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Picorée : Henri Mouhot

Par Pmalgachie @pmalgachie
Le Monde des livres évoque opportunément, cet après-midi, la sortie quasi simultanée de trois livres parlant, chacun à sa manière, du Cambodge. L'équipe de ce supplément aurait pu mieux faire encore: il y manque la réédition, en librairie aujourd'hui, de L'anarchiste, de Soth Polin, pourtant préfacée par Patrick Deville (dont Kampuchéa est bien mis en valeur, c'est justice).Mais je m'arrête sur un nom, en page 3, au début des "Repères". Celui d'Henri Mouhot qui a "découvert" (pas de guillemets dans le journal, malheureusement) le site d'Angkor Vat en 1860. J'avais déjà été guidé vers ce nom l'an dernier, par Maxence Fermine qui romançait sa vie dans Le papillon de Siam. J'avais même dû, à cette époque, me lancer dans une recherche des textes de Mouhot, qui sont parus dès 1863 dans l'indispensable revue Le Tour du monde. Et puis, j'en étais resté là. Aujourd'hui, avec quelques heures devant moi, j'y retourne.Pour découvrir, stupéfait, que Gallica n'a numérisé aucune édition en volume de Voyage dans les royaumes de Siam, de Cambodge, de Laos et autres parties centrales de l'Indo-Chine. Alors qu'Internet Archive donne accès à trois exemplaires différents. Trois aussi (peut-être les mêmes, je n'ai pas vérifié) chez Google Books. Vous savez bien, le grand méchant ogre qui va dévorer toutes nos bibliothèques et les enterrer si loin que plus personne n'y aura accès, à moins de payer des droits d'entrée... Je ne m'étendrai pas.À la décharge de Gallica, ce site propose Le Tour du monde, et notamment le deuxième trimestre 1863 au cours duquel est paru le prestigieux feuilleton laissé par le voyageur (il était mort en 1861). J'en extrait une illustration et un paragraphe. (J'ai dit que j'avais quelques heures devant moi, pas quelques jours...)
Picorée : Henri Mouhot
Dans la province qui a conservé le même nom [Ongkor, ainsi qu'il l'écrit] et qui est située à l'est du grand lac Touli-Sap, vers le quatorzième degré de latitude et le cent deuxième de longitude à l'orient de Paris, se trouvent des ruines si imposantes, fruit d'un travail tellement prodigieux, qu'à leur aspect on est saisi de la plus profonde admiration, et que l'on se demande ce qu'est devenu le peuple puissant, civilisé et éclairé, auquel on pourrait attribuer ces œuvres gigantesques.

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