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Le film qu’il est très bien à voir: “There will be blood”

Publié le 26 février 2008 par Patrice Roulive

Le film qu’il est très bien à voir: “There will be blood”

There will be blood
de Paul Thomas Anderson
avec Daniel Day-Lewis, Paul Dano, Dillon Freasier

Liens: IMDB, Rotten-Tomatoes

Pitch: Lorsque Daniel Plainview entend parler d’une petite ville de Californie où l’on dit qu’un océan de pétrole coulerait littéralement du sol, il décide d’aller tenter sa chance et part avec son fils H.W. à Little Boston. Dans cet endroit perdu où chacun lutte pour survivre et où l’unique distraction est l’église animée par le charismatique prêtre Eli Sunday, Plainview et son fils voient le sort leur sourire. Même si le pétrole comble leurs attentes et fait leur fortune, plus rien ne sera comme avant : les tensions s’intensifient, les conflits éclatent et les valeurs humaines comme l’amour, l’espoir, le sens de la communauté, les croyances, l’ambition et même les liens entre père et fils sont mis en péril par la corruption, la trahison… Et le pétrole.

Je vous parlais il y a quelques temps déjà de ce film. J’ai eu l’occasion de le voir hier soir. Un grand moment.

D’abord, et forcément c’est d’actualité, j’aurais dû mettre comme titre: l’acteur qu’il est très bien: Daniel Day Lewis. Parce qu’il est de pratiquement tous les plans, parce qu’il puissant et sombre comme il l’a rarement été, parce qu’il est habité comme il l’est toujours, parce qu’il joue un rôle fort et difficile, et qu’il a reçu un Oscar il y a deux jours qui n’aurait pas pû lui échapper. Dans ce film, cet acteur magistral joue un rôle comme j’en ai rarement vu au cinéma. Ouaw.

Mais il n’y a pas que Daniel Day Lewis, il y a dans There will be blood, tout ce qui fait un grand film. Une bonne histoire, un excellent casting, et un metteur en scène sur-brillant. On n’a pas tellement parlé de P.T. Anderson à la sortie du film, pourtant, une grande partie de la réussite vient de lui. D’abord parce qu’il a adapté le roman. Ensuite, parce qu’il a casté et dirigé les acteurs. Puis parce qu’il a parié sur une musique étrange et envoutante (certains seront surpris) faite sur mesure par Johnny Greenwood de Radiohead. Et enfin, parce que sa mise en scène est grandiose. Dans There will be blood, on vit, on ressent plus qu’on voit certaines scènes. Je pense par exemple à cette manière de filmer le retour du fils de Daniel Day Lewis. Les personnages sont au milieu du plan, loin de la caméra qui filme l’étendue du travail en cours sur le pipeline, mais on entend les dialogues du père, comme si la caméra était à côté d’eux. En un choix de plan, P.T. Anderson montre que le père parle à son fils sourd, que le père essaie d’être proche d’un fils qu’il a rejeté auparavant. Ce n’est qu’un exemple d’un film truffé de plans et de choix à la fois originaux et remplis de sens.

Alors quand on peut lire chez Roger Ebert “A force beyond categories.” ou dans le Wall Street Journal “What’s so remarkable about this film is not its time frame but the wealth of its detail, t he eloquence of its images, and the sweep of its ambition”, et qu’on lit sur le blog qu’il est bien pour le lire “Ce film est magistral”il faut aller le voir car c’est demain sur les écrans français et déjà sur les écrans belges !


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