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Attirances - Didier Van Cauwelaert

Par Marylinm

Attirances

Quatrième de couverture :
Un écrivain harcelé par l'étudiante qui lui consacre une thèse ; un peintre qui s'accuse de tuer les femmes à distance avec ses pinceaux ; une maison qui envoûte jusqu'à la folie ceux qui s'y attachent... Faut-il résister à l'attirance ? Et si l'on y cède, est-ce pour se fuir ou pour se retrouver ? Liées par un même secret, trois passions vénéneuses où culmine le talent d'un des plus grands auteurs français d'aujourd'hui.
Mon avis :
Un recueil de trois nouvelles, toutes liées par un thème général qui est la fascination, mais aussi par certains personnages d'une même famille.
Avec une écriture très belle et efficace, Didier van Cauwelaert nous peint des individus au destin banal mais tellement fragile et tragique.
Dans "Vous êtes mon sujet", la première nouvelle, le lecteur se retrouve confronté à la problèmatique du fan destructeur. Une étudiante qui travaille sur un auteur, Alexis Kern, et qui sera prête à tout pour qu'il écrive le livre qu'elle souhaite. En 50 pages, la peur arrive à nous happer aussi bien que le ferait un thriller. Le personnage de Mathilde est terrifiant avec les mêmes caractéristiques qu'un serial killer.
Dans "Attirance", la deuxième nouvelle, on plonge dans l'univers de l'Art, avec un peintre étrange puisqu'il est persuadé d'avoir tué deux femmes qu'il a peint. Un questionnement sur la portée de l'art et les limites qui font d'une passion saine un passe-temps morbide, qui rend fou. Mais qui rend-t-il fou ? Le peintre incarcéré ou la juge, Delphine Kern, qui se retrouve, malgré elle, complétement fasciné par ce personnage marginal.
Enfin, dans "La maîtresse de maison", la troisième et dernière nouvelle, c'est un couple détruit que l'on croise. Un homme qui ne croit plus en rien : ni en sa femme qu'il n'aime plus, ni en ses enfants. Un récit qui pose la question de l'évasion de l'esprit face à une situation qui n'est plus gérable. Le lecteur ne sait pas où se positionner : l'histoire tient-elle du fantastique ? Je n'ai pas su le dire, même à la fin.
Trois destins mornes, tragiques, épuisants ; qui dévoilent néanmoins la puissance de l'esprit humain, la dangeroité que peut engendrer la fascination, la passion, l'"attirance". La mort aussi est présente dans ces nouvelles : parfois cruelle, parfois fade. 
Un ouvrage contemporain, bien ancré dans la société actuelle. Il en dépeint certains méfaits et leurs conséquences possibles.
Les personnages sont torturés et pas vraiment attachants. Ce qui n'est pas une mauvaise chose. J'ai préféré me sentir loin d'eux et de leurs problèmes. Pas d'empathie, simplement de l'observation à la manière d'un scientifique.

C'est un livre dont la lecture rapide en ravira plus d'un. 


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