Magazine Journal intime

Montréalismes

Par Eric Mccomber
J'ai regardé les Canadiens en perdre une autre en compagnie de Gomeux. Nous nous proposons d'aller offrir une petite clinique de passes au Tricolore, histoire de leur rappeler que dans les patins, c'est pas le meilleur endroit pour la crisser, tabarnak.
Vu dans le métro un grand Afro-montréalais se cacher le visage sous sa chemise pour pleurer.
Entendu une jolie dame d'un certain âge entonner un chant, partition en main dans l'abribus.
Vu passer un beau gros lapin bien dodu.
Écouté une des plus bizarres versions de Knocking on Heaven's Door qu'il m'ait été donné d'entendre. Un vieux bonhomme la chantait au pied d'un escalier roulant avec le rythme et la mélodie de Helpless de Neil Young. Les deux pièces ont toujours été voisines dans la bibliothèque du folk-rock, mais bon… 
Je néglige ma sieste depuis que je suis là et mon corps commence à m'envoyer des faire-parts saugrenus.
Bonne nouvelle, aucun média n'a encore descendu La Solde en vrille.
J'avais oublié ces ciels inouïs de mon île.
J'ai assisté à une soirée littéraire très vivante, à la limite de l'hystérie, musicale, violente, cochonne, immorale, sadique, douce, mouillée, dilatée et révoltée qu'on donnait pour la parution du nouveau Bertrand Laverdure. On ne voit pas ça dans l'hexagone, enfing, pas dang mong sudeuh. J'étais assis avec ma pote Mel C., Fofy et Mathieu. Mémorable.
Le soleil, ce flemmard, se lève bien après moi. J'espère que la droite trouvera moyen de le forcer à bosser plus pour gagner moins.
Je suis en train de lire les mémoires de mon grand oncle Jean-Louis Roux. Homme d'une grande intelligence, il a malgré tout été l'un des rares membres de ma famille étendue à souffrir du sinistre syndrome du fédéralisme canadien et j'espère trouver dans ses lignes ce qui a bien pu causer ce mal (abus d'un aliment, mauvaises fréquentations, surmenage ?).
Des potes de l'Hexagone me demandent le temps qu'il fait. Il fait chaud pour la saison, pas de neige encore.
Je prends des photos pourries avec mon téléphone dont ce n'est clairement pas la fonction la plus glorieuse. Je vous imposerai ça d'ici les prochains jours. D'ailleurs, ce même téléphone est aux soins palliatifs, le con. Je viens à peine d'en faire l'acquisition. C'est un vieux modèle qui a vraisemblablement été plus ré-usé que ré-usiné. Rusés bridés amusés, qui me l'ont fourgué sans me prévenir qu'il allait émettre le rugissement d'une Ferrari chaque fois que je l'éteins ou que je l'allume.
Rrrriiiiiiii-yaoummmmmm !© Éric McComber

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