Drapeau du Ghana
Un article fut écrit pour les voyageurs : infos pratiques pour préparer son voyage au Ghana.
Par ce billet et quelques repères, je vais tenté de réparer cet oubli (et cela va me donner l'occasion de m'adonner sans contrainte à une de mes marottes, les cartes..).
La République du Ghana est un pays anglophone de l’Afrique de l’Ouest au bord du golfe de Guinée.
Le Ghana est entouré de trois pays francophones : à l'ouest la Côte d’Ivoire , le Burkina Faso au nord et le Togo à l’est. Côté sud.
Le Ghana est bordé par l’océan Atlantique sur de 560 km de côte.
Le Ghana est le pays le plus proche de l’équateur (environ 500 km) et le méridien de Greenwich passe en plein cœur de la ville portuaire de Tema.
La capitale du Ghana est Accra et ses habitants sont les Ghanéens.
Carte d’identité
Superficie : 239 460 km²
Population (2011) : 24 791073 habitants. En 1950 : 5 200 000 habitants.
Densité de la population (2011) : 103,5 km2
Age médian (2011) : 21,4 ans
Population de moins de 15 ans (2011) : 36,5 %
Langue officielle : anglais
Langue véhiculaire : twi (langue des ashantis au centre du pays) et fante (par les fantis de la côte). Pour plus d'informations sur les langues du Ghana (et d'ailleurs), je vous recommande l'excellent site Muturzikin.
Monnaie : Cedi (GHC) et pesewas (centimes)
Fuseau horaire : UTC +0
Par rapport à l'heure française : en hiver une heure en moins et deux en été.Ici, nous vivons à l'heure G.M.T (Greenwitch Meridian Time), les ghanéens, avec leur sens de l'humour traduisent par Ghana Maybe Time soit : l'heure peut être ghanéenne...
Régime politique : république (et pas bananière...)
Créé de la fusion de l'ancienne "Gold Coast" britannique et de l'ouest du Togo colonial, le Ghana devint, en 1957, le premier territoire colonial subsaharien à obtenir son indépendance.
Le premier président fut le panafricain Kwame N'krumah. Une longue série de coups d'état a pris fin avec l'accession au pouvoir du Flight Lieutenant Jerry Rawlings en 1981. La constitution fut alors suspendue et les partis politiques interdits. Une nouvelle constitution, réintroduisant le multipartisme, fut instaurée en 1992, et Rawlings fut alors élu lors d'élections libres, puis réélu en 1996. La constitution lui interdisant un troisième mandat, le candidat de son parti fut battu d’extrême justesse en 2000 par John Kufuor. Celui-ci fut réélu en 2004 pour un deuxième mandat. Puis l'actuel président Ata Mills.
Nature du régime : démocratie constitutionnelle
Président : John Evans Atta-Mills (élu le 28 décembre 2008, sans tous les troubles connus par les pays avoisinants).
Prochaines élections présidentelles : fin 2012 (le calendrier présidentiel ghanéen est calé sur les échéances électorales étatsuniennes).
Géographie : Le Ghana est situé dans le Golfe de Guinée, quelques degrés au nord de l'équateur. Sa superficie est environ du quart de celle de la France. La bande côtière est principalement basse, les plages étant adossées à des plaines.Une ceinture de forêt humide composée de collines boisées traversées par plusieurs fleuves et rivières s'étend au delà du rivage. Au nord de cette région, setrouve une zone de savane et de hautes herbes.
Le fleuve nommé Volta Noire est une véritable frontière géographique, culturelle, linguistique, architecturale...séparant les peuples sahéliens et côtiers.
Climat : De type tropical avec des températures qui varie de 21 à 32 °C. Le climat est tropical. La partie Est de la côte est chaude et relativement sèche, la partie Ouest est chaude et humide. Le Nord du Ghana est chaud et sec. Le Lac Volta, le plus grand lac artificiel du monde (plus de 6000 km de côtes) couvre une grande partie de la région Est.
Dans la région côtière du sud Ghana, il existe 4 saisons :La grande saison sèche : de novembre à avril, les températures se situent entre 25° C et 33° C.La grande saison des pluies : de mai à juin, les pluies sont relativement abondantes et les températures s'échelonnent de 23° C à 28° C. La petite saison sèche : de juillet à septembre, le temps est plutôt sec avec des températures de 22° C à 27° C. La petite saison des pluies : d'octobre à novembre, le temps est un peu moins humide que durant la grande saison des pluies.
Les différents groupes ethniques : Akan (45%), Ewe (16%), Ga-Adanghe (9%) et Mole-Dagbani (16%). En fait, il en existe plus de 70 , voir sur le site de l'université de Laval.
Ce sont, au moins, 75 (selon certaines références 79) groupes ethniques distincts, avec autant de langues différentes, qui composent la population ghanéenne.
Les plus nombreux sont les akans qui vivent dans la région au sud et à l’ouest de la Volta Noire, occupant ainsi la majeure partie du Ghana et le quart sud-est de la Côte d'Ivoire .
Le peuple des akan, à peu près la moitié de la population, parle twi ou fanti, langue de même origine que le yorouba. Ils sont répartis en une douzaine de royaume sur les territoires ghanéens et ivoiriens.
De part leur situation, les régions du Nord ont de nombreuses affinités culturelles avec d'autres pays sahéliens tels que le Burkina Faso, le Mali et le nord du Nigéria. Bien que ne comportant aucune ethnie au Ghana, les Haoussa et les Mande ont une grande influence culturelle sur les populations du nord du Ghana. L'ethnie dominante dans cette partie du Ghana est la population Dagomba.
