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Le top 7 des réponses que le régime vous donne quand vous dites que ca ne va pas au Cameroun

Publié le 27 décembre 2011 par Wilnton @pam_wilnton

Voici quelques petites choses à savoir quand on a envie de crier son ras le bol au Cameroun. Ca ne se passe jamais normalement. Bref, il faut toujours être entrain de dire que tout va bien et que tout est merveilleux au pays de Paul Biya. Sinon, on vous sort l’une des réponses suivantes.

  1. Ca ne vous concerne pas : On a même entendu dire que celui qui se plaint n’est pas politicien et donc qu’il crée un parti pour pouvoir se plaindre. Aux élèves qui revendiquent de meilleures conditions de vie, on les a enfermés dans « la politique aux politiciens et l’école aux écoliers ». Bref, l’une des premières réponses que les thuréfaires du régime aiment à avancer à ceux qui ont des revendications ou des problèmes est « du balai ! ouste dégagez ! vous parlez des choses dont vous ne devez pas parler ! »
  1. Vous n’en savez rien : Lorsque les revendications  deviennent t plus sérieuses et que les critiques se font plus structurées, l’autre réponse est que vous n’en savez pas. Cela ne se passe pas ainsi. Hervé Emmanuel Nkom, propulsé éboueur de la République est d’ailleurs le champion de ces réponses creuses quand il est coincé.
  1. Vous êtes manipulés : Lorsque les revendications prennent le pas et commencent à s’exprimer comme tel. Le pouvoir crie à la manipulation et trouve toujours un manipulateur…parce que les Camerounais ne seraient pas capables de réfléchir par eux-mêmes pour crier leur ras le bol
  1. Vous affichez une mauvaise image du pays : Là, c’est en général lorsque le ras de bol commence à être médiatisé. Celui qui en parle dans les médias, surtout étranger…ou sur Internet est alors taxé de vendeur d’image du Cameroun à bas prix. D’ailleurs, tout un dispositif de surveillance du net est entrain d’être mis en place pour s’occuper de ceux-là.
  1. On va s’occuper de vous : c’est étape ultime avant la violence qui est elle-même une étape de violence. Elle est faite de menaces, de pressions familiales et professionnelles, de convocations à la police ou au SED, d’arrestations publiques. Enoh Meyomesse et plusieurs autres Camerounais en savent quelque chose eux dont les prises de positions politiques ont conduit à des sorts misérables.
  1. Le BIR : Le BIR est un bataillon spécialisé au départ dans la lutte contre le grand banditisme et qui est reconverti depuis que’lques temps spécialisés dans la lutte contre les citoyens renvendicards. C’est u’e unité d’élite auc méthodes dignes d’une cellule anti terroriste. Ses méthodes sont expéditives et extrajudiciaires et cette unité n’hésite pas à être utilisée quand les revendications sociales deviennent pesantes.
  1. La prison ou la tombe : plus de 110 morts d’après les rapports des organisations de défense de droits de l’homme pour la seule émeute de février 2008. Les manifestations des étudiants dans les années 90 en savent aussi quelque chose elles qui ont connu la mort de plusieurs dizaines d’étudiants dans des conditions abracadabrantes…


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