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Critiques Séries : Platane. Saison 1. Episodes 7, 8 et 9.

Publié le 21 septembre 2011 par Delromainzika @cabreakingnews

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Platane // Saison 1. Episodes 7, 8 et 9. La fois où il s'est fait arrêter par le flic / La fois où il a changé de carte de visite / La fois où il a eu la foi dans son couple.

Je le dis souvent mais je pense sincèrement que Platane est la plus grande réussite d'Eric Judor. La série tient un bon sujet, bien développé, et surtout des trucs marrants et funs. Au second degré cette série est une bonne poellade. Mais ce qu'il y a d'excellents aussi c'est que dans ces trois épisodes on entre dans le vif du sujet : le tournage de La Môme 2.0 Next Generation, ce navet que Eric tente de mettre en place et de tourner avec un budget de crevette. Et c'est là que l'essence même du talent d'Eric Judor éclos. On connaît son goût à lui (et Ramzy également) de par les films qu'il fait au cinéma pour le pastiche. C'est toujours raté (ou presque), avec quelques moments sympas, sauf qu'ici tout est réussi et les effets font mouches. C'est parfois tellement débile, comme la fin où le réalisateur tue le personnage principal de son film. Le tournage était magique. Franchement, je pense que jamais dans une série ou même dans un film, on peut voir un truc d'une telle acabit.

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Dans "La fois où il s'est fait arrêter par le flic", l'apparition de Gilles Lellouche mais encore mieux des flics dans le film va être gravé dans ma mémoire. Je crois que le rire m'a pris par surprise, un fou rire pas attendu. Le coup de l'ambulance, la première scène tournée du film avec ce karaté kid complètement barré qui lui aussi m'a beaucoup fait rire. C'est un enchaînement de scène surréaliste, qui n'ont pas vraiment de rapport si ce n'est le sujet de ce film qui n'a ni début intéressant, ni développement sous-jacent compréhensible ni fin notablement vivante. Et cet épisode retrace très bien avec les deux autres d'ailleurs, le pourquoi du comment, le pastiche est un genre qui manque vraiment au cinéma. Je serais presque demandeur de voir La Môme 2.0 Next Generation en vrai au cinéma. Sérieusement, ça à l'air d'être de l'or de rires en barre. Les guest sont encore à la pelle, et Gilles Lellouche était très bon dans son rôle où il se fait avoir comme un bleu, va jouer comme un attardé qui veut embrasser Clothilde Courau.
Il y aura Vincent Cassel dans "La fois où il a changé de carte de visite". Et ce que j'adore avec cet acteur c'est que c'est un des meilleurs pour jouer ce genre de rôle. Je me souviens de son rôle débile dans Sa Majesté Minor. Il ne se prend pas au sérieux et ça donne donc des scènes jubilatoires et qui rendent l'épisode encore mieux qu'on aurait pu le croire. Je pense encore au quiproquos sur camp/quand, le jardin du comptable qui se fait investir de ciment frais (et là j'étais hilare car encore une fois on joue avec les nerfs du public tellement c'est énorme). Mais la prestation du reste du casting n'est pas en reste. D'ailleurs, cet épisode était bancal au départ : jouer sur l'humour juif c'était quand même culotté de sa part mais je dois l'avouer, ça fonctionne à merveille. On se prend au jeu de l'acteur, et surtout des dialogues d'Eric qui sont complètement con à regarder au premier degré, mais excellent si l'on commence à creuser un peu plus la fibre humoristique. Le meilleur moment de cette intrigue reste la soirée et sa conclusion.
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Enfin, cette petite salve d'épisodes se clôturait sur un épisode plus calme, "La fois où il a eu la foi dans son couple". C'est le dernier jour de tournage, et les folies du réalisateur star sont toujours aussi grande. Entre un reportage dans VSD "Une star suivie dans sa vie de tous les jours" qui va tourner au cauchemar, un bloggeur qui l'avait assassiné dans H qui va révélé la fin de son film sur internet, ou encore les différents petits trucs funs qui sont là mais on se demande bien pourquoi, c'est fabuleux. En fait, c'est là que je me dis que Eric Judor est un acteur/scénariste incompris. Ces trois épisodes prouvent une fois de plus tout son talent et aussi son côté presque naïf du genre, comme si il ne savait pas que ce qu'il faisait c'était presque de l'art, quelque chose de magique. Alors il est hésitant et forcément, sa série pourrait être encore meilleure. Mais je suis ravi malgré tout. Et Eric, si tu me lis (on peut toujours rêver on sait jamais), Platane c'est de la bombe, continue comme ça et lâche toi encore plus. P.S : Merci Eric pour la pub pas déguisée pour Seul Two dans l'épisode 9 que j'avais eu peine à voir en avant première avec toi et Ramzy.
Note : 7/10, 8/10 et 7/10. En bref, trois excellents épisodes alternants entre scènes de La Môme 2.0 Next Generation façon pastiche de cinéma réussi, et scène de tournage et backstage.


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