On reconnait les peuples du Nord à leurs longs boubous ainsi qu'aux styles musicaux différents de ceux des populations du Sud et du Centre. La mosquée de Larabanga, datant du 12ème siècle est la plus ancienne mosquée du Ghana et l'une des plus anciennes d'Afrique de l'Ouest. Elle est typique de l'architecture soudanaise, comme les mosquées de Djenne au Mali ou d'Agadez au Niger.
Un zeste d'anthropologie... société matrilinéaire mais patriarcale bien sur !
Les akans sont organisés en royaume, masculin (Nana) et féminin (la Queen mother). Le roi et la reine (qui n’est pas obligatoirement ni la mère, ni la femme du roi) sont nommés par les Elders (les anciens, choisis pour leur sagesse et leur appartenance à des familles régnantes).
Ce peuple est majoritaire au Ghana, il se réparti en une douzaine d'ethnies différentes : fanti, ashanti, juaben, agona kwahu, Gomoa, akwapim, brong, denchira, akwamu, akim, assin.
Cette société est, en partie, matrilinéaire, c'est-à-dire que biens et fonctions, l’appartenance d’un individu à son lignage, passent d’un homme à un autre par sa mère. Sept clans ou Abusua fonctionnent sur ce principe et sept autres appelés Ntoro ou Kra sont patrilinéaires. A leur naissance, les akans appartiennent à la famille de leur mère, les oncles maternels sont les tuteurs pour les domaines éducatifs, guerriers etc.
Pour chaque individu masculin, Les principes spirituels ou kra sont hérités du père et appartient au même asafo (l'asafo est une sorte de milice urbaine, formée sur la base des quartiers. Autrefois l'asafo avait des fonctions militaires, aujourd'hui il est le cadre d'une vie sociale, politique et religieuse).. La culture akan se caractérise par le culte des ancêtres.
Dans l’Ahanta west, région où nous sommes installés (le n°4 sur la carte ci dessous), les gens parlent fanti, ahanta. Un peu plus à l’est, vers Axim vivent les apolloniens, leur langue est le nzema.
Cartes des langues parlées au Ghana
plus d'info sur ethnologue.com
Les langues natives principales sont l' Akan (twi et fante) , Ewe, Ga et Hausa
Religions :
Christianisme (43%), Animisme (38%) le chiffre officiel à mon avis beaucoup plus, Islam (15 à 20%)
Le Ghana se divise en 10 régions administratives qui se subdivisent en 110 districts.
Les districts sont les résultats d'une décentralisation (fin des années 80) et pour tenter de lutter contre la corruption (divisé pour mieux régner... bon, c'est pas encore tout à fait gagné...). Vous remarquerez la différence de taille des districts entre le nord et le sud.
Les 110 districts du Ghana (source wikipédia)
Un peu d'histoire
A l'époque pré-coloniale, le Ghana abritait de nombreux royaumes, dont le royaume Ashanti à l'intérieur des terres ainsi que plusieurs états Fante, le long de la côte. Le commerce avec les pays européens s'est développé après le premier contact portugais à Elmina, au 15ème siècle.
Les britanniques établissent un protectorat , la "Côte de l'or" en 1874. Le Ghana est indépendant depuis 1957. La capitale, qui est aussi la plus grande ville du pays, est Accra.
Pourquoi ce nom ?
Après l'indépendance, le nom du "Ghana" fut choisi pour cette nouvelle nation en référence à l'empire du Ghana, le premier grand état d'Afrique de l'Ouest connu, fondés par les soninkés, qui exista du 7ème au 12ème siècles.
l'empire du Ghana, pour plus d'info : Soninkara.com
Les origines du Ghana d'alors étaient liées au dynamisme du commerce transaharien, de l'or contre du sel et autres marchandises. L 'ancien empire du Ghana se trouvait aux confins des actuels Mauritanie et Mali, plus précisément au nord des 2 boucles des fleuves Niger et Sénégal. Ce nom symbolique fut donc choisi en hommage aux descendants de l'ancien empire du Ghana, ayant migré vers le Sud et l'Est vers l'actuel Ghana.
Remontons le temps de ce pays riche d'histoire.
En 1482 le littoral ghanéen est découvert par les portugais, qu'ils nomment El Mina, la mine. Ils fondent alors le comptoir fortifié de St Georges de la Mine, l'actuelle Elmina. Au final, ce n'est pas moins de 37 forts négriers, participant au commerce dit triangulaire, qui furent construits au Ghana.
Au 17ème s, des compagnies européennes construisent des forts sur toute la côte. Le sud du pays devient un protectorat britannique en 1872 et prend le nom de Gold Coast. Le puissant empire ashanti devient colonie britannique en 1801.
Voilà (rapidos, je vous le concède, n'ayez crainte, j'y reviendrai) pour l'hier et pour demain ?
L'avenir du Ghana
Grace à ses nombreuses ressources naturelles, le Ghana a un revenu par habitant deux fois supérieur à la moyenne des pays d'Afrique de l'ouest.
L'or, la bauxite et le manganèse, le bois et le cacao sont les principales ressources d'exportation du pays. Et tout récemment le pétrole. Néanmoins, le Ghana reste pour l'instant fortement dépendant de l'assistance internationale technique et financière.
L'économie intérieure est essentiellement de l'agriculture vivrière (plantain, manioc, maïs et igname) qui occupe 40% des terres et 60% des emplois, essentiellement sur des petites exploitations. Le secteur secondaire fait défaut, il existe très peu d'industrie, notamment de transformation. Tandis que le secteur des services se développe a un rythme soutenu.
Le taux de croissance (2010) est d'environ 5,7 % avec +12% en 2011, voir cet article paru dans slate afrique : Le Ghana et l’Éthiopie, nouveaux "lions" de la croissance
Bon ce sera tout pour aujourd'hui...On reprend plus tard ?Il y a tant à raconter...
Jeu de briques
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Pacman
Bubble