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"La femme et l'ours" de Philippe Jaenada

Par Angelalitterature
Pour La Cause Littéraire : 
La femme et l'ours, roman de Philippe Jaenada, aux Editions Grasset, 310 pages, 19€.
On se souvient de Philippe Jaenada et de son Chameau sauvage qui avaient reçu le prix de Flore en 1997. Ici, il abandonne le chameau sauvage pour laisser place à l’ours. Tout commence au Métro Bar, ce bar parisien où un certain nombre d’habitués se retrouvent chaque jour. Le Métro bar est ce genre d’endroit où « l’avantage (...), c’est qu’on peut se confier sans pincettes ni pirouettes, mais l’inconvénient, c’est que les autres aussi. » Entre autres, il y a Jésus. « Jésus s’appelle Jean-Christophe. Mais il n’aime pas ce prénom ». C’est un perdu, il porte des vêtements miséreux, et il a une gueule de misère. Un soir, un peu saoul, il rencontre enfin une jeune femme, qui accepte tout de même de passer la nuit en sa compagnie... Et puis il y a l’ours, Bix Sabaniego, « en réalité, Serge Sabaniego » un écrivain, papa d’un petit garçon, et mari d’une femme hystérique. Il est également un habitué du Métro bar. Un soir après une dispute avec sa femme, il part de chez lui. Il erre dans les rues, et s’endort sur un banc. Une jeune femme (une jeune fan) le réveille. Elle le reconnaît. Elle voulait juste lui parler, en profiter. Elle s’appelle Beau Visage. Elle est malheureusement pressée, mais il lui propose de la retrouver au Lutetia lorsqu’elle aura terminé... Malgré tout ce que l’on pourrait penser, leurs deux histoires se confondent étonnamment. Philippe Jaenada est un auteur qui fait rire et sourire. Il a un réel don pour introduire sa veine comique à toutes les pages, et à rendre amusant tout ce qu’il y a de plus pathétique, que ce soit dans les péripéties ou dans le caractère des personnages. On se prend d’ailleurs d’amitié pour ce héros (anti-héros ?) que l’on aimerait parfois prendre dans ses bras pour le consoler de ses nombreuses mésaventures. Les moments de relâche sont alors très rares. On retrouve aussi les typiques parenthèses sans fin de Philippe Jaenada, où il est vrai, on se perd parfois. Mais cela n’enlève rien à la pointe comique. Au contraire, cela l’accentue. C’est un roman à la lecture simple, ce qui renforce la complicité entre le lecteur et son personnage. La femme et l’ours, c’est de l’aventure, des malheurs, de l’humour, et du bonheur aussi. Tout ça réuni dans un même livre. Myriam Thibault

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