Pétroplus : Une desindustrialisation qui ravage la France …

A Petit-Couronne (Seine-Maritime), les élus socialistes parmi lesquels Dominique Randon, maire et conseiller général de Petit-Couronne, Christophe Bouillon, Député de Seine-Maritime et Didier Marie, Président du Département de Seine-Maritime sont venus apporter leur soutien aux salariés de Petroplus qui font face à de grandes difficultés. François Hollande devrait passer aujourd’hui …

Le Lundi 2 janvier, ces salariés ont voté pour poursuivre le blocage du stock qui représente une manne de quelques 200 millions d’euros. Il s’agit des livraisons en produits finis, véritable et unique monnaie d’échange qu’ils ne veulent pas lâcher à moins de capituler selon Yvon Scornet (CGT), porte-parole de l’intersyndicale. Nous le disions, ici, le conflit porte sur le refus bancaire de renouveler la ligne de crédit de 1 milliard de dollars qui permettait de s’approvisionner en pétrole brut.

Pétroplus est aux main d’un raffineur suisse qui dispose de 5 sites européens Petit-Couronne, Anvers (Belgique), Cressier (Suisse)] et Ingolstadt (Allemagne) et Coryton (Royaume-Uni) qui sont approvisionnés. Le personnel est sur le pied de guerre. 

Paris-Normandie Elus socialistes

Les socialistes se sont mobilisés pour aider de toutes leurs forces ce mouvement. François Hollande en déplacement vient sur le site aujourd ’hui même. De son côté, Laurent Fabius, député de Seine-Maritime, Président de l’Agglomération rouennaise (CREA) a demandé à F. Fillon, premier Ministre, d’assumer ses responsabilités et de le recevoir dans les plus brefs délais car, selon l’intersyndicale CGT, CFDT, CFE-CGC de la raffinerie, la solution est entre les mains des plus hauts responsables de l’Etat.

Les salariés rappellent que leur patron, JP.Vettier, a fait carrière chez Total jusqu’en septembre 2009 et se dit victime d’une surcapacité de raffinage en Europe ce qui serait faux, selon la CGT car la France a importé 27 millions de tonnes de produits en 2011 soit 3 fois la production de Petit-Couronne ! Les 550 salariés de Petit-Couronne doivent interpeler tous azimuths pour obtenir des solutions car la qualité technique du site associée à des financements opérationnels permettrait au site d’être rentable à court terme.

La question de la désindustrialisation a largement été posée par le Parti Socialiste et ce, dès ses conventions nationales sous la houlette de Martine Aubry dès 2010. François Hollande viendra rappeler l’analyse des socialistes sur cette question cruciale et les propositions du PS pour remédier à ce fléau national que la droite n’aura jamais pris à bras le corps !