Non, je ne souffre pas de lacunes orthographiques de la taille du lac du Connemara…
Quand je dis « Comte », j’entends « Comte ».
Le Comte quoi ? Le Comte d’où ? De qui ? Pourquoi ? Comment ?
Le Comte de Bouderbala, évidemment.
Voui…samedi dernier, PQR est ENFIN allé voir le stand-up du Comte.
Le Comte de Bouderbala…ou « le seul Algérien né avec une tête de Portugais et un corps de Turc »… « le seul joueur de basket d’un mètre cube ».
Le ton est donné, l’autodérision prend le pouvoir…le tournage en dérision des autres lui fera bientôt suite.
Ah ben oui, chez le Comte, tout le monde en prend pour son grade…les Roumains, les Chinois, les supporters de foot, les parisiennes, les rappeurs, Pôle Emploi…TOUT LE MONDE, on vous dit.
Alors évidemment, on se marre comme des baleines. Parce que ça fait du bien, quand même, de sortir du politiquement correct ambiant et de lâcher les chiens sur les clichés monstrueux environnants.
Les biens pensants diront qu’il va (trop) loin, le Comte. Les dotés d’un peu de second degré s’esclafferont sans vergogne.
Autant vous dire que nous, on a pouffé sévère.
On a compati à sa douleur, aussi. La douleur et le moment de solitude de l’artiste coupé en plein feu de l’action par les appels au secours d’un public paniqué…
Le drame ce soir-là : un malaise au balcon.
Oui, je sais, ça sonne un peu comme le titre énigmatique (ou pas du tout, en fait) d’une mauvaise pièce de boulevard…
Mais en vérité, quand je dis « malaise au balcon », j’entends vraiment « malaise au balcon »…j’entends « quelqu’un s’est subitement senti mal »…au balcon, donc…
L’émotion de voir Monsieur le Comte en vrai, j’imagine.
Bref, la dame s’est sentie mal, elle a défaillu…défailli, même…les gens autour ont pris peur…et c’est comme cela que le spectacle si bien lancé s’est trouvé coupé dans son élan par des appels au secours au médecin de garde de la soirée…
Scié, le Comte. Obligé de se taire. De passer le message… « Médecin, siouplait ».
La salle est silencieuse. Quelques 400 paires d’yeux scrutent le balcon. La tension est à son comble. Le Comte attend. Nous pareil. Et finalement la victime quitte le théâtre sous les soupirs de soulagement d’une salle qui, en ce samedi soir de pré-Noël, avait à peu près envie de tout sauf d’assister à une mort au balcon (ça sonne comme un mauvais roman de gare, nan ? « Mort au balcon »…je me permets, hein, parce que finalement le malaise était pas si pire, juste une ptite chute de tension…on peut donc en faire des blagues, hein….hein ?? Bref…).
Bref, donc.
Le malaise passé, la malaisée sortie, l’heure est à la reprise du spectacle.
Bon courage avec ça, Bouderbala !
Et ouais, c’est aussi ça le « merveilleux monde de la scène et du spectacle ». Quoiqu’il arrive, stay focused…keep going…THE SHOW MUST GO ON.
Il sourit, le Comte….d’un sourire un peu pincé, c’est sûr. Nous on se serait évanoui pour moins que ça (m’enfin ce soir-là on a pris sur nous, considérant qu’on avait déjà tous eu notre quota de malaises pour la soirée).
Il rame, un peu, tente de se remémorer fébrilement où il en était au juste avant d’être interrompu…s’y (presque) retrouve finalement, et reprend le cours normal du spectacle, comme si rien n’était jamais arrivé…
Professionnel, le jeune homme.
1h quelque chose de vannes s’enchainent alors…on continue à s’en tordre, on est content d’être là, définitivement !
Alors, forcément, si on ne devait dire qu’une chose à propos de la chose, on vous dirait d’y aller, les yeux fermés et d’y emmener vos amis, vos parents, vos enf… ah non, attendez…les enfants, à bien y réfléchir, c’est peut-être pas recommandé (à moins bien sûr que vous n’ayez déjà entamé avec eux la phase d’éducation sexuelle et/ou de dressage au cynisme…dans ce cas, évidemment…).
Enfin tout ça pour dire que le Comte, pour Noël, c’est de la balle, baby.
NDLR : et tous nos remerciements à Daisy, attachée de presse, sans qui cette sortie n’aurait point été possible. Chouette cadeau de Noël fait à PQR !
LE COMTE DE BOUDERBALA
Actuellement à l’Alhambra, à 21h (dates exactes sur www.alhambra-paris.com)
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble