Tim Hecker
Dropped Pianos
Comme rien de ce qui est sorti ces deux dernières semaines ne m’allumait, j’ai décidé de vous parler d’un album sur le marché depuis déjà quelques semaines et qui a passé sous mon radar. Il ne s’agit pas d’un album régulier de Tim Hecker, mais bien d’un « spin-off » réalisé à partir de ses expérimentations au piano pour le merveilleux album Ravedeath, 1972. On a affaire ici à des pièces très dépouillées, dépourvues presque totalement d’effets lourds. Ne reste surtout que le piano un peu étouffé d’Hecker qui s’applique à texturer des ambiances sombres mais magnifiques. Dropped Pianos est plus qu’un complément à Ravedeath, 1972; il s’agit d’une oeuvre entière qui tient fort bien la route à elle seule.
D’autres sorties d’intérêt des deux dernières semaines :
Mylo Xyloto
Mon dieu que Coldplay est rendu prévisible. J’écoute Mylo Xyloto et j’ai l’impression d’écouter des leftovers de Viva La Vida. Pourtant, je trouvais que le groupe l’avait joué moins facile sur le précédent, et le voilà qu’il retombe dans la pop quelconque. Dommage, Parachutes et A Rush of Blood To the Head laissaient présager de belles choses.
Lulu
Quelle drôle de bibitte que cette collaboration inattendue entre deux monstres sacrés du rock américain. Il s’agirait de matériel qu’a développé Reed pour une pièce de théâtre allemande. Ça donne un truc extrêmement inégal, où on a l’impression qu’on a plaqué la voix « parlée » de Reed sur des pièces instrumentales de Metallica. Ça finit par taper sur les nerfs et on pousse un gros bof en bout d’écoute.
Mara Tremblay
J’suis fru. Je m’attendais à un album de nouvelles chansons de ma cowgirl préférée. Elle nous propose plutôt un enregistrement live en studio de pièces tirées de ses quatre premiers albums. C’est bien sûr très bon mais je m’interroge toujours sur la pertinence d’une telle initiative. C’est pas un greatest hits, c’est un live. C’est un live, mais il manque l’énergie de la foule. Anyway… À souligner une très belle version quasi-a capella de « Tu n’es pas libre ».
Ceremonials
Au rayon des grandes chanteuses pop issues du champ gauche, Florence Welch est à placer à côté de PJ Harvey, Tori Amos, Cat Power et autres. Elle possède une voix particulière qu’elle intègre à merveille aux arrangements expansifs de ses chansons. Bien hâte d’entendre Ceremonials, son second album qui survient deux ans après le succès que fut Lungs.
Audio, Video, Disco.
Parlant de second album… Presque incroyable que 4 ans se soient écoulées depuis le premier album sans titre de messieurs Gaspard Augé et Xavier de Rosnay, un album qui avait frappé très fort la planète electronica. J’avoue avoir un peu de difficultés à m’acclimater à celui-ci, qui me semble beaucoup plus rock que le précédent. J’ai eu l’impression parfois d’entendre mes vieux disques progressifs des années 70. Pas nécessairement un bon signe… mais je vais lui laisser d’autres chances.
Bad As Me
17e album de cette autre drôle de bibitte. Je ne connais à peu près rien de la musique de Tom Waits, ce qui est un sacrilège, je sais. S’il y a des fans parmi vous, j’attends vos conseils : par quel album devrais-je commencer mon exploration? Rain Dogs? Closing Time?
La défense du titre
Le jury délibère toujours en ce qui a trait à Antoine Gratton. Depuis quelques années, le gars profite d’une presse favorable et on le sent près d’un grand succès. Perso sa musique ne m’a pas encore convaincu. On verra bien avec La défense du titre. J’ai aussi un problème avec l’étoile à la Paul Stanley mais c’est peut-être juste moi…
Empros
Ne laissez pas les étiquettes « post-rock » et « post-metal » vous influencer. La proposition musicale de Russian Circles offre davantage que les clichés inhérents à ces courants qui commencent à sentir le Velveeta. Bien sûr, ça ne s’adresse pas à tout le monde. C’est très rock, c’est instrumental, et ça dure parfois plus de 10 minutes. Mais c’est aussi fort intéressant.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble