Le bailleroulais nouveau est arrivé ! Toujours à la même époque, début décembre. Il y a 5 ans, c’était le 2 décembre. Cette année, ce fut le 7 décembre. Un peu plus de modestie chez François, le professeur d’Histoire : plutôt qu’Austerlitz et le sacre de Napoléon, il s’est contenté d’une date moins flamboyante, quoiqu’étant quand même l’anniversaire de Pearl Harbor (70 ans).
Cette année, le beaujolais « avait un goût de raisin ». J’ai goûté la cuvée primeur 2012, avec mon petit guide de dégustation. Le bailleroulais 2012 a un goût de … baillerou. Belles couleurs, agréable en bouche, mais ensuite amaigri, et austère. Le bayroulais est un peu court, malgré son goût fruité. D’après les médias, son potentiel est fort : il pourrait, en vieillissant, se révéler. Tu parles ! Tout le monde sait bien que le bailleroulais n’est pas un vin de garde et qu’au bout de 6 mois, il ne vaut plus rien !
Et pourtant, si j’en crois Hashtable, Baillerou a ses chances. Du coup, l’appellation beaujolais devrait plutôt être réservée cette maison à Maison de Villepin, qui pour la première année, nous sort un vin moustillant, noble, mais hélas oxydé pour ne pas dire bouchonné.
Le vin Baillerou serait-il dans ce cas plutôt une vendanges tardives ? Après tout, depuis 10 ans, la France ne récolte pas le raisin des propriétés du Modem. La France-qui-se-serre-la-ceinture ne va-t-elle pas opter pour un vin un peu chaud et gouleyant ? Une vendanges tardives se fait avec des raisons plus murs, plus sucrés. Si la vendange est particulièrement tardive, elle peut avoir lieu en plein hiver (décembre ou janvier) alors que les raisins sont gelés, ce qui, par l’évacuation des paillettes de glace lors du pressurage, augmente encore la concentration du sucre contenu dans le moût.
Un mou un peu sucré récolté en décembre ? Ca ressemble à du baillerou. La question est : veut-on faire 5 ans avec un vin d’apéritif ?
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