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Le Temps qu'il reste de Elia Suleiman (Conflit israélo-palestinien, 2009)

Publié le 06 août 2011 par Florian @punkonline

le_temps_qu_il_reste.jpgCe film est un nouveau récit sur le plus vieux conflit ouvert de la planète. Il suit le fleuve pas vraiment tranquille d'une famille palestinienne qui vit à Nazareth. Le plan voté à l'ONU en 1947 incluait la Ville dans l'État arabe. Le lendemain de la déclaration d'Israël par Ben Gourion annoncée le 14 mai 1948, les États arabes voisins envahissent la Palestine. Le nouvel État hébreu disposait déjà d'une force militaire suffisamment conséquente pour les repousser. Israël en profite pour s'accaparer de nombreux territoires palestiniens. On peut penser que c'est une prise de guerre, mais quelques années plutôt en 1937, Ben Gourion annonçait déjà la couleur : « Après la formation d'une armée importante dans le cadre de l'établissement de l'État, nous abolirons la partition et nous nous étendrons à l'ensemble de la Palestine » (cité par Alain Gresh dans Israël, Palestine – Vérités sur un conflit).

Elia Suleiman a utilisé des carnets de notes de son père, résistant à l'occupation israélienne, et la correspondance de sa mère pour faire ce film. L'histoire ne se cantonne pas à la Nakba, l'exode palestinien de 1948, mais à la période du conflit en entier : la mort de Nasser qui verra alors le gouvernement égyptien délaisser la cause Palestinienne, les années 80 qui verront l'intervention israélienne dans la guerre du Liban et enfin aujourd'hui.

Elia Suleiman met sa famille en scène, évoluant avec ce conflit qui n'en finit pas. Bien qu'assez lente et silencieuse, de nombreuses notes d'humour, souvent absurdes, viennent émailler la narration. Ne dit-on pas que le rire est une arme ?


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