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Venez poser vos questions à Ludovic Rosmorduc!

Par Phooka @Phooka_Book

Venez poser vos questions  à Ludovic Rosmorduc!
Voici donc le premier billet d'échange avec Ludovic dans le cadre de son "Mois de ...". Venez lui pose toutes les questions que vous voulez (il n'a pas de Joker! héhé!! :)). Venez lui parler des livres que vous avez lu, que vous ayez aimé ou non ! N'hésitez pas , lancez-vous. ici c'est un espace d'échange et plus on est de fous mieux c'est non? :))
En donc, partagez, donnez le lien de ce billet sur votre blog, sur FB, twitter, Google+, chez vôtre boucher et même chez votre toiletteur pour chien, si,si la pub c'est important!
Venez poser vos questions  à Ludovic Rosmorduc!
Allez je laisse la parole à Ludovic:
Bonjour à tous, fidèles de Book en Stock ou internautes de passage.
Je me dois de commencer en remerciant Dup et Phooka de m’avoir proposé ce « Mois de… » Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elles pensent à un jeune auteur euh pardon, à un auteur débutant, pour cet exercice. J’ai évidemment accepté avec enthousiasme.
Quelque temps plus tard, j’ai alors découvert les deux premiers invités : Thomas Géha auteur, libraire et éditeur, puis Eli Anderson alias Thierry Serfaty, l’écrivain « deux en un »! Je dois avouer que ça met un petit coup de pression !
Maintenant que mon tour arrive, je me dis que bien sûr la place est chaude, mais j’espère surtout qu’elle ne sera pas trop grande ! Pas facile en effet de passer après ces deux illustres personnages.
Bon allez trêve de monologue, on est là pour discuter, merci donc d’avance à tout ceux qui prendront le temps de s’arrêter pour papoter avec moi.



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Une fois n'est pas coutume, c'est Olya qui lance le bal ! :)QuestionS de Olya :
Bonjour Ludovic et bienvenue par ici ! J'espère que vous allez vous plaire sur Bookenstock et que vous prendrez plaisir à répondre à nos questions. 
Je vais pour le moment faire assez généraliste. Vous avec deux livres édités, mais depuis quand écrivez vous ? Est ce une passion de toujours, ou alors est ce relativement récent.
Est ce que ça a été difficile de vous faire éditer ? Vous avez du essuyer des refus, ou vos manuscrits ont plu immédiatement à votre maison d'édition ?
Vos romans sont classés en jeunesse. Est ce que vous pensez rester dans ce registre, ou alors est ce que vous prévoyez à terme, d'écrire pour un public plus adulte (même si les adultes prennent du plaisir à lire vos livres jeunesse) ?
Voilà pour le moment, je repasserai par ici pour que nous parlions de votre Héritière du temps plus en détail une prochaine fois !


