« Je ne sais pas s’il serait sage pour Boris de rester »

Claude Bergeaud revient pour Direct Bordeaux 7 sur l’excellent début de saison de son équipe et parle de l’avenir de Boris Diaw aux JSA.

Quel regard portez-vous sur Saint-Vallier ?
C’est une équipe qui a la particularité de ne pas disposer de pivots de grande taille. Et donc du coup, elle joue sur la mobilité et l’agressivité. On avait vu jouer cette formation en début de saison, elle nous avait semblé dangereuse par son côté imprévisible. De notre côté, nous avons des postes très standards : des ailiers, des intérieurs, des pivots... Chacun tient un rôle spécifique. Mes joueurs vont donc devoir muter et devenir davantage polyvalents, pour aller défendre au large par exemple.
Ce week-end, vous pouvez être seuls à occuper la 3e place. Cela a une signification particulière pour vous ?
Aucune. Ce que nous regardons, ce sont des mini-cycles de matches. Après cette rencontre, nous affrontons Nantes, Limoges et Fos-sur-Mer... C’est du gros. Si nous perdons ces trois rencontres, nous pouvons nous retrouver proche des équipes reléguables. Il faut faire preuve de beaucoup de modestie car il nous reste du travail, notamment au rebond défensif. Dans l’oeuvre collective, on n’y est pas pour l’instant.
Concernant cette série, quels sont donc les objectifs fixés ?
Si on gagne 3 matches sur les 4 prochaines rencontres, nous serions au-dessus de nos objectifs. 2 sur 4, c’est super. à 1 sur 4, c’est une contre-performance.
Mais lors de votre prise de fonction cet été, pensiez-vous être 3e en novembre ?
On ne pensait pas glaner autant de victoires, comme celle à Lille par exemple. Ensuite ce que l’on imaginait pas, c’est que Boris (Diaw, NDLR) soit avec nous de manière constante. Mais nous sommes comme une fourmi, nous engrangeons pour l’hiver car à un moment cela sera sans doute rude.
Cette équipe semble toutefois bien née...
C’est peut-être un peu fort... Elle a surtout une alchimie de personnalités. Ce sont des garçons à l’ancienne, très partageurs, mais qui peuvent aussi être capables de se transcender à l’entraînement. Et les Américains (Cunningham et Basset, NDLR) se sont bien intégrés.
Concernant Boris Diaw, la poursuite de la grève en NBA, vous aide à le conserver...
...Pour quelques semaines ou quelques jours, on va voir. Mais si la grève s’éternise, il faut savoir que Boris a des objectifs, il doit préparer les JO 2012. Je ne sais pas s’il serait sage pour lui de rester en Pro B. Nous n’en avons pas parlé récemment mais il a 29 ans, il ne faudrait pas que pendant une année son niveau baisse, car ce qu’il est capable de produire est évidemment au-dessus de la Pro B. à quel moment de la saison ? C’est lui qui le décidera. à mon sens en fonction des opportunités qui se présentent. Des gens qui connaissent Boris Diaw et qui veulent Boris Diaw, il y en a un paquet...•
Recueillis par Nicolas Bochereau

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