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Homeland – Episode 1.11

Publié le 18 décembre 2011 par Speedu
Homeland – Episode 1.11

The vest

Saison 1, Episode 11 sur 12
Diffusion vo: Showtime – 11 décembre 2011

Brody emmène sa petite famille à Gettysburg tandis que Carrie est à la recherche d’un stylo vert, pas bleu ou noir, mais vert !

And the Emmy goes to … Claire Danes ! Honnêtement, je ne vois pas comment la statuette (et le golden globe tant qu’à faire) peuvent lui échapper. J’ai rarement vu une interprétation aussi juste et aussi parfaite de la folie à la télévision. Claire Danes est grandiose et cela est encore plus marqué par Mandy Patinkin qui lui aussi parfait en face d’elle. Il joue pile poil comme il faut pour renforcer l’empathie envers Carrie et c’est juste parfait de les voir évoluer ensemble. Je n’en dirais pas tant du père et de la soeur, qui sans être mauvais, n’arrivent pas à la hauteur du deux acteurs précédemment cités.

Homeland – Episode 1.11

Home land est une série qui me laisse perplexe pour le moment. Après des débuts grandioses, la série a marqué un sérieux coup d’arrêt après son apogée du week end à la campagne. Homeland a changé par la suite. Et pas en bien. Sauf que la série possède encore d’excellents moments. Et cet épisode illustre parfaitement cette bipolarité de la série où l’excellent cotoye le pitoyable. Du coté de l’excellent, on a toute la partie Carrie jusqu’au coup de fil. Sa maladie est enfin exploitée (et je ferme les yeux sur le fait que c’était lourdement sous entendu au début que son état découlait de ce qu’elle avait vécu, plus que d’un problème mental d’origine) et Carrie est tout simplement folle tant en étant la plus clairvoyante. Dans sa folie, elle comprend toutes les pièces du puzzle de Abu Nazir, aidée en cela par Saul. le couple s’en retrouve plus que jamais renforcé. Mais cela soulève aussi un autre problème: que fout le reste de la CIA au juste ? Ils attendent quoi pour faire leur boulot ? Et voilà, un exemple de la bipolarité de la série: l’excellence de Carrie et Saul cotoye le pitoyable d’une CIA en carton, absolument pas crédible où toute une équipe d’analystes attendent que Saul ou Carrie leur ordonne de chercher quelque chose. La timeline recréée par Carrie aurait dû être faite depuis bien longtemps par la CIA, agence de renseignements je vous rappelle. Le trou de 2007 dans la vie de Abu Nazir aurait déjà dû être comblé, la mort de son fils aurait déjà dû être connue.

Et je ne vais pas parler de ce gros con de boss qui est une caricature sur pattes. Le problème est qu’aussi chiant qu’il soit, il peut paraitre réaliste. Des chefs incompétents, stupides, arrogants et opportunistes, on en connait tous. On en a tous cotoyé. Leur carrièrrisme passe avant tout. De plus, je reste persuadé qu’il est la taupe donc, ses actions pour terminer l’enquête de Carrie à la fin peuvent se comprendre. Il tue la principale menace sur le projet d’Abu Nazir, tout en faisant plaisir au vice-président qui a décrété sans la moindre raison qu’il fallait virer quelqu’un, n’importe qui. Donc même si je déteste le personnage du boss (qui doit sûrement avoir un nom), il peut paraitre réaliste donc, je lui laisse le bénéfice du doute pour le moment.

Enfin, il reste Brody. Là encore, je ne sais quoi penser du personnage. La seule chose qui est certaine, c’est qu’il n’a vraiment pas changé en bien depuis le week end. Il est devenu bourrin et maintenant, c’est un terroriste kamikaze. Et cela n’a pas le moindre sens alors qu’il y a deux épisodes, il voulait tout laisser tomber. Il suffit de lui rappeler que le gamin à qui il a appris à jouer au foot est mort pour que sa détermination redevienne sans faille et qu’il aille se faire péter la gueule à coté du vice président ? Sérieusement ? Je peine à saisir la logique de son action là. Le tout reste quand même bien plombé par l’absence d’empathie du téléspectateur envers le gamin donc, comment adhérer au fait qu’il veuille se suicider pour le venger, puisque tout indique que c’est ça le but des actions de Abu Nazir et donc de Brody par extension ?

Homeland – Episode 1.11

Pourtant, je ne désespère pas qu’un ultime retournement vienne sauver le soldat Brody qui est maintenant devenu sans la moindre nuance et la moindre ambiguité. Et c’est dommage parce qu’il y a beaucoup mieux à faire, notamment avec le coté héros du personnage comme on le voit dans une scène un peu lourde au resto. La regrêt est encore plus poussé avec sa famille qui agit comme il faudrait pour atténuer sa détermination et sa cause. Il a deux enfants géniaux, le fils qu’il rêvait d’avoir, une femme qui l’aime à nouveau … Tout ça devrait le faire douter un chouïa au moins. Qui sait ? Peut-être qu’au dernier moment, cela l’affectera et qu’il ne se fera pas sauter. Mais j’e ndoute à la vue de ses actions durant tout l’épisode.

Et là encore, on retrouve la bipolarité parce que si je n’aime pas le bourrin stupide qu’est devenu Brody, toute l’intrigue à Gettysbrug où il fait ses adieux à sa famille et où il explique en sous entendus le pourquo ide ce qu’il va faire est bien foutu franchement. Il y a juste la fille hyper suspicieuse soudainement qui cloche dans le tableau. Surtout que j’imaginais que lorsque Carrie lui téléphonait, elle se ferait péter en cherchant à découvrir ce qu’est le « cadeau » pour sa mère. Ca, ça serait un truc super fort pour faire disjoncter Brody. Et surtout, toutes les soudaines suspicions de la fille auraient eu des raisons d’être plus qu’une vidéo vue après le début de ses suspicions où son père reste droit comme un piquet pendant des heures.

Bref, 7.5/10

Je garde une note assez élevée en raison de l’extraordinaire performance de Claire Danes et Mandy Patinkin. Mais la série peine à me convaincre autant qu’au début, parce que le meilleur cotoye trop souvent le pire maintenant et que l’écriture a perdu de sa subtilité si savament entrenue avant le fameux week end.


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