Ludovic :
Bonjour Olya,
Une fois encore tu es la plus rapide pour commencer ce « Mois de… », il me semble bien quetu avais aussi ouvert le bal avec Eli ! Tu m’avais dit être une grande bavarde et je vois quec’est effectivement le cas, il y a plusieurs questions en une.Je vais donc essayer de répondre à toutes.Je n’écris pas depuis très longtemps, en fait. J’ai commencé fin 2006, encouragé par quelquesproches. Ce n’est donc pas une passion d’enfance, mais plutôt une passion de l’enfance. Eneffet, j’ai tout de suite compris que, par le biais de l’écriture, je pouvais me replonger dansles ambiances médiévales fantastiques qui avaient bercé ma jeunesse (au travers des jeux derôle, des livres dont vous êtes le héros, des contes autour des chevaliers de la table ronde…).C’est comme ça qu’est né le tertre des âmes. J’ai simplement voulu écrire le genre d’histoireque j’aurais eu plaisir à lire il y a 25 ans. Ce qui fait que ce premier roman est aussi mon toutpremier texte, et je n’imaginais alors pas qu’il deviendrait un livre, un vrai !Ce qui nous amène à ta deuxième question (bien joué la transition non ?) concernant l’édition.Si le chemin a été long, il n’a pas été trop difficile, enfin moins que prévu. J’avais sélectionnécinq maisons dont la ligne éditoriale me semblait correspondre au texte que je venais determiner. J’ai donc fait mes cinq envois (mail ou papier suivant les maisons) puis j’ai patienté.J’ai eu rapidement deux refus, puis après quelques mois, j’ai eu la joie, et la grande surprise,d’avoir deux réponses positives, dont une chez BAAM ! Mais j’ignorais alors que l’aventurene faisait que commencer. En effet, tu me demandes si mes textes ont plu immédiatement àma maison d’édition, alors la réponse est oui… et non ! En fait, et j’imagine surtout dans lecas d’un premier roman, l’éditeur voit souvent dans un texte qui lui plait de nombreux pointsà corriger ! Commence alors un long travail « main dans la main » avec lui. Cette étape a étéplus longue sur mes deux premiers romans que sur le troisième, comme dans d’autres activitéson progresse avec l’entraînement. J’espère qu’elle sera encore plus courte sur le quatrième, àsupposer que celui-ci voit le jour (Benjamin, si tu me lis… ;o) )
Pour ce qui est du registre jeunesse, je ne pense pas changer tout de suite, et pour deuxraisons. D’une part parce que cela impliquerait de repartir en quête d’un éditeur, et queles quêtes longues et incertaines je préfère les laisser à mes héros ! Ensuite, je crois queje suis plus à l’aise dans les textes jeunesses. Je me suis lancé, il y a peu, dans un texteadulte contemporain, mais si l’expérience est tout aussi plaisante je crois qu’elle est moinsconcluante. J’ai donc mis ce projet de côté.Mais à l’intérieur même de la catégorie jeunesse, on peut mettre des textes bien différents. Jepense déjà que l’héritière du temps s’adresse à un public plus large que le tertre des âmes. Ilen sera de même de mon troisième roman, et du quatrième que je viens tout juste de terminer.Ce sont des textes jeunesses en ce sens que le cœur de cible sera plutôt les ados, mais lesadultes pourront aussi prendre plaisir à la lecture. Enfin j’espère ! Je crois donc au final que,tant que l’inspiration sera là, je vais essayer d’écrire dans ce registre.Voilà j’espère que j’ai été clair et complet pour cette première réponse du « Mois de… »À bientôt donc pour parler de l’héritière, ce sera avec plaisir, même si je sais que tu n’as pasété enchantée par ta lecture !
Question de Lady K :
Bonjour,
Merci à toi de venir discuter avec nous et merci à Phooka et Dup d'organiser ces fameux "Mois de ..."
Est-ce que tu pourrais nous en dire un peu plus sur ton troisième roman - Trahisons et faux-semblants - qui paraitra en janvier 2012 ? Un mini teasing en quelques sortes, histoire de nous faire baver d'envie (même si c'est déjà mon cas !).
A très vite ^^



Ludovic :


Merci de passer me faire un petit coucou ici, même si nous avons déjà échangé un peu sur FB.
Tu me demandes un exercice pas facile ! Le teasing, c’est d’habitude la maison d’édition qui
s’en charge, ils savent y faire ce sont des pros. Mais bon, puisque c’est toi, je vais essayer de
m'y coller.
Si tu le permets, je vais commencer par le titre. « Trahisons et faux-semblants ». Au départ,
j’avais intitulé le roman « Faux-semblants ». Mais quelques jours avant que BAAM ! ne
commence à parler du projet, l’éditeur s’est rendu compte que ce titre était déjà pris… Alors
il a fallu cogiter en quatrième vitesse. J’ai proposé « Le crépuscule du magicien » mais pareil
c’était pris. De plus l’éditeur pensait qu’il était mieux de garder faux-semblants dans le titre,
car un peu de communication avait déjà été faite avec. Voilà donc comment au final mon
troisième roman s’intitulera « Trahisons et faux-semblants ».
Bon là normalement tu as déjà oublié la question que tu m’as posée, et si j’étais un politique,
je passerai à la suivante ! Mais bon allez je me lance, vu que de toute façon tu m’as dit que tu
bavais déjà.
Ce troisième roman est donc un « one shot » comme on dit. Aucun lien avec les deux
précédents. L’univers reste médiéval, et fantasy. Proche du tertre des âmes en ce sens que
la magie est très présente, proche de l’héritière du temps en ce sens que l’ambiance y est
sombre, que la religion y joue un rôle très important et que le texte ne soit pas exclusivement
jeunesse. En revanche il s’en distingue par la trame. Dans « Trahisons et faux-semblants »
point de quête, tout se passe à l’intérieur d’une cité portuaire. On ne retrouve pas un groupe de
héros soudés face à l’adversité, mais des personnages solitaires.
L’histoire est celle du dernier des magiciens et…. Allez le mieux c’est encore que je mette en
avant première le résumé fait par l’éditeur :
« Je me nomme Aurèle d’Angarande, je suis magicien.
Autrefois, ce seul titre suffisait à entrouvrir bien des portes, à faire se courber bien des
puissants. Mais ce temps est révolu. Aujourd’hui, plus personne ne peut s’enorgueillir d’être
magicien. Moi excepté. Je suis le dernier d’entre eux. »

