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Les Naufragés d'Ythaq, T9 : L'Impossible Vérité - Christophe Arleston & Adrien Floch

Par Belzaran

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Titre : Les Naufragés d'Ythaq, T9 : L'Impossible Vérité
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Adrien Floch
Parution : Septembre 2009


J’ai découvert « Les Naufragés d’Ythaq » dès le premier tome il y a quelques années de cela. J’ai tout de suite était séduit par les personnages et l’univers, entre fantasy et science-fiction. Le trait de Floch et les couleurs vives n’étaient pas pour rien également pour mon intérêt pour cette série. Puis vint le tome 5. Plein de révélations, il semblait annoncer une fin prochaine. Or, c’est du tome 9 dont je vais parler ici, « L’impossible vérité ». Que s’est-il passé entre temps ? Pas grand chose hélas…

Dans « Les Naufragés d’Ythaq », on suit avant tout un trio formé de la blonde Granite, officier de la marine, la brune Callista, femme fatale prête à tout pour le pouvoir et l’argent et le candide technicien Narvarth. On retrouve donc une architecture des héros très classique chez Arleston (depuis Lanfeust). On y ajoute quelques personnes plus exotiques qui permettent d’ajouter un peu d’humour et de détente dans le scénario. Evidemment, ce trio amoureux devra décider qui de Callista ou de Granite conquerra le cœur de Narvarth (si on peut parler d’un suspense !).

Naufragés sur un monde inconnu, nos héros se sont aperçus qu’il s’agissait d’un jeu à grande échelle (tome 5). A ce niveau-là, l’histoire était rondement menée, les révélations étaient distillées avec mesure et le suspense était au rendez-vous. Arleston a alors cru bon d’ajouter une deuxième couche afin d’expliquer le pourquoi du jeu (ce qui en soit n’était pas nécessaire) avec des enjeux plus galactiques. Cette surenchère, loin d’apporter des frissons au lecteur, tombe un peu à plat. Car finalement, le tout paraît tellement énorme que finalement on ne croit plus au principe du jeu. La deuxième couche rend la première presque incohérente.

Un petit mot pour la fin et la résolution du « problème ». Sans la révéler, je l’ai trouvé simplement ridicule et destinée à un public bien jeune pour pouvoir avaler ça. Sans compter qu’elle m’a fortement rappelé la fin d’un film (voire même de deux films)…

Le dessin de Floch reste toujours aussi maîtrisé. Il semble prendre un malin plaisir à dessiner Granite la plus déshabillée possible. Les couleurs sont vives, la végétation bien retranscrite, c’est une vraie réussite. Assurément, « Les Naufragés d’Ythaq » ne serait pas la même série sans lui, il impose vraiment son style, très agréable à l’œil et dynamique.

Au final, ce tome ne peut être que décevant. Après avoir artificiellement prolongé la série, cette conclusion, sensée être pleine de révélations, accouche d’une souris. Le suspense n’est pas là, la résolution ridicule et la surenchère des menaces galactiques laissent froid. Certes, on retrouve les tics d’écriture d’Arleston, mais cela ne suffit pas à masquer la grande déception qui nous touche à la fin de la lecture. « Les Naufragés d’Ythaq » aurait pu être un classique, il rejoindra la longue liste des déceptions dont nous bassine Soleil avec ses sagas à rallonge.

par Belzaran

Note : 8/20


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