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Noël et ces mensonges qui embellissent la vie

Par Mango
Noël et ces mensonges qui embellissent la vieNoël et ses fables..
Noël et les petits mensonges quotidiens - pour se faire du bien!
Noël et mon besoin de regarder ces films romantiques, pleins à craquer de bons sentiments!
Pourquoi cette envie si forte de croire en des histoires que je sais mensongères? Autrement dit pourquoi ce besoin de plus en plus évident de m’éloigner de ma réalité,  pourtant plutôt douillette,  pour  m’intéresser à des vies parfois terriblement tristes, voire désespérées  ou alors drôles et aventureuses jusqu’à l’invraisemblance?
Réponse provisoire: C’est ma façon d’embellir la vie quotidienne en me racontant des histoires.
Je sais très bien faire ça toute seule mais je préfère encore l’imagination des autres, celles des romanciers surtout ou de quiconque me fait sourire.
Ce matin, ma tartine beurrée a glissé dans mon café. J’ai ragé, puis je me suis rappelé - une scène de la vie de pension. J’avais 10 ans, j’étais en sixième et c’était la  première  des sept années loin de la maison. Une  petite copine, en riant, s’est exclamée: «Quelle chance, tu vas recevoir du courrier!»
Et cette phrase, à elle seule, a illuminé ma journée!
Vrai ou pas vrai, peu importe! C'était un petit moment de joie!
C’est comme pour Noël,  pas question de détruire la croyance à ce conte   en disant trop tôt la vérité à un enfant qui y croit encore!  J’y ai cru jusqu’à six ans et ne le regrette pas.
Quand je suis malade, je demande aux miens de toujours me dire que ce n’est rien, pas grave etc. A mon docteur, je ne pose jamais trop de  questions. Je lui fais confiance lui ayant demandé de ne jamais m’affoler mais je me soumets à tous les examens qu’il m’ordonne. Les mensonges s’arrêtent toujours assez tôt.
Et je ne parle pas du maquillage, des marques de  politesse, de la diplomatie , toutes choses indispensables pour adoucir la vie en société. …
Noël et ces mensonges qui embellissent la vieCes réflexions me viennent de la relecture de certains passages du livre de Murielle Magellan: «Un refrain sur les murs», un de mes coups de cœur de l’année.
 C’est une histoire basée sur un mensonge, peut-être, ce n’est même pas sûr et la fille de celle qui l’a racontée  remplit la ville de ses grafs pour retrouver l’amoureux d’un mois d’été de sa mère . « So What » Et alors ?  Vrai ou pas vrai?  Fable ou réalité ?
«Et alors!» m’a dit Julie. Des milliers d’humains ne croient-ils pas que Dieu a créé le monde en sept jours?! Que la mer s’est ouverte devant Moïse? Que Jésus a ressuscité ? Que l’eau a jailli des mains de Mahomet? Qu’il y a un au-delà! Ou un enfer!»
Je renie la dureté de mes vingt ans quand je croyais que le summum de la liberté consistait à tout déballer  des grandes et des petites vérités auxquelles je croyais dur comme fer, comme une grande et généreuse affirmation d'authenticité!
Depuis je crois avoir apprivoisé un peu plus de douceur, j'espère!
«La seule signature au bas de la vie blanche, c’est la poésie qui la dessine.» René Char
(Tableau de Lorenzo Costa, 1460-1535, école de Ferrare)

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