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Little Scream au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 21 septembre 2011

Publié le 21 septembre 2011 par Concerts-Review

Pour inaugurer l'automne, pléthore de concerts à Bruxelles : le Bota affiche I'm from Barcelona- le 'Fatcat' tour et Little Scream- l'AB: Sarah Lee Guthrie & Johnny Irion- les Soirées Cerises : Erin Lang- le Beurs:SX- les Stoempconcerten: The Fortunate Few...on en oublie une dizaine d'autres!
Tes pas te guident Rue Royale, le Witloof, où doit se produire
Little Scream!
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P1160123.JPGComme la veille à La Rotonde, pas d'avant-programme!
Jeremy, de Perverted by Language, le regrette, pas mal de groupes belges assureraient volontiers le rôle d'apéritif sans être rémunérés...
Ce sera donc 20h30', la cave n'est pas remplie lorsqu'un trio de musiciens sortira du backstage: la séduisante Laurel Sprengelmeyer, alias Little Scream ( guitare, mini clavier et vocals), un guitariste/vocaliste immense ( propre et figuré): Marcus Paquin, connu pour avoir remasterisé Arcade Fire ou Stars, il a joué e.a. avec les bands québecquois Silver Starling ou Mothers Fathers et un petit drummer, pas sûr du tout que ce soit Jamie Thompson qui accompagnait la donzelle lors des concerts au Canada!
Bizarre qu'on vous ai laissés dans cette antre sans musique de fond, remarque judicieusement Marcus.
Pas de setlist, Little Scream a une seule oeuvre à son actif, ' The Golden Record', sorti chez Secretly Canadian, elle piochera parmi les 10 titres de cette plaque tout en y ajoutant une cover!
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Quelques lignes de guitare, la fille aux vocalises légères, deux gros coups de baguettes donnent le vrai départ, Laurel réagit en frappant sèchement sa gratte, puis en tapotant le mini-piano . ( ' The Lamb' sans doute).

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On est loin de la gentille singer/songwriter balançant un acoustic folk harmonieux et romanesque, Laurel est du genre enragée, fougueuse, rentre-dedans... oublie Hannah Peel, Agnes Obel ou les midinettes style A Fine Frenzy ou Rachael Yamagata...

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Screams il y aura et pas toujours little, mon brave! Pense à Shannon Wright, si tu veux un point de comparaison!
Une jeune personne se disant influencée par Led Zeppelin ou le Velvet, merci les disques de papa, ne travaille pas dans la guimauve!
La seconde salve ' Cannons' porte bien son nom, l'artillerie lourde, les boulets rouges...
Si sur disque ça sonne Arcade Fire, en live trio c'est brut, méchant et énervé!
Pour nous contredire, elle nous sert la superbe ballade americana ' The Heron and the Fox', décorée de jolies harmonies vocales ( thanks, Marcus), le chant en trémolo de la native du Midwest, émigrée à Montréal, te rappelant certains titres des Cowboy Junkies.
L'électrique et pugnace 'Your radio' rocke lourd, la nana se démène, gueule, bondit , frappe sa six cordes...
I play my guitar really hard, donc elle se désaccorde et pendant la séance tuning je dois meubler, I become a stand-up comedian: à propos , on était à peine arrivé, on déchargeait nos effets, on s'est fait voler nos bagages, avec notre linge, qui traînaient dans le van...
Encore un groupe victime de la bande qui sévit au Bota, pas croyable....
Nouvelle plage accidentée, deux guitares, deux voix, le drummer au chômage: ' People is place'.
' Red hunting jacket' débute, comme le premier titre, par une séquence de vocalise, un riff brutal et c'est parti pour une cavalcade échevelée, nerveux comme du Patti Smith de 1975, habité comme du P J Harvey.
Miss Sprengelmeyer, au look jeune Susan Sarandon, et Mr Paquin jouent à fond la carte de la disto: ça grince et ça bouscule sec!
On dédie la dernière ( sept titres seulement!) aux gars qui ont piqué nos slips, Laurel solo pour une ballade à la sensibilité Scout Niblett, qui ne semble pas se trouver sur l'album.... and they were sailors and the sailing was no crime...
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Quarante minutes, Bruxelles conquis et un bis!
Thank you, Brussels, on n'a pas l'habitude des rappels, on n'est jamais tête d'affiche, on va vous jouer un morceau d'Aerosmith, ne riez pas, ils ont sorti d'excellents titres ( pas moi qui la contredirai): une version punky de ' Round and round', au final de guitares Lennon/Harrison cinglant.
Sur leur lancée un deuxième bis agressif et bourré de feedback. ( 'Guyegaros' ?).
Le public continue à applaudir et un second retour du trio:
le countrysant ' Black Cloud' à la slide pernicieuse et aux sifflements câlins.
Une certitude: Little Scream va devenir big!


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