Dans un monde où religieux et chevaliers se livrent une lutte sans merci pour le pouvoir,
Aurèle d’Angarande s’est exilé d’Anoth au moment où sa guilde en a été bannie. Ce qui ne
l’empêche pas de garder un œil curieux sur la cité et sur ses habitants. Quand, un matin, c’est
un cadavre crispé et bleui par le froid qui s’offre à la vue du magicien, celui-ci décide de
rompre le serment qu’il s’était fait et de franchir une nouvelle fois les murs de la cité fortifiée.
Quitte à mettre les pieds en enfer.
J’espère que ça te donnera envie, ainsi qu’à tous ceux qui prendront le temps de lire cette
réponse !
Vozrozhdenyie, Galléane et Iluze, je ne vous oublie pas, mais je fais une petite pausedéjeuner ! A tout de suite.
Herisson08, si tu souhaites malgré tout poser des questions, pas de soucis ;o)



Question de Vozrozhdenyie :
Bonjour,
merci de prendre le temps de répondre à nos questions.
- Quels sont vos livres préférés?
- Vous ont-ils influencés quant au genre de roman que vous écrivez?
Passez un bon mois sur BES ^^

Ludovic :Bonjour Vozrozhdenyie,
J’espère que je ne me suis pas trompé en recopiant ton pseudo, il n’est pas simple !
Il n’y a pas longtemps à la fin d’une interview, un journaliste m’a demandé quel était mon
vrai nom, et comment j’avais choisi ce pseudo Rosmorduc qui sonnait bien mais était
compliqué. Rosmorduc en l’occurrence n’est pas un pseudo, et je ne sais pas ce qu’il en est
pour toi, mais au niveau complexité pas de doute, tu me bas !
Allez, pardonne ma taquinerie. Merci à toi de faire escale ici pour ce « Mois de… ». Je
suis content d’avoir un peu de monde, je craignais de moins attirer les foules que mes
prédécesseurs !
Voilà un petit préambule qui me permet de réfléchir à ta délicate question. Difficile de parler
de ses livres préférés, on en laisse forcément sur le bord du chemin…
Je dirais en fait que plusieurs livres m’ont marqué au fil du temps. Les goûts évoluent avec
l’âge. Adolescent, j’ai vraiment été scotché par « La nuit des temps » de Barjavel. Je crois
que c’est la première fois que j’étais à ce point embarqué dans une histoire. J’ai toujours été
un gros dormeur, mais là, je n’hésitais pas à rogner sur mes heures de sommeil pour en savoir
plus. C’était aussi ma première vraie rencontre avec la science-fiction.
Plus tard, à la fac, j’ai découvert l’aliéniste. Je devais être en licence ou en maîtrise à
l’époque, et je me souviens avoir eu la mauvaise idée de commencer ce livre alors que les
exams approchaient. Mes révisions ont été plutôt perturbées par cette lecture, mais au final
j’ai validé l’algèbre et la topologie, je n’ai donc pas eu à porter plainte contre Caleb Carr !
Enfin plus récemment j’ai adoré des livres comme « Les piliers de la terre » de Ken
Follet, « La cathédrale de la mer » de Ildefonso Falcones ou encore « Les pyramides
de Napoléon » de William Dietrich. Epiques, moyenâgeux pour les deux premiers, ces
romans d’aventure m’ont vraiment enchanté. J’aime aussi beaucoup Heinning Mankell, et
dernièrement j’ai acheté les « chaussures italiennes » sans même lire le 4e de couverture,
mais juste parce que c’était « du Mankell ». Je lui fais une confiance aveugle ! Je pensais me
plonger dans un de ses polars, et en fait ce n’en était pas un. Mais j’ai adoré ma lecture. Une
claque. Un livre qui fait réfléchir, et qui, chose rare, m’a même fait verser quelques larmes.
Donc au final et comme tu l’auras compris, ce ne sont pas mes livres « coup de cœur »
qui m’influencent pour mes romans. C’est plus ma nostalgie d’enfant pour les univers
merveilleux qui m’ont poussé, et me poussent à écrire. Les ambiances médiévales me
transportent et quand je visite châteaux ou églises, mon imagination s’emballe toujours !
À bientôt Vozrozhdenyie, n’hésite pas à repasser et bonne lecture, il me semble avoir vu sur
livraddict que tu commençais l’héritière du temps !

