humour, l’amour du livre et de la lecture, l’envie de nous faire lire des livres qu’il aime, ou les livres de ses amis, sont réunis dans ce classement.Un Premier bilan après l’apocalypse qui, inévitablement, en appelle d’autres.Myriam Thibault

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