Shanghai : la ville monde

De retour de quelques jours à Shanghai. J'y reviendrais prochainement et longuement dans CB News. Ici, je livrerai seulement des impressions, des petites notes de voyages et quelques sensations.D'abord un premier sentiment : la Chine invite à réfléchir à la complexité. Les avis tranchés ne sont pas simples à tenir une fois que l'on y a mis les pieds pendant quelques jours. Le pays, et Shanghai encore plus, pose des tas de questions, bouscule des certitudes et invite à les considérer autrement. Autre sentiment : il se passe des tas de choses dans cette partie du monde. Des choses démentes, avec des chiffres qui donnent le tournis. Le tournis, c'est d'ailleurs l'un des sentiments les plus forts qui ressort d'une escapade dans Shanghai. Tournis de ces périphériques routiers à plusieurs étages, tournis de cette population qui grouille dans tous les sens, tournis devant l'ampleur de la ville, devant sa démesure, devant son bouillonnement cosmopolite. En effet, là-bas, l'Anglais, le Français, l'Allemand, et bien d'autres langues encore côtoient le chinois. Comme si le monde s'était donné rendez-vous, ici à Shanghai.
Drôle d'impression enfin dans se pays où l'on sent une volonté féroce d'aller de l'avant et où le système politique reste figé dans un communisme, certes adouci mais où des artistes Ai Weiwei sont emprisonnés pour leurs idées sous prétexte d'une photo anodine, jugée comme pornographique. Bref, Shanghai est une ville monde, impressionnistes, faîtes de tous les contrastes. Deux idées surgissent alors : Shanghai n'invite -t-elle pas à faire l'éloge de la complexité ? L'autre idée est différente : c'est une résonance venue de Paul Virilio qui dit "la vitesse à tué le paysage". Parfois, Shanghai colle à cette remarque.

La photo qui a valu à Ai Weiwei des poursuites pour pornographie via Rue 89