Genre: horrreur (interdit aux - 12 ans)
année: 1981
durée: 1h40
l'histoire: Grâce à son pouvoir télépathique, le Scanner Cameron peut tuer à distance. Le Docteur Ruth l'utilise pour lutter contre Revok, un autre Scanner, à la tête de dangereux trafiquants.
La critique d'Alice In Oliver:
Avec Scanners, réalisé en 1981, David Cronenberg continue d'explorer des thématiques qui lui sont chères: la mutation génétique et leurs effets sur l'esprit humain. Comme à son habitude, David Cronenberg réalise un thriller horrifique étrange et difficile d'accès. Toutefois, la narration est loin d'être incompréhensible.
Attention, SPOILERS ! Cameron est un scanner, un être doué de pouvoirs télépathiques et télékinésiques.
Par exemple, il peut déplacer les objets à distance et connaître les pensées des personnes qui l'entourent par la seule force de l'esprit.
Cameron est donc recruté par une société médicale pour retrouver Revok (Michael Ironside), un autre Scanner, qui a décidé de gouverner le monde.
A partir de ce scénario assez classique, sorte de variation de Stereo, son premier long-métrage, David Cronenberg signe un film fascinant.
Scanners se concentre alors sur les deux personnages principaux, Cameron et Revok, destinés à s'affronter lors d'une confrontation ultime et absolument terrible. Bien qu'ils soient des Scanners, Cameron et Revok sont les parfaits opposés.
D'un côté, Cameron est manipulé par la société qui l'emploie. Mais au fur et à mesure de l'intrigue, le héros va prendre conscience de ses pouvoirs.
De l'autre, Revok symbolise le mal et a bien l'intention de semer la révolte et la panique générale.
Ce bad guy représente donc une nouvelle menace pour la société. D'une certaine façon, Revok symbolise la nouvelle espèce dominante, l'évolution même de l'homme. A cela, David Cronenberg rajoute une explication médicale.
Les symptômes ressentis par les scanners (céphalées, nausées voire perte de mémoire) peuvent être atténués par un médicament.
Curieusement, le réalisateur évite toute connotation sexuelle à cette série B horrifique ambitieuse. Toutefois, le film contient quelques séquences chocs, notamment la scène de la tête qui explose ou encore la confrontation finale.
D'ailleurs, Scanners est logiquement interdit aux moins de 16 ans. Enfin, le film peut s'appuyer sur l'excellente composition de Michael Ironside, génial dans la peau du méchant de service. Bref, les amateurs du cinéma de Cronenberg devraient adorer ce cru totalement indispensable !
Note: 16.5/20
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