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Vol au-dessus d'un nid de coucou

Publié le 26 octobre 2011 par Olivier Walmacq

Collection Christophe L.

L'histoire: Pour ne pas aller en prison, Randle McMurphy se fait passer pour un fou et se voit interner dans un hopîtal psychiatrique. Il va y voir toute l'inhumanité qui règne dans cet endroit...

La critique d'Alice In Oliver:

Attention, film choc en perspective ! J'ai nommé Vol au-dessus d'un nid de coucou, réalisé par Milos Forman en 1975.
Clairement, ce drame peut se targuer d'appartenir aux classiques du cinéma. Il s'agit un pamphlet contre les conditions de détention (on peut vraiment parler d'emprisonnement) des patients en hôpital psychiatrique.
Il s'agit également d'une ode à la liberté et du désir de vivre comme un individu normal.

D'ailleurs, c'est bien de cela dont il s'agit, du rapport complexe entre la normalité et le pathologique. Dans notre société, qu'est-ce qui différencie le normal de la folie ? Telle est la question posée par Milos Forman.
Pour cela, le réalisateur propose une dichotomie entre l'univers des patients, enfermés dans un asile psychiatrique, et le point de vue des soignants. Milos Forman opacifie son propos par la confrontation entre Randle McMurphy (Jack Nicholson) et l'infirmière-chef, Mildred Ratchet (Louise Fletcher).

Attention, SPOILERS ! Pour éviter d'aller en prison, Randle McMurphy se fait interner dans un hôpital psychiatrique.
Très vite, il se prend d'affection pour certains patients et ne comprend pas les règles en vigueur dans l'établissement.
Il se lie d'amitié avec un géant indien (Will Sampson) et incite les patients à se rebeller contre un système strict et définitivement verrouillé.

La grande force du film se situe dans ses personnages, Milos Forman se focalisant sur les différents points de vue, sans jamais juger ni prendre position.
Ce drame est d'autant plus réaliste qu'il se situe dans un véritable établissement psychiatrique, avec tout ce que cela implique en terme de couloirs sordides, d'enfermement, de restriction, de confinement, de contention et de punition. Finalement, le combat de McMurphy contre son infirmière ressemble à cette lutte de l'anticonformisme contre le capitalisme, de cette volonté d'affirmer sa liberté et son individualité contre un système qui broie l'individu et tend à le normaliser par le biais d'étiquettes et de préjugés.

Cela se traduit notamment par le personnage de l'indien, qui a préféré se réfugier dans le silence, voire un certain mutisme.
Mais l'amitié de Randle va réveiller le vieux sage qui se cache au fond de lui, et ce, à travers une conclusion finale des plus tragiques et des plus déroutantes.
Clairement, pour leur performance, Louise Fletcher et Jack Nicholson ont bien mérité leurs oscars.

Note: 19/20


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