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Diane Arbus à Paris

Publié le 29 décembre 2011 par Cardigan @onlyapartmentsF

Le Musée du Jeu de Paume à Paris présente jusqu’au 5 février 2012 la première rétrospective en France de la photographe nord-américaine Diane Arbus, qui cherche à donner un nouveau sens à son oeuvre à travers un univers construit d’images qui représentent la diversité de New York des années 1950 et 1960. Il y a certaines photographies très connues et d’autres qui n’ont jamais été exposées.

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Diane Arbus (Diane Nemerov est son nom de jeune fille) est née à New York en 1923. Issue d’une famille juive aisée qui aimait l’art et la culture, elle développa une sensibilté spéciale à l’égard des images. Elle tomba amoureuse très tôt d’Allan Arbus avec qui elle s’est marriée à 18 ans en adoptant son nom de famille et le goût pour la photographie. Au début des années 1940, ils se sont consacrés à la photographie des revues de mode, un travail très bien rémunéré permettant de tester de nouveaux angles avec la photographie ainsi que des vues, l’utilisation de la lumière, du temps avec des machines de première génération pour cette époque. Ils ont travaillé pour des revues prestigieuses comme Harper’s Bazaar, Esquire et Vogue.

Au milieu des années 1950, à l’époque de son divorce, elle s’inscrit aux cours de photographie avec Lisette Model, une artiste autrichienne qui portait un regard particulier sur le travail de l’image. Elle va exercer une influence essentielle sur le travail d’Arbus, qui conserve le nom de son époux.

L’avant-garde dans la photographie d’Arbus marque de nombreux photographes. Elle sort dans les rues pour s’inspirer des émotions, de la culture et de l’essence humaine. La beauté ne l’intéresse pas. Elle s’attache pourtant à montrer que ces personnages étranges et atypiques, d’habitude considérés comme des “phénomènes de foire”, sont avant tout des êtres réels, avec des habitudes et un train-train quotidien. Elle capture son regard anticonformiste de façon magistrale sur ses photographies. Lorsque l’on regarde une photographie d’Arbus, on observe le monde à travers son émotion et son anticonformisme avec la société.

Son travail de terrain a été mené à New York, où tout est possible et où se rassemblent toutes les cultures de la planète. Elle y constitua son échantillon. Les rues attirent comme un aimant et les enfants, les femmes, les hommes, les homosexuels et toutes sortes de gens sont captées comme une étude archéologique. Arbus a séparé avec soin toutes les images pour les exposer au public. Elle testait l’éclairage sur les photographies et sa capacité à capter ce qu’elle recherche sur les photographies de nudistes, de couples, d’hommes et de femmes des bas-fonds. En quelques mots, la vie urbaine avec sa beauté et sa grossièreté.

Elle réussit à capturer sur chaque photo cette sensibilté spéciale qui l’amena à représenter l’essence humaine. Malheureusement, son état dépressif permanent et ses changements de comportement la poussa à prendre des barbituriques conduisant à sa mort en 1971.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter ce lien http://www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idArt=1470&lieu=1

Nancy Guzman Only-apartments Author
Nancy Guzman


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