Ps de Dup: Nous on dit Voz', ça va plus vite :))
Question de Galléane :Bonjour Ludovic.
En plein lecture de L'héritière du temps je suis sous le charme. Le style me plaît beaucoup et l'histoire aussi. Bien que ne l'ayant pas encore fini j'ai néanmoins une question:
Pourquoi avoir choisi un tel sujet pour ce livre (même si je sais qu'il s'inscrit dans la continuité du précédent) avec l'église et ses interventions?
En tout cas moi j'adore, c'est envoûtant et effrayant de voir ce qu'on peut faire en justifiant ses actes selon la seule foi de Dieu.

Ludovic :Bonjour Galleane,
Tout d’abord merci de venir mettre ton grain de sel !
Je suis vraiment très heureux que tu sois sous le charme de l’histoire et du style. Rien ne fait
plus plaisir qu’un lecteur enthousiaste. J’espère que la suite de ta lecture ne démentira pas tes
impressions plus que favorables !
Pourquoi ai-je choisi un tel sujet pour mon deuxième roman... Bonne question. D’autant plus
que contrairement à ce que tu pouvais croire n’ayant pas lu le premier, ces thèmes ne sont pas
abordés dans le tertre des âmes. Donc la raison n’est pas à chercher là.
Si je te dis que je ne sais pas, ce n’est pas une réponse, ce n’est pas satisfaisant, pourtant il y
a un peu de ça. En fait, au départ, quand je me lance dans un texte, je ne sais pas vraiment où
je vais, je n’ai pas de plan en tête. C’est plutôt l’envie d’écrire autour d’une ambiance d’un
univers qui me pousse à débuter un roman.
Pour le tertre des âmes clairement, c’était l’envie d’écrire une aventure épique et fantastique
qui m’a fait prendre la plume. Je voulais reprendre « à ma sauce » les histoires de dragons et
de licorne de mon enfance, et laisser aller mon imagination.
Dans le quatrième roman que je viens de terminer et que je retravaille un peu avant
soumission, je me suis lancé simplement car j’avais envie de raconter une histoire de chasse
au trésor, de pirates. Je suis donc parti comme ça, sans idée précise en tête.
Pour l’héritière du temps donc, puisque la question concerne ce roman là, au départ j’avais
envie d’écrire un roman « médiévalisant », car cette ambiance nourrit vraiment mon
imagination. Mais n’étant absolument pas historien, j’ai voulu rester dans un monde fictif qui
permet plus de libertés. C’est pour cette raison que j’ai gardé l’univers du « tertre des âmes »
tout en voulant écrire quelque chose de plus « réaliste ».
Le cadre général était posé.
Ensuite, l’ancien étudiant en maths que je suis a toujours été intéressé par l’histoire des
sciences, et marqué par les grands conflits entre scientifiques et religieux au moyen âge. Je
tenais donc là le thème propice à une aventure. Ensuite je me suis laissé entraîner, une phrase
après l’autre.
Je pense aussi que consciemment ou non, j’ai aussi été influencé par le « nom de la rose ».
Plus le film que le livre d’ailleurs, le roman d’Umberto Eco n’étant à mon avis pas forcément
toujours très accessible au commun des mortels. J’ai en effet vu le film de nombreuses fois
et il m’a vraiment marqué. Peut-être est-ce la raison pour laquelle l’Inquisition a vite fait son
apparition dans le récit, sans que j’y pense en commençant l’écriture.
Voilà dans le désordre, tous les éléments qui m’ont amené à écrire ce texte. Je suis désolé de
te faire une réponse un peu floue. Dis-toi cependant qu’elle est sincère. Je ne sais vraiment
pas pourquoi les idées me viennent ainsi toutes seules, un peu comme par enchantement, au
fur et à mesure que j’avance dans une histoire. C’est un mystère que je préfère ne pas trop
décortiquer de peur qu’il ne disparaisse !
Bonne fin de lecture à toi, et peut-être à bientôt pour un « débrief » ?



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